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Environnement

ENVIRONNEMENT

"Une vérité qui dérange", un film-choc avec l'ex vice-président américain Al Gore

27.09.2006


L'ancien vice-président Al Gore lance un cri d'alarme sur l'avenir de la planète (et celui de l'humanité) dans un film-choc actuellement sur les écrans.

L'humanité est assise sur une bombe à retardement. Les savants du monde entier s'accordent pour dire qu'il nous reste à peine dix ans pour éviter une catastrophe planétaire, un dérèglement majeur du système climatique qui entraînerait des perturbations météorologiques extrêmes, des inondations, de longues périodes de sécheresse, des vagues de chaleur meurtrières.

Cette catastrophe d'une ampleur sans précédent, nous en serions les premiers responsables; nous seuls pouvons encore l'éviter.

Plutôt que de sonner le tocsin de l'apocalypse ou de céder à la délectation morose, "Une vérité qui dérange" a choisi d'illustrer et de relayer l'action et le combat passionné d'un homme, Al Gore, qui depuis cinq ans sillonne les États-Unis pour persuader ses concitoyens de l'urgente nécessité de réagir à cette crise.

voir la bande-annonce avec DailyMotion
le site officiel du film (en français)

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le réchauffement climatique provoquera une récession mondiale majeure, selon le rapport d'un économiste de la Banque Mondiale   

30.10.2006




Sir Nicholas Stern

(Reuters/AP) Le réchauffement de la planète est une réalité et il aura des répercussions économiques aussi dévastatrices que les deux guerres mondiales ou la crise de 1929 si l'on ne fait rien pour l'endiguer, estime un rapport officiel britannique de 700 pages, qui affirme cependant que le monde peut concilier protection de l'environnement et croissance économique.

Le rapport rédigé par l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale Nicholas Stern, souligne qu'une action internationale immédiate pour stabiliser les émissions de gaz à effet de serre à l'origine des changements du climat planétaire aurait des retombées économiques bien supérieures au coût des mesures prises en ce sens.

En revanche, ne rien faire pour lutter contre le changement climatique risque d'entraîner une crise économique encore plus grave que celle de 1929.

Nicholas Stern a calculé que des politiques de réduction de l'émission de ces gaz coûteraient environ 1% du PIB mondial chaque année. "C'est gérable", a-t-il dit, affirmant que le monde à la fois défendre son environnement et sa croissance.

Stern préconise un changement vers une "économie mondiale économe en carbone" grâce à la mise en place de taxes ou de mesures de contrôle des gaz à effet de serre. Il demande également de mettre un terme à la déforestation, de soutenir le développement des énergies propres et les capacités de stockage des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que de limiter le recours aux transports.

Il indique que, contrairement à ce qu'a fait valoir le président américain George Bush, qui s'est retiré du Protocole de Kyoto, en partie parce que cela coûterait selon lui des emplois, le monde n'a pas à choisir entre la lutte contre le changement climatique et la croissance économique.

"Les données relevées par l'étude mènent à une conclusion simple: les bénéfices d'une action forte et rapide dépassent considérablement les coûts", dit le rapport préparé pour le Premier ministre britannique Tony Blair et le ministre des Finances Gordon Brown.

Dans un communiqué, le Conseil de la Maison blanche sur la qualité de l'environnement écrit que "Le gouvernement américain a produit une foule d'analyses économiques sur la question des changements climatiques. Le rapport Stern contribue à son tour à cet effort".

Les Etats-Unis sont à l'origine de 25% des émissions de gaz à effet de serre, alors qu'ils ne représentent que 5% de la population mondiale.

Les écologistes ont accusé la Maison blanche, derrière son approbation du rapport, de maintenir le statu quo en matière de lutte contre la pollution. "Le Royaume-Uni progresse, l'Union européenne progresse, les pays en développement progressent, et où sont les Etats-Unis?", s'interroge Annie Petsonk, de l'ONG Environmental Defense.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le réchauffement climatique pourrait être dévastateur pour l'économie mondiale, prévient Blair  

30.10.2006


(AP) Lors de la présentation du rapport Stern sur l'impact économique du réchauffement de la planète, le Premier ministre Tony Blair a souligné que les preuves scientifiques de l'existence de ce réchauffement étaient "accablantes", décrivant les conséquences d'un changement climatique incontrôlé comme désastreuses et irréversibles. Il a estimé que, si rien n'est fait, le changement du climat pourrait coûter chaque année à l'économie mondiale entre 5 et 20% de son produit intérieur brut.

M. Blair a donc préconisé "une action courageuse et déterminée" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et enrayer ainsi le changement climatique.

Tony Blair et son chancelier de l'Echiquier (ministre des Finances) Gordon Brown, qui a commandé le rapport, ont souligné que la lutte contre le réchauffement climatique ne pourrait pas se mener sans l'implication des grands pays industriels comme la Chine et les Etats-Unis. Cette position tranche avec celle de George Bush qui refuse toujours de ratifier le protocole de Kyoto signé par son prédécesseur Bill Clinton, affirmant que la solution viendra de nouvelles technologies.

Blair s'est déjà nettement démarqué de la politique environnementale de son allié américain. Il a affirmé lundi que la Grande-Bretagne conduirait le mouvement de lutte contre l'effet de serre par l'instauration d'une économie à la fois favorable à la croissance et à l'environnement. Son secrétaire à l'Environnement David Miliband a annoncé dans la foulée la préparation d'une loi visant à réduire les émissions britanniques de carbone de 60% d'ici à 2050.

Le successeur potentiel de Tony Blair, Gordon Brown, a suivi le mouvement en annonçant que l'ancien vice-président américain Al Gore, ardent défenseur de l'environnement, conseillerait désormais le gouvernement britannique sur les questions écologiques.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les principaux points du rapport Stern   

30.10.2006


(AP) LES CONSEQUENCES ECOLOGIQUES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Au rythme actuel de l'évolution du climat, les températures moyennes sur terre pourraient augmenter de deux à trois degrés dans les cinquante prochaines années, ce qui se traduirait par la fonte des glaciers et des banquises, l'élévation du niveau des océans, la baisse des rendements agricoles et une raréfaction de l'eau potable. Les hommes pourraient mourir plus souvent de malnutrition, des conséquences de la chaleur ou d'épidémies.

L'IMPACT ECONOMIQUE DU RECHAUFFEMENT

Le réchauffement de la planète pourrait coûter chaque année à l'économie mondiale entre 5 et 20% de son produit intérieur brut mondial si rien n'est fait. En revanche, le coût d'une politique visant à limiter l'effet de serre et le changement climatique serait limité à 1% du PIB chaque année.

LES MESURES PRECONISEES

Le rapport Stern préconise de mettre en place une économie rejetant peu de carbone dans l'atmosphère. Il faut pour cela développer des technologies propres, notamment pour le chauffage ou les transports, qu'il faudra limiter. Les pays riches doivent également aider les pays en développement à s'engager dans cette voie.

Il conviendrait aussi de mettre un terme à la déforestation, qui contribue plus encore que les transports à augmenter le niveau de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Le rapport demande de développer les capacités de capture et de stockage des gaz à effet de serre émis par l'homme.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Réchauffement: deux scientifiques de renom sonnent l'alarme

27.10.2005


(AFP) Deux scientifiques canadiens de renom, l'astrophysicien Hubert Reeves et le généticien David Suzuki, ont sonné l'alarme au sujet du réchauffement climatique, au cours d'une conférence visant à sensibiliser l'opinion publique sur ce phénomène.

S'exprimant devant un public jeune et enthousiaste de quelque 3500 personnes, les deux scientifiques ont souligné à plusieurs reprises que la surexploitation de la planète est la cause d'un réchauffement qui pourrait entraîner une disparition de l'homme.

"Nous pourrions faire partie d'une nouvelle extinction d'espèce" a déclaré Hubert Reeves après avoir évoqué la disparation passée de nombreuses espèces animales, dont les dinosaures.

Pour Hubert Reeves, il ne tient qu'à l'homme de résoudre cette situation: "puisqu'il est clair que le réchauffement de la planète est dû à au moins 90% à l'activité humaine et il faut en tenir compte".

Quant à David Suzuki, il a accusé le gouvernement canadien de ne pas faire sa part en matière de réduction de gaz à effet de serre, et ce malgré les accords signés au Sommet de Rio en 1992 et à Kyoto en 1997. "Le Canada a continué d'augmenter ses émissions de gaz a effet de serre et il faudrait aujourd'hui réduire celles-ci de 30% pour respecter nos engagements" a-t-il déclaré.

L'intervention des deux hommes avait été organisée l'organisme Équiterre, qui a été chargé par l'ONU d'accueillir environ 3000 ONG qui participeront à la conférence de l'ONU sur les changements climatiques. Celle-ci aura lieu à Montréal du 28 novembre au 9 décembre prochain.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les niveaux de CO2 n'ont jamais été aussi hauts en 650.000 ans

24.11.2005




la base scientifique de Concordia
en Antarctique

(AFP) Les niveaux de gaz carbonique, le principal responsable du réchauffement climatique, ont augmenté de 30% au cours des 200 dernières années, c'est à dire depuis le début de "l'âge industriel". Les niveaux de CO2 sont actuellement 27% plus élevés qu'à n'importe quel moment au cours des 650.000 dernières années, a déterminé une équipe de chercheurs internationaux dans une étude publiée jeudi.

Une étude menée par des chercheurs internationaux à partir de l'analyse de carottes de glace extraites de l'Antarctique démontre le rôle majeur de l'homme dans les récentes modifications du climat de la planète.

Un groupe de scientifiques européens ont effectué sur le site de Concordia le forage sur glace le plus profond jamais réalisé jusqu'ici.

Mené dans des conditions extrêmes, au milieu des blizzards et par des températures moyennes de l'ordre de -54°C, ce forage a permis de ramener à la surface des carottes de glace produite par l'accumulation de neige tombée il y a quelque 650.000 ans, bien avant l'apparition de l'homme moderne.

L'analyse du gaz carbonique piégé dans ces cylindres de glace n'a pas permis de retrouver des concentrations de C02 dans l'atmosphère comparables à celles d'aujourd'hui (380 ppm).



un scientifique transportant
des carottes de glace

Les niveaux de gaz carbonique dans l'atmosphère ont commencé à s'accroître avec la révolution industrielle et l'utilisation à grande échelle du charbon comme source d'énergie. Au cours des dernières décennies, le rythme s'est accéléré avec l'industrialisation de nombreux pays et la multiplication des automobiles.

Avant les débuts de l'industrie, la concentration de CO2 ne dépassait pas 278 ppm. Ses niveaux d'aujourd'hui sont supérieurs de 27% à leur niveau le plus haut des 650.000 dernières années, selon l'étude publiée dans le magazine scientifique américain Science.

Les forages effectués au Dome C par les scientifiques des 10 pays européens participant au projet EPICA ("European Project for Ice Coring in Antarctica"), a permis de battre de 210.000 ans le précédent record, qui était jusqu'alors détenu par un autre forage antarctique, à Vostok.

"Nous avons ajouté un autre élément d'information montrant que les périodes pendant lesquelles les hommes ont changé la composition de l'atmosphère sont extrêmement courtes au regard des cycles naturels du système climatique", a commenté l'auteur principal de l'étude, Thomas Stocker, de l'Institut de Physique de l'Université de Berne (Suisse).

L'étude apporte donc un démenti définitif aux campagnes de désinformation téléguidées par le lobby pétrolier qui a financé de nombreuses études scientifiques délibérément partiales ou faussées afin de nier l'implication du CO2 (et donc du pétrole) dans le réchauffement climatique. L'un des arguments les plus utilisés par la désinformation pétrolière était qu'au cours de son histoire, la Terre aurait connu une alternance de phases chaudes et froides, avec notamment plusieurs âges glaciaires dont le dernier s'est terminé il y a quelque 11.000 ans. Mais ces dernières années, les scientifiques ont accumulé une série d'indices attestant de la réalité du réchauffement climatique, et 2005 s'annonce comme l'année la plus chaude de l'histoire.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

1998, 2002, 2003 et 2004, années les plus chaudes
depuis le début des mesures météo

11.02.2005


(AFP) Les émissions de gaz à effet de serre conjuguées au phénomène El Nino ont fait de 1998 l'année la plus chaude en moyenne sur Terre depuis le milieu du 19ème siècle, suivie par ordre décroissant par 2002, 2003 et 2004, ont indiqué des scientifiques de la Nasa.

"Nous avons observé une très nette tendance au réchauffement ces 30 dernières années principalement à cause de l'augmentation dans l'atmosphère des émissions de gaz à effet de serre", a expliqué James Hansen, climatologue de l'institut Goddard à la Nasa pour les études spatiales.

Selon l'agence, le réchauffement est désormais tel qu'il affecte les saisons en les rendant plus chaudes de façon permanente.

L'énergie solaire retenue dans l'atmosphère par l'accumulation des gaz à effet de serre (principalement l'oxyde de carbone provenant des industries et des automobiles) combinée au courant du Pacifique El Nino pourraient faire de 2005 une année encore plus chaude que 1998, a indiqué la Nasa.

Selon l'agence, le réchauffement est désormais tel qu'il affecte les saisons en les rendant plus chaudes de façon permanente.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les 10 dernières années sont les plus chaudes depuis un siècle et demi

15.12.2004


(AFP) Les 10 années écoulées sont les plus chaudes jamais enregistrées depuis le début des mesures en 1861, a annoncé l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

2004 arrive ainsi au quatrième rang des années les plus chaudes après 2003, 2002, et 1998. En moyennes mensuelles, octobre 2004 a été le mois d'octobre le plus chaud jamais enregistré depuis l'existence des mésures météorologiques.

L'organisation a aussi constaté que 2004 a connu un nombre inhabituel "d'événements extrêmes": vagues de chaleur, inondations, sécheresse et multiplication des ouragans et des typhons. 15 ouragans se sont abattus sur l'Atlantique contre 9 l'année précédente, causant pour 40 milliards de dollars de dégâts aux Etats-Unis. Dans le Pacifique, le Japon a été victime de 10 typhons contre 6 en moyenne les autres années.

2004 a aussi été l'année la plus arrosée depuis quatre ans, avec de gigantesques inondations en Europe de l'Est, dans le Sud et l'Est des Etats-Unis, au Bangladesh, au Japon et au Brésil. Le réchauffement climatique accentue la sécheresse et la désertification dans certaines régions du globe, mais il provoque aussi une augmentation des pluies dans d'autres régions, en favorisant l'évaporation des océans et donc la formation de nuages.

Autre conséquence du réchauffement climatique: la banquise recule. Et la tendance ne va pas se ralentir, compte tenu de la hausse continue des émissions de gaz carbonique à l'origine de l'effet de serre (+40% sur un siècle).

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Augmentation accélérée du dioxyde de carbone dans l'atmosphère

11.10.2004


(AFP) L'augmentation de la présence du dioxyde de carbone dans l'atmosphère s'est accélérée de manière très inquiétante entre 2001 et 2003, selon des chiffres révélés par la presse britannique à la veille d'une conférence annuelle de Greenpeace à Londres.

Selon les chiffres publiés par le Guardian et The Independent, c'est la première fois que la quantité de dioxyde de carbone (le principal gaz à effet de serre) dans l'atmosphère a augmenté autant pendant deux années consécutives.

Entre 2001 et 2002, le nombre de particules de dioxyde de carbone par millions de particules est passé de 371,02 à 373,10 (une hausse de 2,08 ppm sur l'année). Puis il a encore progressé à 375,64 en 2003, soit une hausse annuelle de 2,54 ppm.

Seules quatre années jusque là (1973, 1988, 1994 et 1998) avaient connu des hausses de la concentration de dioxyde de carbone de plus de 2 ppm, et à chaque fois il s'agissait d'années marquées par le phénomène El Nino. Or El Nino ne s'est pas manifesté durant ces 3 dernières années, et aucune donnée ne permet d'expliquer cette hausse.

Selon les scientifiques, l'une des explications à ce phénomène pourrait être un affaiblissement de la capacité de la terre à absorber le dioxyde de carbone en excès, un affaiblissement des "puits" à dioxyde de carbone que sont les océans et les forêts.

Depuis 20 ans, de nombreux scientifiques avaient prévenu que la capacité d'absorbsion des océans n'était pas illimitée et pouvaient arriver à saturation au-delà d'un certain seuil. Et une fois cette saturation atteinte, on peut craindre un emballement du taux de CO2 et du réchauffement climatique.

Quant aux forêts qui auraient pu sauver la planète, elles disparaissent à une vitesse croissante du fait de l'exploitation forestière et du déboisement agricole.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Augmentation alarmante des émissions de CO2

29.03.2004



(AFP)- Des chercheurs australiens ont fait état d'une augmentation alarmante des émissions de gaz à effet de serre au cours des deux dernières années, dont l'origine principale est la consommation de combustibles fossiles.

Le CSIRO, l'agence de recherche scientifique du gouvernement australien, a estimé que 18,7 milliards de tonnes de dioxyde de carbone avaient été rejetées dans l'atmosphère en 2002 et 17,1 milliards de tonnes l'an dernier. Au cours des 10 dernières années, la moyenne annuelle a été de 13,3 milliards de tonnes, avec un pic à 23 milliards en 1998, en raison notamment d'immenses feu de forêts en Indonésie, a indiqué le CSIRO.

Le responsable de ces travaux, Paul Fraser, s'est dit alarmé de cette nouvelle escalade des rejets de CO2 "en dépit des efforts au niveau mondial pour tenter de réduire ces émissions de gaz". "Ces résultats sont inquiétants parce que le dioxyde de carbone est le principal responsable des changements climatiques", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Les données du CSIRO viennent conforter des résultats similaires d'un organisme scientifique américain, qui a annoncé la semaine dernière des pics saisonniers d'émisisons de dioxyde de carbone relevés l'an dernier à Hawaï.

 à voir également, la page sur l'état de la planète
    

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les gaz à effet de serre en hausse de 20% depuis 1990

27.09.2005


(AFP) La concentration dans l'atmosphère des gaz à effet de serre, dont surtout CO2, a augmenté de 20% en seulement 14 ans (entre 1990 à 2004) selon le NOAA, l'agence fédérale américaine océanographique et atmosphérique.

Le CO2 a été le plus grand responsable de l'augmentation des gaz à effet de serre en représentant environ 62% du total en 2004, a précisé le NOAA.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les émissions de gaz à effet de serre progressent à nouveau, prévient l'ONU   

30.10.2006


(AP) Les émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés sont reparties à la hausse ces dernières années malgré les engagements du protocole de Kyoto destiné à limiter ces rejets pour contrer le réchauffement climatique, ont annoncé les Nations Unies.

Les rejets de dioxyde de carbone (CO2) et des autres gaz qui piègent la chaleur dans l'atmosphère ont diminué dans les années 1990 après l'effondrement de l'empire soviétique et le déclin des industries polluantes qui y étaient installées, mais la reprise économique dans ces pays a ensuite contribué à la hausse de 2,4% des émissions globales observée entre 2000 et 2004.

"Cela veut dire que les pays industrialisés devront intensifier leurs efforts pour mettre en oeuvre des politiques vigoureuses visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre", a commenté Yvo de Boer, qui dirige le secrétariat des Nations Unies chargé de la convention sur les changements climatiques.

Le traité de Kyoto, signé en 1997 par 31 pays industrialisés, prévoyait que les rejets de gaz à effet de serre en 2012 seraient inférieurs de 5% à ceux de 1990.

Sur les 41 pays concernés par le protocole, 34 ont augmenté leur rejet entre 2000 et 2004. Parmi eux, les Etats-Unis de George Bush, pourtant responsables d'environ 40% des gaz émis par les pays industrialisés, refusent toujours de ratifier et d'appliquer ce texte, signé sous le président Clinton. Le pays a émis 1,6% de gaz en plus sur la dernière période, et même 16% depuis 1990. Le Japon, l'Espagne et l'Italie ont eux aussi vu leurs émissions augmenter.

Selon le rapport, l'Allemagne a réduit ses émissions de 17% depuis 1990, la Grande-Bretagne de 14% et la France d'un peu moins de 1%. Yvo de Boers a également souligné que la production industrielle était devenue plus économe en énergie dans les pays développés: la production d'un dollar de produit intérieur brut nécessitait 7% de gaz à effet de serre de moins en 2004 qu'en 2000, a-t-il calculé.

Le protocole de Kyoto ne concerne pas les pays en voie de développement, y compris la Chine et l'Inde, où l'industrialisation est très rapide, au détriment souvent de l'environnement.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Réchauffement climatique: rapport alarmant de parlementaires français

14.04.2006


(AFP) Un rapport parlementaire tire la sonnette d'alarme sur les conséquences du réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre et propose notamment une révolution de la fiscalité verte.

"Si l'on n'est pas capable, à l'avenir, de modifier radicalement nos modes de production et de consommation, on ira droit dans le mur", a averti Jean-Yves Le Déaut, député socialiste et président de la mission d'information parlementaire sur l'effet de serre. Car "le changement climatique porte en germe la menace de catastrophes majeures. C'est, sans alarmisme excessif, le devenir même de l'humanité qui est en cause", a-t-il déclaré.

"Pour la première fois, trente parlementaires de tous les horizons politiques ont travaillé ensemble sur le sujet, et ils s'accordent sur le constat que le changement climatique est le défi majeur du XXIe siècle", a renchéri Nathalie Kosciusko-Morizet, député UMP, rapporteure.

Les prévisions des scientifiques tablent pour la fin du XXIe siècle sur une hausse des températures de 2 à 6 degrés, voire plus.

Or, pour maintenir la hausse des températures à 2°C, ce qui serait vivable mais déjà pénible, il serait nécessaire de diviser par deux au niveau mondial les émissions de gaz à effet de serre, essentiellement le gaz carbonique (CO2), ce qui implique une division par quatre pour les pays industrialisés, principaux pollueurs. Cela reviendrait à ramener les émissions moyennes de CO2 par individu aux émissions actuelles d'un Indien.

Les pays signataires du protocole de Kyoto se sont engagés à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, pour revenir d'ici 2012 à un niveau inférieur de 5,2% à celui de 1990. Mais il faut aller plus loin, estiment les auteurs du rapport qui proposent pour la France un objectif de réduction de 25% des émissions à échéance de 2020.

Ils recommandent notamment "une réforme fiscale, globale et progressive", visant à dissuader les atteintes à l'environnement, et qui serait accompagnée d'un allègement des charges sur le travail.

Certaines situations fiscales constituent "un encouragement" aux émissions de GES, notamment dans le transport aérien avec l'exonération de TVA pour le kérosène, et le remboursement partiel de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) aux entreprises de transport routier.

Dans les transports, "une taxe carbone pour taxer les véhicules qui polluent le plus, ça me paraît justifié. Si tous les habitants de la planète utilisaient une automobile dans les mêmes conditions qu'en France - soit en moyenne 15.000 km par an, 7 litres aux 100 km - il y aurait 6 milliards de tonnes de CO2 en plus rejetées chaque année dans l'atmosphère, le tiers de ce qu'on rejette aujourd'hui", a indiqué M. Le Déaut.

Enfin, ils suggèrent de renforcer le rôle du ministre chargé de l'environnement en regroupant ce portefeuille avec ceux de l'énergie et des transports et en lui conférant un rang hiérarchique élevé, avec par exemple le titre de ministre d'Etat.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le climat du nord des Etats-Unis pourrait devenir le même qu'au sud en raison du réchauffement   

05.10.2006


(AP) Le climat des neufs Etats les plus au nord-est des Etats-Unis pourrait devenir aussi chaud que celui du Sud du pays d'ici la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas grandement réduites, prévient dans un rapport l'Union des scientifiques préoccupés. Faute d'un changement, le nombre de journées à 32°C ou plus pourrait passer de 1 à 40 sur une année à Detroit, et de 1 à 70 à New York d'ici 2099.

Selon le rapport, des étés plus longs et chauds, et des hivers plus doux, avec moins de neige, ainsi que d'autres changements provoqués par le réchauffement climatique, pourraient affecter de manière importante les réseaux d'énergie, les services de santé, ainsi que l'agriculture, les forêts, les pêcheries ou encore le tourisme.

L'impact pourrait être bien moindre si les émissions de dioxyde de carbone sont réduite de 3% chaque année, selon le groupe de soutien et les scientifiques qui ont travaillé sur le rapport.

"Cela a une implication énorme sur la santé humaine. Cela pose un grand nombre de problème sur le système énergétique. Cela pourrait mener à des pannes totales", a expliqué Katherine Hayhoe, professeur à la Texas Tech University et auteur principal du rapport.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de 15% entre 1992 et 2002

09.05.2006


(AFP) Les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont augmenté de 15% entre 1992 et 2002 avec une forte augmentation en Chine et en Inde, a indiqué la Banque Mondiale en publiant l'édition 2006 de son "Petit Livre Vert de l'environnement".

Publié à l'occasion de la 14e session de la Commission des Nations unies sur le développement durable à New York, le Livre Vert indique que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) ont atteint 24 milliards de tonnes en 2002, dernière année pour laquelle des statistiques complètes sont disponibles, soit une augmentation de 15% par rapport à leur niveau de 1992.

"Les économies en développement rapide telles la Chine et l'Inde affichent une augmentation rapide des émissions de CO2. La Chine, qui est déjà le deuxième plus important pollueur, a augmenté ses émissions de 33% entre 1992 et 2002 alors que celles de l'Inde ont progressé de 57% sur la même période. Cette tendance devrait continuer au fur et à mesure de leur croissance économique".

"Une telle augmentation s'est produite en dépit d'améliorations dans l'utilisation efficace de l'énergie en Chine lors de la dernière décennie. En 1992, l'équivalent d'un dollar de produit intérieur brut provoquait pour 4,8 kg d'émissions de CO2 alors qu'en 2002 chaque dollar de PIB correspondait à 2,5 kg de CO2", indique la BM.

Les principaux pollueurs restent toutefois les pays riches, les Etats-Unis contribuant pour 24% du total des émissions de CO2, et les pays de la zone euro pour 10%. Selon le rapport, les pays riches consomment plus de la moitié de l'énergie produite dans le monde.

Sur la seule période 2000/2002, les émissions de CO2 ont augmenté de 2,5% par an, les deux tiers de l'augmentation provenant des pays à revenus faibles et moyens, selon la Banque mondiale.

Selon le Livre Vert, la hausse des prix du pétrole va encourager l'utilisation de charbon, encore plus polluant que le pétrole. Le charbon est déjà la principale source d'énergie pour la production d'électricité. Dans les pays pauvres, la proportion d'électricité produite à partir du charbon est passée de 41% en 1990 à 46% en 2003. En Chine, elle est passée de 71% en 1990 à 79% en 2003 et en Inde de 65% à 68% sur la même période.

Par tête, la consommation d'énergie est bien supérieure dans les pays riches dont les habitants consomment en moyenne 11 fois plus d'énergie que ceux des pays pauvres.

Le rapport indique également que la santé de plus de deux milliards de personnes est menacée par la fumée provenant de la combustion du bois. La plupart des victimes sont des bébés, des enfants et des femmes dans les foyers ruraux pauvres.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

La planète risque de se réchauffer de plus de 3 degrés

14.04.2006


(AFP) La température de la planète risque de croître de plus de 3 degrés Celsius au cours des décennies à venir compte tenu des projections optimistes d'émissions de gaz à effet de serre, a prévenu le conseiller scientifique du gouvernement britannique.

"L'augmentation de la température pourrait bien être supérieure à 3 degrés Celsius" si l'on tient compte des projections optimistes des émissions de dioxyde de carbone, a affirmé vendredi le professeur David King, qui publie un rapport intitulé "Eviter un changement climatique dangereux".

Le professeur King estime qu'une telle augmentation de la température exposerait à la famine jusqu'à 400 millions de personnes dans le monde et entre 1,2 et 3 milliards de personnes souffriraient d'un accès insuffisant à l'eau.

Il assure également qu'une telle augmentation provoquerait une chute de la production de céréales dans le monde de l'ordre de 20 à 400 millions de tonnes.

Enfin, peu d'écosystèmes seraient capables de s'adapter à de telles températures.

Ces prédictions s'appuient sur des émissions de l'ordre de 500 parties par million (ppm) dans l'atmosphère, soit ce que nous pouvons réaliser de mieux à travers un accord global, a précisé le professeur King sur la BBC.

Toutefois, "nous ne devons pas céder au découragement en disant qu'il n'y a rien à faire et donc continuer à vivre comme on l'a fait jusqu'ici", a prévenu le scientifique. "Il est très important de comprendre que nous pouvons gérer le risque pour nos populations".

"Si nous allons au-delà de 500 parties par million, nous allons atteindre des augmentations de température et du niveau des mers au cours du siècle à venir qui seront extrêmement difficiles à gérer pour les populations de la planète", a-t-il mis en garde.

Le professeur King a également critiqué les responsables politiques qui placent tous leurs espoirs dans les nouvelles technologies pour maîtriser le changement climatique. "Il y a une différence entre optimisme et avoir la tête dans le sable", a-t-il déclaré. Pour lui, il est impératif que les discussions en cours sur le changement climatique aient comme postulat de départ "cette position qui fait consensus au sein de la communauté scientifique".

RÉCHAUFFEMMENT CLIMATIQUE

Les glaciers du Groenland fondent plus vite que prévu

16.02.2006




glaciers au Groenland
(Reuters) Les glaciers du Groenland déversent dans l'océan Atlantique deux fois plus de glace qu'il y a cinq ans, en raison de l'accélération de leur fonte, rapportent des chercheurs américains et britanniques.

Cela pourrait signifier que le niveau des océans risque de monter plus rapidement qu'on ne l'avait prévu.

"Avec une superficie de 1,7 million de km2, et une épaisseur de glace allant jusqu'à 3.000 mètres, si l'inlandsis groenlandais fondait dans sa totalité, il ferait monter de sept mètres le niveau des mers sur la planète", a déclaré Julian Dowdeswell, de l'institut Scott de recherche polaire à l'université de Cambridge, en Grande-Bretagne.

Eric Rignot, du Laboratoire de propulsion à réaction de la Nasa, à l'institut de technologie de Californie, et Pannir Kanagaratnam, de l'Université du Kansas, ont utilisé des données transmises par les satellites pour suivre le déplacement des glaciers du Groenland, qui glissent lentement dans la mer et se dispersent en icebergs.

Ils ont évalué que le Groenland contribuait à hauteur d'un demi-millimètre par an à la hausse du niveau des mers du globe, lesquelles montent de trois millimètres annuellement au total.

Depuis 1996, les glaciers du sud-est du Groenland se déversent plus rapidement dans la mer et depuis 2000, des glaciers situés plus au nord ont également accéléré leur rythme de fonte.

Au cours des 20 dernières années, la température de l'atmosphère, dans le sud-est du Groenland, a augmenté de 3°C en moyenne. Conformément aux prévisions des climatologues, le réchauffement global entraîne en effel un réchauffement local plus marqué dans les régions polaires.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Une première étude montre l'accélération
de la fonte des glaces au pôle sud

02.03.2006


(AFP) La fonte des glaces s'accélère dans l'Antarctique depuis ces dernières années, selon une étude publiée jeudi aux Etats-Unis, la première montrant une diminution de la masse glacière totale du pôle sud.

Analysant des données provenant de deux satellites de la NASA, des chercheurs de l'Université de Boulder (Colorado) ont calculé que la calotte glaciaire de l'Antarctique perd jusqu'à 152 km/cube de glace annuellement. A titre de comparaison, la deuxième ville la plus peuplée des Etats-Unis, Los Angeles, utilise 1,6 km/cube d'eau fraîche par an.

Il s'agit de la première étude indiquant que l'ensemble de la masse glaciaire de l'Antarctique se réduit de façon importante. Ces nouvelles données contredisent l'évaluation la plus récente faite en 2001 par des experts gouvernementaux américains qui prédisaient au contraire une augmentation de la masse glaciaire antarctique au 21e siècle, grâce à un accroissement des précipitations dans les zones les plus chaudes du globe (un optimisme qui permettait de justifier l'absence de mesures pour réduire les émissions de CO2).

L'Antarctique contient 90% de la glace du globe et 70% des réserves d'eau douce de la Terre.

Cette fonte des glaces de l'Antarctique se traduit par une montée du niveau global des océans de 0,4 millimètre par an, avec une marge d'erreur de + ou - 0,2 mm. Un phénomène similaire a également été observé dans le Groenland où les glaciers déversent deux fois plus de glace dans l'Atlantique depuis une dizaine d'années, laissant prévoir une montée plus rapide que prévue du niveau des océans, selon une étude de la NASA publiée en février. Ce phénomène résulte à la fois d'une fonte plus importante des glaces et d'une accélération du mouvement de ces glaciers sous l'effet du réchauffement climatique, avaient indiqué les auteurs de cette recherche.

La fonte de la totalité de la glace de l'Antarctique occidental - qui est huit fois plus petit en volume que la calotte glaciaire de la partie Est du continent et où la réduction de la masse de glace est la plus forte - ferait monter le niveau des océans de près de 7 mètres, selon des calculs de chercheurs du British Antarctic Survey.

L'Antarctique est le cinquième continent terrestre dont la superficie est deux fois celle de l'Australie. La glace recouvre environ 98% du continent et a une épaisseur moyenne de quelque 2.200 mètres. Les blocs de glace flottants représentent quelque 11% du continent.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

La fonte des glaces s'accélère au pôle nord

17.04.2004


(Reuters) - Les températures printanières et estivales dans l'Arctique sont montées d'une façon incroyable au cours des trois dernières années et de vastes zones maritimes qui étaient naguère couvertes par la banquise en été sont désormais en eau libre.

Ben Saunders, un explorateur britannique qui a tenté la traversée à ski Russie-Canada par le pôle, dit avoir été stupéfié par l'ampleur de la fonte des glaces. "Il est clair pour moi que les choses changent considérablement et très rapidement", a-t-il dit à Reuters deux jours après avoir été secourus sur une plaque de glace qui allait rétrécissant, non loin du pôle.

"Je sais que cela est en train de se produire parce que c'était mon troisième séjour dans l'Arctique (au cours des trois dernières années)", a dit Saunders, qui a exploré la région de 2001 à 2003. "Les températures étaient incroyablement chaudes
(...). Certains jours, j'ai pu skier sans gants et sans bonnet, simplement mains nues, parce qu'il faisait trop chaud". "Chaque jour de mon expédition, j'ai vu de l'eau libre", explique-t-il.

Selon une étude internationale publiée l'an dernier, le réchauffement du climat mondial va entraîner la fonte de la majeure partie de la calotte glaciaire arctique en été, d'ici la fin du XXIe siècle.
  

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Fonte de l'Arctique: les scientifiques tirent la sonnette d'alarme

08.11.2004


(AFP) L'Arctique, où les températures augmentent deux fois plus vite qu'ailleurs, pourrait présenter un visage très différent avant la fin de ce siècle, avec une disparition totale de la glace en été et une modification de sa biodiversité.

Avec des émissions futures prévues de CO2 et d'autres gaz à effet de serre, les températures moyennes au pôle Nord risquent d'augmenter de 4 à 7 degrés d'ici 2100 et de provoquer la disparition totale en été de la calotte glaciaire d'ici 2070, menaçant les animaux vivant sur la banquise, comme l'ours polaire.

Le niveau des océans montera de 10 à 90 cm, obligeant au déplacement des populations vivant sur le littoral. L'élévation du niveau de la mer ne sera pas directement provoquée par la fonte de la banquise (la glace flottante prend plus de place que l'eau qu'elle contient), mais par la dilatation de l'eau à cause du réchauffement global, et surtout par la fonte des glaciers terrestres.

Encore une fois, le malheur des uns fait le bonheur des autres... La disparition de la banquise aura des effets positifs pour les multinationales. Déjà, les entreprises de transport maritime envisagent l'ouverture d'une nouvelle voie de navigation pour transporter à moindre coût les marchandises et le pétrole entre l'Amérique du Nord et la Russie ou entre l'Europe et le Japon, sans devoir faire un immense détour par le canal de Panama ou celui de Suez. La fonte de l'arctique ouvrira aussi de nouveaux espaces à la pêche industrielle et à l'exploitation minière.

Ces prévisions sont issues de l'Etude sur l'impact des changements climatiques dans l'Arctique (ACIA) réalisée par plus de 250 chercheurs. Ce rapport, le plus détaillé jamais entrepris sur la question, a été commandé par le Conseil arctique, dont les pays-membres (Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Finlande, Suède, Islande et Norvège) sont par ailleurs responsables d'environ 30% des émissions humaines de CO2. Les ministres des Affaires étrangères des huit pays du Conseil arctique doivent se réunir le 24 novembre à Reykjavik pour réfléchir aux suites politiques à donner au rapport.

Après avoir reçu une copie de l'étude, le ministre norvégien de l'Environnement a réaffirmé son attachement au protocole de Kyoto qui prévoit une réduction de 5% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990. "Nous avons besoin d'un Kyoto II, III, IV" pour remplir l'objectif de l'ONU sur les changements climatiques (à savoir une réduction de 50% des émissions en 30 ans). "Le protocole de Kyoto seul n'est pas suffisant. Nous avons besoin de traités internationaux ambitieux", a-t-il affirmé.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Forte réduction de la calotte glaciaire arctique

30.09.2005


(AFP) La calotte glaciaire arctique s'est fortement réduite en 2005 et ce pour le quatrième été consécutif, ont indiqué des scientifiques américains d'après des observations et mesures sont effectuées à l'aide de satellites de la NASA. Selon eux, ce phénomène causé par le réchauffement climatique va probablement s'accélérer.

"A ce rythme, l'Arctique n'aura plus de glace pendant la saison d'été bien avant la fin de ce siècle", a déclaré Julienne Stroeve du Centre National des données sur les neiges et glaces (NSIDC).

La zone gelée de l'océan arctique est normalement réduite à son minimum en septembre, à la fin de la fonte d'été. Le 21 septembre 2005, la banquise n'était que de 5,32 millions de km2, soit la plus faible superficie jamais mesurée par les satellites d'observation.

"Avec 4 années consécutives de faible superficie de la glace arctique, on peut penser avec une assez grande certitude qu'un phénomène de fonte durable est en train de se produire. Cela indique clairement qu'il ne s'agit pas d'une anomalie de courte durée", a expliqué Walt Meier, un autre climatologue du NSIDC.

Les experts du NSIDC ont calculé que la calotte glacière de l'Arctique se réduisait de 8% environ tous les dix ans. Cette réduction de la superficie gelée de l'océan arctique représente approximativement 1,3 million de km2, soit environ l'équivalent de deux fois la France.

Ils ont également constaté que durant les quatre dernières années, il y avait eu environ 20% de moins de formation de glace durant l'hiver par rapport à la période 1978-2000.
La température moyenne à la surface de l'océan arctique était entre janvier et août 2005, de 2 à 3 degrés Celsius plus chaude qu'au cours des cinquante dernières années.

La disparition des glaces arctiques est accentuée par le fait que c'est dans les régions polaire que le réchauffement climatique est le plus important. Ainsi, entre janvier et août 2005, la température moyenne à la surface de l'océan arctique était de 2 à 3 degrés plus chaude qu'au cours des 50 dernières années.

Cet été, le passage légendaire du Nord-Ouest dans l'Arctique canadien entre l'Europe et l'Asie était complètement navigable à l'exception d'une bande de 90 Km où flottaient des blocs de glaces. La route du Nord-Est, au nord de la côte sibérienne, était elle aussi totalement dépourvue de glace du 15 août au 28 septembre, ont aussi relevé les scientifiques du NSIDC.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les glaciers reculent partout dans le monde

15.02.2005


(AP) Des Andes à l'Himalaya en passant par les Alpes, les scientifiques font partout le même constat: les glaciers fondent sous l'effet du réchauffement climatique, menaçant les ressources en eau de régions entières et contribuant à la montée du niveau de la mer.

S'il est observé sur l'ensemble de la planète, le recul des glaciers est particulièrement rapide dans les Andes. "Regardez! le Chacaltaya s'est scindé en deux", souligne le scientifique Edson Ramirez en montrant l'étendue glacée qui culmine à 5.300 mètres d'altitude à une heure de route de La Paz, en Bolivie. Le Chacaltaya était autrefois la plus haute piste de ski au monde mais plus personne n'a glissé sur ses pentes depuis 1998. La fonte du glacier a mis la roche à nu au milieu du glacier, qui a donc désormais deux langues. Edson Ramirez estime qu'il a perdu les deux tiers de sa masse dans les années 90 et n'a plus que 2% de sa taille initiale.

Le Chacaltaya, qui contribue à l'alimentation en eau de la capitale bolivienne, aura disparu dans huit ans, selon M. Ramirez. "Certains petits glaciers comme celui-ci ont déjà disparu", précise le glaciologue bolivien. "Et beaucoup d'autres suivront dans les dix prochaines années."

De l'Alaska au nord, à la Patagonie au sud, c'est tout le continent américain qui est concerné. Mais pas seulement. En Afrique de l'Est, les célèbres neiges éternelles du Kilimandjaro fondent. Et dans les Alpes et l'Himalaya, les changements sont frappants.

"Sur les sommets himalayens, le rythme auquel les glaciers reculent est alarmant", constate le scientifique indien Rajendra Pachauri, qui dirige le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), un réseau d'experts parrainé par l'ONU. "Et ce n'est pas un exemple isolé. J'ai vu des photos du Kilimandjaro prises il y a 50 ans et aujourd'hui: on voit la différence."

Des preuves accablantes pointent du doigt le réchauffement du climat lié à l'activité humaine. Cette élévation des températures devrait se poursuivre tant que les gaz à effet de serre, essentiellement le dioxyde de carbone, s'accumuleront dans l'atmosphère.

Une étude internationale menée en novembre a conclu que les températures hivernales avaient grimpé de 4 degrés sur une période de 50 ans dans l'Arctique, où la banquise ne cesse de reculer.

Dans le même temps, la mer monte, grignotant le rivage d'îles du Pacifique, alors que les océans se dilatent sous l'effet du réchauffement et de l'écoulement d'eau douce provenant de la fonte des glaces du Groenland et d'autres régions.

Des milliers de glaciers, notamment dans la région de l'Himalaya, rétrécissent. Dans l'ouest de la Chine, où l'eau provenant de leur fonte a créé une nouvelle rivière. Dans les Alpes italiennes, la couche de glace a fondu de 10% durant la canicule qui a frappé l'Europe en 2003, et pourrait s'évaporer totalement d'ici 20 à 30 ans.

Sur toute la planète, le phénomène pourrait à terme compromettre l'approvisionnement en eau de régions entières pour la consommation humaine, l'agriculture et l'électricité. Au Pérou, 70% du courant est généré par des barrages hydroélectriques exploitant l'eau de la fonte des glaces andines... qui pourrait se tarir en grande partie d'ici dix ans, selon les autorités.

Les glaciers, ces "châteaux d'eau du monde", sont le signe le plus visible que nous sommes dans la première phase du réchauffement de la planète, prévient Lonnie Thompson, éminent glaciologue de l'université de l'Ohio.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le glacier du plus haut sommet allemand aura disparu dans 20 ans

04.08.2005




Le glacier du Zugspitz
émergeant des nuages

(AFP) Le glacier du Zugspitz, point culminant de l'Allemagne à 2962 mètres d'altitude dans les Alpes bavaroises, aura complètement disparu dans vingt ans au plus tard, a estimé Werner Schnappauf, ministre de l'environnement de l'Etat régional de Bavière lors de sa visite au glacier du Zugspitz.

Il y a 150 ans, les cinq glaciers bavarois couvraient encore une superficie de 329 hectares. Aujourd'hui, ils n'en font plus que 98.

CAPITALISME-VAMPIRE

Au Chili, on va détruire un glacier pour exploiter l'or

16.11.2005


Alors que le réchauffement climatique provoque la fonte des glaciers qui à son tour menace les ressources en eau potable, un glacier du Chili risque d'être détruit pour exploiter un gisement d'or situé sous les glaciers de la vallée de San Felix. Ces glaciers alimentent deux fleuves et offrent l'eau la plus pure du Chili!.

Pour extraire l'or et les autres métaux précieux métaux, il est prévu de détruire les glaciers (du jamais vu auparavant dans le monde) en y creusant deux énormes trous, l'un pour extraire les minéraux, l'autre pour y jeter les déchets (produits en grande quantité par les industries minières).

Le nom de ce project est "Pascua Lama". Il va être mis en application par une entreprise multinationale dont George Bush père est l'un des actionnaires.

Le gouvernement chilien a déjà approuvé ce projet, fixant la date de début des travaux dans le courant de l'année 2006, malgré l'opposition des agriculteurs locaux en raison de la pollution à prévoir des deux fleuves dont l'eau est utilisée pour l'irrigation des cultures, pour abreuver les animaux et pour la consommation humaine.

Pour qu'une multinationale américaine puisse réaliser ses millions de dollars de profits, ce sont les ressources vitales de dizaines de milliers de personnes et l'équilibre écologique de toute une région qui vont être sacrifiés.

 voir la page "L'entreprise-vampire"

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le réchauffement de la planète pourrait faire fondre plus de trois mètres de permafrost d'ici 2100

26.12.2005


(AP) Le réchauffement de la planète pourrait faire fondre jusqu'à 3,35 mètres de la couche supérieure de permafrost dans la plupart des zones de l'hémisphère nord d'ici 2100, modifiant considérablement les écosystèmes de l'Alaska, du Canada et de la Russie, selon une étude gouvernementale américaine.

Le permafrost est la couche de terre gelée qui a priori ne dégèle jamais. Si une telle quantité se met à fondre, "cela pourrait libérer des quantités considérables de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, et amplifier le réchauffement climatique", estime David Lawrence, chercheur du Centre national pour la recherche atmosphérique et auteur principal de cette étude. En conséquence, "nous sommes peut-être en train de sous-estimer la vitesse de l'augmentation globale de la température".

FIN DU GULF STREAM

Confirmation du ralentissement du Gulf Stream

30.11.2005


(AFP) Le système de courants qui parcourt l'Atlantique et garantit au nord-ouest de l'Europe des températures douces, pourrait être en train de se gripper à cause du réchauffement global, comme l'avaient prévu certains climatologues.

Selon une étude publiée par la revue scientifique britannique "Nature", le courant tiède baignant les côtes européennes aurait enregistré une baisse de 30% de son débit depuis 1955.

Le système de courants de l'Atlantique est formé d'une partie "montante" chaude, le célèbre Gulf Stream, prolongé par une branches "descendante" ramenant par l'ouest ses eaux refroidies vers l'équateur, où elles se réchauffent de nouveau. Si sa partie "montante" semble rester stable, les chercheurs ont noté une évolution préoccupante de la branche "descendante" du système.

La chaleur du Gulf Stream apporte une contribution substantielle au climat modéré de l'Europe. Sans le Gulf Stream, Londres ou Paris connaitraient des hivers comparables à ceux du Canada. Montréal est en effet à la même lattitude que Bordeaux, situé dans le sud de la France.

Le phénomène de circulation océanique est ralenti par une diminution du niveau de salinité, causé par la fonte de la calotte glaciaire arctique, elle-même provoquée par le réchauffement climatique.

L'interruption du Gulf Streaml pourrait faire baisser de 4°C les températures moyennes en Europe. "Ce ne sera pas une chose instantanée, comme dans le film Le jour d'après, mais de l'ordre d'une décennie", souligne Meric Srokosz, de l'institut britannique de recherche sur l'Environnement NERC. "Nous ne parlons pas d'un nouvel âge glaciaire, mais d'hivers plus extrêmes et plus froids".

L'Europe pourrait donc connaitre un refroidissement local au milieu du réchauffement global. Ces 2 tendances contradictoires ne s'annuleraient pas mutuellement mais alterneraient, avec l'influence froide prédominante pendant l'hiver, et l'influence chaude pendant l'été.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Réchauffement climatique: un seuil à ne pas franchir

25.01.2005


(AP/AFP) La température moyenne du globe ne doit pas grimper au-delà de 2°C de plus qu'avant la révolution industrielle (soit 1750). Au-delà de ce point, les dégâts provoqués par le réchauffement climatiques prennent une ampleur catastrophique, explique le rapport dressé par trois grands centres de réflexion: The Institute for Public Policy Research (Grande-Bretagne), The Center for American Progress (USA) et The Australian Institute.

Au-delà d'une augmentation de 2°C de la température globale, les pertes agricoles, les risques de pénuries d'eau, les dommages irréversibles causés aux écosystèmes augmentent de façon significative, estime l'ICCT (International Climate Change Taskforce), qui s'appuie sur les données de l'UNFCCC, le groupe d'étude des Nations Unies pour le climat. A ce stade, les glaces de l'ouest de l'Antarctique et du Groenland risquent de fondre, les forêts ne seraient plus des puits de carbone mais des sources de CO2.

Ne pas dépasser une hausse de 2°C doit être le nouvel objectif des dirigeants de la planète, recommande l'ICCT. Concrètement, cela revient à maintenir la concentration de CO2 dans l'atmosphère à 400 ppm. Sachant qu'elle atteint déjà 379 ppm, le seuil critique n'est pas loin.

Le rapport de l'ICCT s'adresse aux gouvernants, qui doivent «reconnaître que le changement climatique est à long terme la question la plus importante à laquelle la planète doit faire face», selon l'ancien ministre britannique Stephen Byers, co-dirigeant du groupe.

Parmi les 10 recommandations du rapport figure également:
- créer un G8 élargi, comprenant des pays en développement, consacré à la lutte contre le réchauffement climatique
- porter à 25% la part de l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables
- établir un plan global d'action pour l'après 2012 incluant tous les pays de la planète.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Ultime avertissement des scientifiques: Tout délai dans la réduction du CO2 serait dangereux

16.11.2004


(AFP) Tout retard dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre augmentera les probabilités de changements climatiques dangereux pour notre planète, selon de nouvelles analyses publiées par l'académie nationale américaine des sciences.

"Tout retard provoquera un réchauffement plus important du globe et accélérera ce phénomène", a affirmé Michael Oppenheimer, un géophysicien à l'université de Princeton dans le New Jersey et co-auteur de cette étude.

Citant plusieurs modèles informatiques, ce scientifique a expliqué que des délais dans l'application des mesures de réduction des gaz responsables du réchauffement de l'atmosphère, pourraient entraîner une désintégration accélérée des calottes polaires avec un impact important sur le niveau des océans, et une destruction étendue des récifs coralliens dans le monde. A l'inverse, une limitation rigoureuse des émissions de CO2 permettrait de limiter les dégats sur les coraux et de stabiliser les calottes polaires.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le réchauffement, "arme de destruction massive"
selon un scientifique britannique

28.11.2005


(AFP) Le président de la Royal Society (l'Académie britannique des Sciences), Lord May, estime que les conséquences du réchauffement planétaire peuvent être comparées à celles des "armes de destruction massive".

Dans un discours, Lord May souligne que "les impacts du réchauffement planétaire sont nombreux et graves", citant la hausse du niveau de la mer, la modification du régime des eaux et "la fréquence accrue des événements extrêmes, inondations, sécheresses et ouragans".

"Ces derniers ont des conséquences de plus en plus graves au point de pouvoir être comparées à celles des armes de destruction massive", ajoute-t-il.

Les dégâts occasionnés par Katrina représentent "1,7% du produit intérieur brut" de 2005 des Etats-Unis et "il est concevable que la partie américaine du du Golfe du Mexique devienne effectivement inhabitable d'ici à la fin du siècle".

"Des études récentes, menées avant Katrina, suggèrent que l'augmentation de la température à la surface des océans aura des effets très importants sur leur intensité", observe-t-il encore.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

2005: une année cyclonique hors-norme dans l'Atlantique nord

27.12.2005


(AFP) L'année 2005 jalonnée d'une série d'excès climatiques, entre sécheresse amazonienne et inondations multiples, est surtout remarquable par le nombre de cyclones de forte intensité en Atlantique Nord.

Katrina, Rita, Wilma, trois cyclones de force 4 à 5, se sont succédé de fin août à mi-octobre sur les côtes du Golfe du Mexique, frappant à pleine puissance des zones très habitées de la Nouvelle-Orléans, de Floride ou de la presqu'île touristique du Yucatan, au Mexique.

Avec treize tempêtes et treize cyclones (dont trois d'intensité 4 à 5) on a battu tous les records. Les tempêtes se caractérisent par des vents soufflant de 60 à 120 km/h, et les cyclones (ou ouragans) par des vents supérieurs à 120 km/h. La catégorie 5 décoiffe à plus de 200 km/h.

A l'opposé, mais toujours dans le registre des records, l'Amazonie a éprouvé sa pire sécheresse depuis 1963. Dans l'Etat d'Amazonas, le plus grand du pays, des millions de poissons sont morts déshydratés dans les lits asséchés des cours d'eau.

L'Institut de recherche environnementale d'Amazonie (IPAM) a directement incriminé le réchauffement climatique.

L'Afrique australe a également été frappée par des sécheresses à répétition et menacée de famine. Pas une goutte de pluie n'y est tombée depuis janvier. A l'inverse, les inondations en Europe de l'Est ont fait 70 morts en plein mois d'août. Des régions entières ont été noyées en Suisse, dans le sud de l'Allemagne, en Autriche et en Roumanie, particulièrement touchée.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

2005, plus chère année de l'histoire des assureurs

29.12.2005


(L'Expansion) Les catastrophes naturelles n'ont jamais coûté aussi cher aux assureurs, selon un bilan annuel publié par le deuxième réassureur mondial Munich Re et qui fait référence en la matière: l'ensemble des dommages causés par ces catastrophes devrait coûter plus de 200 milliards de dollars, dont plus de 75 milliards à la charge des assureurs. C'est presque deux fois plus que les chiffres de 2004, précédente année record.

Ces pertes s'expliquent par "une saison des cyclones particulièrement importante et destructrice", selon Munich Re. En touchant une région où de nombreux biens étaient assurés et en paralysant des installations pétrolières, le cyclone Katrina va peser à lui seul pour 45 milliards de dollars dans les comptes des assureurs.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les ministres de l'Environnement reconnaissent la nécessité d'agir

19.08.2005


(AFP) Les ministres et délégués de l'Environnement de 22 pays industrialisés et en développement ont tenu une réunion informelle au Groenland pour évoquer les effets dévastateurs des changements climatiques qui nécessitent une action immédiate.

"La conférence a permis d'améliorer la compréhension commune de questions-clés des changements climatiques, et de soulever des idées innovatrices pour savoir comment aller de l'avant" a résumé devant la presse la ministre danoise Connie Hedegaard. "Il existe un consensus croissant sur le besoin d'agir maintenant. Et plusieurs ministres ont souligné que leurs pays ont déjà connu des conséquences économiques, sociales et environnementales sérieuses des changements climatiques", a-t-elle constaté.

Fermée aux médias, et avec un seul conseiller autorisé par ministre, la conférence s'est déroulée dans une atmosphère "confidentielle franche et directe sans contraintes où l'on a pu parler ouvertement sans contraintes", s'est félicitée la ministre danoise.

Le ministre chinois, Gao Guangshen, a observé pour sa part que les changements climatiques ont enlevé 3 à 6% du Produit intérieur brut (PIB) moyen de son pays de 1950 à 2000.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

La Terre se réchauffe à un rythme "insoutenable",
selon un rapport du gouvernement britannique

30.01.2006


(AFP) L'augmentation des gaz à effet de serre provoque un réchauffement du climat à un rythme qui est "insoutenable" et dont les conséquences pourraient être plus rapides et plus importantes que prévu, affirme le gouvernement britannique dans un nouveau rapport.

"Il est à présent évident que l'émission de gaz à effet de serre, associés à l'industrialisation et la croissance économique d'une population mondiale qui a été multipliée par six en 200 ans, provoque un réchauffement climatique à un rythme qui est insoutenable. Les risques de changement climatique pourraient bien être plus grands que ce que nous pensions ", affirme le Premier ministre Tony Blair dans la préface de ce rapport.

Le rapport, intitulé "Eviter un changement climatique dangereux", compile les travaux de scientifiques réunis à l'occasion de la conférence sur le changement climatique, organisée à Exeter en février 2005.

Le rapport affirme qu'il y a à présent "plus de clarté et moins d'incertitudes" concernant l'impact du changement climatique que ne le pensaient dans leur rapport de 2001 le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Celui-ci affirmait à l'époque: "il y a de sérieuses preuves que le changement climatique dû aux émissions humaines de gaz à effet de serre se produit déjà, et que les émissions futures de gaz à effet de serre vont probablement augmenter les températures globales d'entre 1,4 et 5,8 degrés celsius au cours de ce siècle, avec un large éventail d'impacts sur la nature et les sociétés humaines." Or, affirme le rapport du gouvernement britannique, "dans bien des cas, les risques sont plus sérieux que précédemment estimé".

Pour exemple, il cite "le récent changement qui se produit dans l'acidité de l'océan", ce qui "va probablement réduire la capacité d'absorber le dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère et affecter la chaîne alimentaire marine dans sa totalité".

Et avec de telles hausses de la température moyenne de la Terre, les conséquences sur la géographie de la planète seront majeures, estiment les scientifiques. Selon eux, une augmentation de 1,5 degré celsius à l'échelle de la planète pourrait ainsi être un seuil qui déclenche la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, tandis qu'une augmentation de 1 degré pourrait mener à un blanchissement du corail.

Le rapport estime également que des solutions technologiques pour réduire de manière significative les émissions existent, et leur coût pourrait être "plus petit", parfois moitié moins, que ceux considérés jusqu'à présent.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Jacques Chirac met en garde contre "la machine infernale du réchauffement climatique"

02.12.2005


(AP) "Si l'entente internationale fait défaut, si les égoïsmes et l'irresponsabilité prennent le dessus, le monde ne parviendra pas à enrayer la machine infernale du réchauffement climatique", a mis en garde vendredi Jacques Chirac, dans un message lu au Sénat à l'occasion du troisième Forum mondial du développement durable.

En cas de désaccord international sur l'après-Kyoto, "ce siècle verra la résurgence de maladies que l'on croyait à jamais vaincues, la multiplication des épisodes climatiques extrêmes, la ruine de régions entières et la montée inexorable des réfugiés du climat. Faute d'agir aujourd'hui, pendant qu'il en est encore temps, le monde court à un grand désordre, avec son cortège de conflits, de destructions et de souffrances.
Confrontée au péril global du changement climatique, l'humanité doit prendre conscience de l'unité de son destin".

Afin de "construire les accords qui suivront la première étape du protocole de Kyoto jusqu'en 2012", Jacques Chirac appelle donc à "vaincre les craintes et les égoïsmes" pour "proposer un système juste, à l'échelle de la planète".

Le chef de l'Etat se félicite de l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C'est "un tournant décisif", mais "ce n'est qu'une première et modeste étape", dit-il.

CO2

Le Royaume-Uni et la Suède, seuls pays européens capables de respecter Kyoto

27.12.2005


(AFP) Le Royaume-Uni et la Suède sont les seuls pays européens signataires de l'accord de Kyoto susceptibles, au rythme actuel de leurs progrès, d'atteindre leurs objectifs de réduction d'émission de gaz à effet de serre, selon une étude britannique de l'IPPR (Institut de recherche en politiques publiques), un cercle intellectuel proche du gouvernement travailliste.

10 pays, parmi les 15 membres de l'UE signataires à l'époque du protocole, vont manquer leurs objectifs à moins d'agir de toute urgence. Suivant le principe de feux tricolores, l'IPPR attribue un feu vert au Royaume-Uni et à la Suède, un feu orange à la France, la Grèce et l'Allemagne et un feu rouge à dix autres pays, dont l'Italie et l'Espagne.

"Nous approchons du point de non-retour pour le changement climatique", a affirmé Tony Grayling, directeur associé de l'IPPR: "Il reste fort peu de temps pour commencer à réduire mondialement les émissions de gaz à effet de serre, avant que des dégâts irréparables ne soient faits".

"Il est vital que les pays de l'UE tiennent leurs promesses de réduire la pollution. Ils doivent agir maintenant pour revenir dans les objectifs de Kyoto, par exemple en économisant l'énergie et en investissant dans les énergies renouvelables", a-t-il ajouté.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Six des plus gros pollueurs évoquent le réchauffement climatique

11.01.2006


(Reuters) Réunis pour deux jours à Sydney, six des principaux pollueurs de la planète s'apprêtent à créer un fonds pour encourager le développement de technologies "propres" afin de combattre le réchauffement climatique.

Les pays membres du Partenariat Asie-Pacifique pour le développement propre et le climat, qui rassemble les Etats-Unis, l'Australie, le Japon, la Chine, la Corée du Sud et l'Inde, émettent à eux seuls la moitié des gaz à effet de serre. Les dirigeants de 80 sociétés minières et autres compagnies d'énergie telles que BHP Billiton, Exxon Mobil et Rio Tinto, assistent à cette réunion de Sydney.

"Le secteur privé et les gouvernements vont s'asseoir ensemble et chercher des solutions à certains de ces problèmes. Une fois qu'ils auront mis au point ces solutions, ils reviendront vers les gouvernements avec ces recommandations et nous devrons nous pencher sur les besoins financiers qu'elles requièrent ", a annoncé le ministre australien des Affaires étrangères, Alexander Downer.



manifestation de militants écologistes contre le Partenariat discuté à la conférence de Sydney
Aux yeux des écologistes, les discussions de Sydney ne visent qu'à détourner l'attention du protocole de Kyoto, que les Etats-Unis et l'Australie ont rejeté pour ne pas menacer leur croissance économique. Faute d'objectifs contraignants, le pacte de Sydney est voué à l'échec, assurent ses détracteurs. "Discuter ne coûte pas grand chose, l'inaction coûte cher! Les sales empreintes noires de l'industrie du charbon sont partout dans ce pacte", a lancé Catherine Fitzpatrick, porte-parole de Greenpeace.

Des manifestants rassemblés devant le centre de conférences où doit se tenir la réunion ont brûlé un buste taillé dans un bloc de charbon à l'effigie du Premier ministre conservateur australien John Howard, qu'ils accusent de sacrifier la protection de l'environnement sur l'autel du profit.

Confirmant les craintes des écologistes, John Howard a déclaré: "l'idée que nous pouvons gérer le problème du changement de climat avec succès aux dépens de la croissance économique est non seulement irréaliste mais également inacceptable". Il a également indiqué que le gros du travail pour lutter contre le réchauffement climatique revenait au secteur privé.

Assurant que la Chine était "tout à fait prête" à "réduire progressivement les émissions" polluantes, un représentant du gouvernement chinois a souligné que la priorité de son pays était de réduire la pauvreté. Les pays en développement ont des priorités différentes des pays développés, a renchéri le ministre indien de l'Environenment, évoquant lui aussi la pauvreté comme la priorité, ainsi que le développement des infrastructures.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Réduction des gaz à effet de serre: l'Inde hostile aux contraintes

02.12.2005




Calcutta et son intense circulation automobile
(AFP) Concentrée sur son développement économique, l'Inde, 5e pollueur mondial, reste opposée à tout élément contraignant de réduction des gaz à effet de serre mais insiste pour que le Nord aide au développement rapide de technologies propres.

L'Inde a ratifié le protocole de Kyoto (1997) qui n'impose qu'une obligation d'inventaire aux pays en développement, alors que les pays industriels ont une obligation de réduction des émissions polluantes.

Avec des rejets de CO2 en hausse de 75% entre 1990 et 2003, l'Inde n'entend s'impliquer dans aucun engagement limitant sa consommation d'énergie. L'Inde explique avoir un "besoin crucial" d'énergie pour atteindre ses objectifs économiques, en premier lieu la réduction de la pauvreté de 15% d'ici 2012 (sur 250 millions de pauvres, soit un quart de la population indienne).

"Une chose est claire: il est impossible d'atteindre les objectifs de développement national sans une forte hausse de l'utilisation d'énergie. Pour cette raison, nous pensons qu'il est complètement prématuré de parler d'engagements des pays en développement alors que les pays développés n'ont eux-mêmes pas respecté leurs engagements ", expliquait le ministère des Affaires étrangères indien au sommet du G8 en juillet 2005. L'Inde estime que la responsabilité première de la maîtrise des émissions incombe aux pays industrialisés: selon elle, ils doivent montrer l'exemple et aider le Sud à acquérir des technologies propres.

Par ailleurs, le fort taux de croissance de l'Inde (7% en 2004) entraîne une dépendance persistante à l'égard du charbon (65% de l'énergie utilisée) et selon l'Agence internationale de l'énergie, la Chine et l'Inde dépasseront ensemble les Etats-Unis (premier pollueur) vers 2015.

Mais l'Inde admet que les émissions de CO2 augmentent plus rapidement dans les pays en développement et qu'il faut agir. Le gouvernement sait que le changement climatique représente une réelle menace pour l'Inde où deux-tiers de la population active vit de l'agriculture. Selon ses estimations, une hausse de 2 à 5 degrés peut entraîner une baisse de 20 à 50% de la production de riz.

L'Inde voudrait aussi que les pays en développement aient gratuitement accès aux technologies propres dont les brevets seraient redéfinis ou achetés par un fonds mondial.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le Canada en contradiction avec le protocole de Kyoto   

19.10.2006


(AFP) Le gouvernement conservateur canadien de Stephen Harper a présenté un projet de loi visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié, mais seulement d'ici 2050 et sans cibles chiffrées avant une quinzaine d'années, ignorant ainsi le protocole de Kyoto.

Les écologistes, qui avaient dénoncé par avance le projet gouvernemental, ont critiqué l'absence d'objectifs à court et moyen terme du projet, sur lequel l'opposition a tiré à boulets rouges, jugeant que la lutte contre le changement climatique était remise aux calendres grecques.

"Ils ont tué Kyoto et pendant que les conservateurs consultent, notre planète est en train de mourir", a lancé le chef de l'opposition libérale Bill Graham, en accusant le gouvernement de copier les Etats-Unis, pendant qu'une députée parlait de "disgrâce nationale".

John Godfrey, responsable de l'environnement au Parti Libéral (gauche), principale formation d'opposition, a fait valoir que face à la menace du réchauffement de la planète, la "réponse était d'en faire davantage et plus vite, c'est-à-dire l'antithèse" de ce que propose le gouvernement.

Le protocole de Kyoto, ratifié sous le précédent gouvernement libéral, fixe pour le Canada un objectif de réduction de 6% d'ici 2012 des rejets de gaz à effet de serre, par rapport à leur niveau de 1990.

Mais les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de près de 30% depuis cette date en raison notamment de l'exploitation très polluante des sables bitumineux en Alberta et le gouvernement conservateur a répété à plusieurs reprises qu'il ne pourrait atteindre cet objectif.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le Canada pas pressé de se fixer
des objectifs environnementaux  

05.10.2006


(Reuters) Bien que le Canada soit dans l'incapacité d'atteindre les obligations qui lui ont été fixées par le protocole de Kyoto, le gouvernement souhaite une consultation avant de fixer de nouveaux objectifs, a annoncé la ministre de l'Environnement Rona Ambrose.

De l'avis de certains, cela signifie que le gouvernement conservateur n'a pas l'intention de se presser pour s'atteler au problème du réchauffement climatique. Depuis sa victoire aux élections de janvier, il ne cesse d'ailleurs de répéter que Kyoto ne marchera pas.

Ambrose a précisé que le gouvernement allait mettre en place un système de régulation qui fixera, à terme, des réductions d'émissions obligatoires pour les grands pollueurs tels que l'industrie énergétique et les fabricants automobiles. "Mais ce que je vais vous dire c'est que ce gouvernement ne fixera pas des objectifs arbitraires sans consulter l'industrie, les provinces et les territoires", a-t-elle averti. Elle n'a pas quantifié ces réductions ni fourni de calendrier pour leur mise en oeuvre. Selon des responsables, la période de consultation pourrait prendre jusqu'à cinq ans.

Parallèlement, les députés ont adopté une proposition de loi demandant au gouvernement de respecter les obligations qui lui ont été fixées par le protocole de Kyoto. Le Canada est tenu de réduire de 6% ses émissions de dioxyde de carbone en 2010 par rapport à leur niveau en 1990 or les études montrent que ces émissions sont aujourd'hui de 35% supérieures à l'objectif fixé. Le texte a toutefois peu de chances de devenir une loi en raison du système parlementaire canadien.

Le gouvernement conservateur, minoritaire, se trouve dans une situation délicate, une large majorité des Canadiens étant favorables au protocole de Kyoto selon les sondages. Mais son électorat se trouve dans la province d'Alberta, où les émissions de CO2 sont en augmentation en raison de l'exploitation des sables bitumineux.

Dénonçant l'inertie du gouvernement fédéral sur la question, la province du Québec a élaboré son propre plan de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

Les effets du réchauffement global se font particulièrement sensible dans le Grand Nord canadien. Les populations Inuits de cette région ont alerté à de nombreuses reprises quant aux effets induits sur leur mode de vie par la modification du régime climatique, la fonte des glaces et l'augmentation des températures.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Vague de chaleur inédite et incendies en Australie

01.01.2006


(AFP) Plusieurs centaines de pompiers appuyés par des moyens aériens tentaient dimanche de circonscrire une série d'incendies dans le sud-est de l'Australie où sévit une vague de chaleur inédite.

Au nord de Sydney, quatre feux progressaient librement avec des flammes atteignant jusqu'à 20 mètres. Plus de 50 maisons ont été détruites à Woy Woy Bay.

Les températures ont atteint 44,7 degrés Celsius à l'aéroport international de Sydney et l'accès aux sentiers de randonnées ainsi qu'aux parcs naturels a été interdit.

Dans l'Etat voisin de Victoria, un autre feu progressait sur un front de 30 kilomètres. Quelque 9000 hectares de broussailles et de terres agricoles ont été ravagés par les flammes.

L'Australie connaît actuellement l'année la plus chaude jamais répertoriée que les experts attribuent au réchauffement climatique, selon le Bureau de la météorologie.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le gouvernement australien réafirme son refus de signer Kyoto

04.01.2006


(AFP) L'année 2005 a été la plus chaude jamais enregistrée en Australie, selon les chiffres officiels, conduisant le gouvernement à devoir justifier à nouveau son refus de signer le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L'organisme gouvernemental a par ailleurs souligné que ce réchauffement climatique était lié, selon les scientifiques, aux émissions de gaz à effet de serre.

Après la diffusion des statistiques météorologiques, le ministre de l'Environnement, Ian Campbell a pris acte d'un "changement climatique alarmant", mais il estimé que le protocole n'était pas une réponse parce qu'il ne concerne pas les pays en développement ni la Chine. "Kyoto exclut la plupart des émissions dans le monde. Il couvre juste un tiers des pays de la planète et nous avons besoin de quelque chose qui inclue tout le monde", a-t-il déclaré à la radio nationale.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

L'Australie doit se préparer à un flux de "réfugiés climatiques"

05.01.2006




île de l'archipel de Tuvalu
(AFP) L'opposition travailliste australienne a appelé le gouvernement à se préparer à accueillir un flux de réfugiés en provenance des petites îles du Pacifique Sud, qui pourraient être victimes de la montée du niveau de l'océan en raison du réchauffement climatique.

"Un jour, il y a des chances qu'il faille complètement évacuer une ou plusieurs îles du Pacifique. Nous pensons que l'Australie doit, dans le cadre d'une coalition internationale, prendre sa part pour accepter les réfugiés du changement climatique au sein de notre programme d'immigration humanitaire", estime le parti travailliste dans un communiqué.

Selon les travaillistes, le petit archipel de Tuvalu sera sans doute le premier pays qui devra être évacué, sans doute suivi de Kiribati, des îles Marshall et d'autres.

Tuvalu, un groupe de neuf atolls coraliens du Pacifique Sud, a déjà approché à deux reprises en vain le gouvernement de John Howard pour obtenir de l'aide pour les réfugiés du réchauffement, selon l'opposition.

A mi-chemin entre Hawaï et l'Australie, Tuvalu compte 11.500 habitants. En août, un village de Vanuatu, un archipel situé au nord est de la Nouvelle-Calédonie, a dû être déplacé, le niveau de la mer ayant monté.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

50 millions de réfugiés environnementaux d'ici 2010, selon l'ONU

11.10.2005


(Reuters) La détérioration de l'environnement dans le monde pourrait conduire une cinquantaine de millions de personnes à fuir leurs zones d'habitation d'ici 2010, à cause de la désertification, la montée du niveau des océans, les inondations et les tempêtes liées aux changements climatiques.

L'Institut pour l'environnement et la sécurité humaine, qui dépend de l'ONU, prévoit des déplacements massifs de population. Le nombre de réfugiés "environnementaux" pourrait atteindre 50 millions.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le niveau de la mer pourrait s'élever de 34 cm
au cours du siècle

26.01.2006


(AP) Le réchauffement climatique devrait provoquer une élévation du niveau de la mer de 28 à 34 centimètres d'ici 2100 et aggraver les problèmes d'inondation et d'érosion côtières, affirme une étude australienne publiée dans la revue scientifique américaine "Geophysical Research Letters".

Le réchauffement du climat devrait augmenter davantage la température des océans et faire fondre les glaciers de l'Himalaya et les glaces du Groenland. Selon John Church, coauteur de l'étude menée par l'Organisation de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (principal organisme scientifique australien), "cela signifie qu'il y aura davantage d'inondations dans les zones peu élevées où se produisent des marées de tempête et davantage d'érosion côtière", prédit-il.

La plupart des experts attribuent le réchauffement aux gaz à effet de serre produits par les activités humaines. Il faudrait réduire leurs émissions de moitié d'ici 2050, prévient M. Church, "sinon, le changement climatique se poursuivra et sa magnitude augmentera". "Les gouvernements dans le monde, y compris l'Australie, ont commencé le processus, mais il y a encore beaucoup à faire et il y a urgence", prévient-il.

Clive Wilkinson, coordinateur du Réseau mondial de surveillance des récifs de corail, une organisation non gouvernementale qui suit avec attention la question de la montée du niveau de la mer, note que l'étude est conforme aux prévisions de nombreux chercheurs.

En analysant des données sur les marées, John Church a estimé que le niveau de la mer s'était élevé de 19,5 cm entre 1870 et 2004. Les hausses se sont accélérées avec le temps, s'établissant en moyenne à 1,7 millimètre par an au cours du 20e siècle et 1,8 millimètre par an ces 50 dernières années.

L'étude est la première à examiner l'élévation du niveau de la mer sur la base d'archives sur les marées, une méthode qui permettrait de faire des prévisions plus précises.

De nombreux Etats insulaires sentent déjà les effets de la montée des océans. Au Vanuatu et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans le Pacifique-Sud, l'élévation du niveau de la mer a contraint des centaines d'habitants à abandonner leur maison côtière pour vivre dans des zones plus en hauteur.

DÉFORESTATION

18.900 km2 de forêt amazonienne détruits en un an

05.12.2005


(AFP) Une superficie totale de 18.900 km2 de forêt amazonienne a été déboisée durant les 12 derniers mois (de juillet 2004 à août 2005). Entre juillet 2003 et août 2004, les déboisements en Amazonie brésilienne avaient atteint 27.200 km2, une surface équivalente à la Belgique.

Selon les experts, 653.000 km2 de forêt ont été détruits en 30 ans. Au total, 20% des quatre millions de km2 de la forêt amazonienne ont déjà été détruits du fait de l'activité humaine. En 1995, 29.000 km2 avaient été abattus.

Seul constat positif: le nouveau chiffre est en baisse de 30% par rapport à l'année précédente.

"Ce résultat témoigne des efforts réalisés par l'ensemble des ministères du gouvernement", s'est félicité la ministre de l'Environnement, Marina Silva, en présentant les résultats annuels. Le gouvernement de Lula da Silva avait en effet lancé en mars 2004 un Plan d'Action pour freiner la déforestation.

De son coté, le responsable de Greenpeace pour l'Amazonie, Paulo Adario, estime que plusieurs facteurs ont contribué à cette baisse: la chute des prix internationaux du soja (planté sur de vastes zones de forêt depuis quelques années), la surveillance accrue du gouvernement, et une opération policière de grande envergure contre les exploitants forestiers illégaux en juin. Paulo Adario relève que ces actions ont été efficaces mais "qu'elles ne sont pas permanentes".

DÉFORESTATION & CO2

Les pays tropicaux appellent à la préservation des forêts

01.12.2005


(Reuters) La préservation des forêts devrait être un axe central de la lutte contre le réchauffement climatique, et on devrait encourager les pays du tiers monde à protéger leurs arbres par des mesures d'incitation financière, ont estimé les pays tropicaux dans un mémorendum présentés à la conférence de Montréal.

En matière de lutte contre le réchauffement climatique, la plupart des efforts se portent sur la limitation des émissions liées à la combustion d'énergies fossiles dans les centrales électriques, les usines et les voitures, dans les pays industrialisés. Mais les arbres, tant qu'ils sont vivants, absorbent le dioxide de carbone, le gaz responsable du réchauffement climatique. A l'échelle mondiale, la déforestation dans les pays tropicaux est la deuxième cause du changement climatique, après la combustion des énergies fossiles.

Le rapport préconise que les pays tropicaux qui contribuent à ralentir la déforestation - on pourrait les identifier en effectuant des photos satellite - touchent une rétribution financière versée par les pays riches, ce qui permettrait d'encourager une meilleure gestion des forêts.

Les participants à la conférence ont fait savoir qu'ils étudieraient la proposition et qu'ils rendraient compte de leur réflexion en 2006. Elle bénéficie du soutien de la Bolivie, de la République centrafricaine, du Chili, du Congo, de la République démocratique du Congo, de la République dominicaine et du Nicaragua.
  

DESTRUCTION DE LA NATURE

L'UE contribuerait à la déforestation des pays pauvres

22.11.2005


(Reuters) Les pays de l'Union européenne contribuent à la déforestation des pays pauvres par l'importation massive de bois tropicaux issus d'une exploitation illégale des forêts en Asie, en Amérique latine et en Afrique, accuse le Fonds mondial de la nature (WWF - World Wild Found).

La Grande-Bretagne est le "principal importateur de bois illégal en Europe" et elle est responsable de la disparition de 600.000 hectares de forêts par an, soit plus du double de la superficie du Luxembourg, affirme le WWF.

La Grande-Bretagne est suivie par la Finlande, l'Allemagne, la France, l'Italie et les Pays-Bas dans un classement établi par le WWF.

D'après le WWF, l'exploitation illégale des forêts qui alimente ces importations de bois en Europe prive les communautés locales de leurs moyens de subsistance et pourrait conduire dans les 10 prochaines années à la disparition de forêts en Afrique et en Indonésie.

"L'UE importe une quantité substantielle et croissante de bois illégal en provenance de toutes les régions
(...) indirectement via la Chine", écrit le WWF dans son rapport.

L'organisation écologiste dénonce ce commerce alimenté par l'abattage illégal d'arbres en dehors de tout contrôle gouvernemental et en infraction avec des mesures de conservation prises au niveau national. Le bois ainsi récupéré est ensuite transporté vers un autre pays avant d'atterrir sur le marché mondial.

Le WWF appelle l'Union européenne à interdire l'importation de bois issu d'une exploitation illégale des forêts.

DÉFORESTATION

La déforestation reste "alarmante", malgré un début d'inversion de tendance

13.11.2005


(AFP) La déforestation se poursuit "à un rythme alarmant" et 13 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année dans le monde. Mais le reboisement et la réhabilitation de l'environnement commencent à inverser la tendance, selon un rapport publié par la FAO, l'agence de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation.

L'étude passe au crible les ressources forestières de 229 pays et territoires de 1990 à 2005 et constitue le travail le "plus exhaustif actuellement disponible", selon l'ONU. Au final, le solde entre les destructions et le reboisement s'est traduit par une perte "nette" de superficie forestière de 7,3 millions d'hectares par an sur la période 2000-2005. Ce chiffre est en léger recul par rapport à la décennie 1990-2000, où les pertes nettes étaient en moyenne de 8,9 millions d'hectares par an.

Les forêts s'étendent actuellement sur près de 4 milliards d'hectares, soit 30% de la superficie émergée de la planète. Les deux tiers des forêts sont concentrées dans seulement 10 pays: Fédération de Russie (809 millions d'hectares), Brésil (576), Canada (310), Etats-Unis (303), Chine (197), Australie (164), République démocratique du Congo (134), Indonésie (88), Pérou (69) et Inde (68).

Les deux continents à avoir connu les pertes nettes les plus importantes de forêts entre 2000 et 2005 sont l'Amérique du Sud et l'Afrique, qui ont respectivement perdu 4,3 et 4 millions d'hectares chaque année.

L'Asie est la seule grande région à avoir renversé la tendance et a enregistré un "gain net de forêts" sur la période 2000-2005, "essentiellement dû au boisement à grande échelle" de la Chine, souligne le rapport.

Au niveau mondial, plus d'un tiers (37%) des forêts sont des forêts primaires, c'est-à-dire sans signes visibles d'activités humaines passées ou présentes, et où les processus écologiques ne sont pas sensiblement perturbés. Mais ces forêts primaires "souffrent d'un déclin massif suite aux coupes sélectives et autres interventions humaines" et cette destruction rapide s'est encore poursuivie au cours des 5 dernières années, malgré les efforts de quelques pays comme le Japon et la Malaisie, déplore la FAO.

Directement concernées par les coupes, les espèces rares d'arbres dont le bois a une valeur très élevée sont souvent en danger d'extinction.

ÉCOLOGIE

Un écologiste brésilien s'immole par le feu

15.11.2005


(AP) Un écologiste brésilien est mort après s'être immolé par le feu pour protester contre la construction d'usines d'alcool dans la réserve animale du Pantanal, une des plus vastes du monde et site privilégié pour l'observation des animaux.

Francisco Anselmo de Barros, 65 ans, s'est enroulé dans une couverture imbibée d'alcool et y a mis le feu lors d'une manifestation à Campo Grande (1.200km au nord-ouest de Rio de Janeiro). Francisco Anselmo de Barros était le président de la Fondation pour la conservation de la nature dans l'Etat du Mato Grosso do Sul, une organisation qu'il avait fondée en 1980.

Dans une lettre adressée à sa famille et à ses amis, il explique que son geste était "le seul moyen de réveiller les gens" et de les sensibiliser à la défense de l'environnement, selon l'agence de presse Globo.

6è EXTINCTION MASSIVE

La 6e extinction massive des espèces est en marche

20.01.2005


(AFP) La planète traverse aujourd'hui la sixième grande crise d'extinction des espèces vivantes depuis le début de la vie sur terre il y a 3,8 milliards d'année.

A la différence des cinq crises précédentes qui se sont étalées sur des milliers, voire des millions d'années, la crise actuelle "se compte en dizaines d'années ou en siècles, mettant la capacité d'adaptation des espèces à rude épreuve", selon Robert Barbault, directeur du département écologie au Muséum d'histoire naturelle.

La dernière crise a vu disparaître les dinosaures, il y a 65 millions d'années. "La différence, c'est que cette fois nous sommes impliqués et responsables, et que nous avons les moyens d'agir, ce qui n'était pas le cas des dinosaures!" lance Robert Barbault.

C'est le succès formidable de l'espèce humaine qui a causé le déclin de milliers d'autres espèces, en défrichant les forêts, en utilisant l'espace pour l'agriculture, et en industrialisant la planète.

Au total 15.589 espèces sont confrontées à un risque d'extinction, selon la liste établie par l'Union mondiale pour la nature (UICN): un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un amphibien sur trois.

Premiers menacés: les grands mammifères dont l'homme s'approprie le territoire. En Europe, l'ours ou le loup ont vu leur population réduite à quelques individus.

En Asie, en Afrique, le nombre des éléphants et les grands singes ne cesse de régresser. Qui se souvient qu'il y avait des éléphants dans l'immense forêt chinoise il y a 2000 ans?.

Le redressement opéré dans un petit nombre de pays d'Afrique australe ne peut masquer le déclin à l'échelle du continent: trois millions d'éléphants au début du 20e siècle, un million à la fin de la seconde guerre mondiale, 400.000 aujourd'hui.

Partout, l'homme grignote la forêt, défriche, repousse les grands mammifères sur des territoires de plus en plus exigus, où ils ne peuvent plus migrer et se croiser.

"Au rythme actuel d'extinction des populations en Afrique centrale, je m'effraie de voir disparaître l'éléphant de son milieu naturel", estime le biologiste Régis Debruyne. "On aura de petites populations reliques, que pourront venir admirer les touristes en safari, mais on n'aura plus de populations naturelles capable de migrer et de se croiser entre elles."

6e EXTINCTION MASSIVE

Les bonobos, grands singes fous de sexe, menacés d'extinction

09.09.2005


(AFP) Les bonobos, grands singes qui règlent pacifiquement tous leurs contentieux par le sexe, sont menacés d'extinction. Leur population est passé d'environ 100.000 individus en 1980 à moins de 10.000 aujourd'hui.

Chez les bonobos, qui vivent en groupe, la communauté est dominée par la femelle, qui n'a un petit que tous les 6 ans. Leur patrimoine génétique est à 99% identique à celui de l'homme.

6e EXTINCTION MASSIVE

Les grands singes menacés d'extinction par la destruction de leur habitat

01.09.2005


(AFP) La population des grands singes, déjà en danger, est menacée d'extinction imminente par l'empiètement des activités humaines sur les forêts équatoriales d'Afrique et d'Asie du sud-est, selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), basé à Nairobi.

Dans un rapport, le PNUE souligne que la destruction de l'habitat des grands singes est une menace aussi grande pour leur survie que le braconnage et la maladie.

Plus de 90% des zones où vivent les grands singes en Afrique et en Asie seront affectées par l'homme d'ici 30 ans si une action urgente n'est pas mise en oeuvre dès à présent, selon le PNUE.

6e EXTINCTION MASSIVE

Une vingtaine de pays se mobilisent pour les grands singes

09.09.2005


(AP) Plus d'une vingtaine de pays se sont engagés vendredi à sauvegarder l'habitat naturel des singes et de mettre un terme au braconnage.

La déclaration de Kinshasa met un terme à une conférence de cinq jours sur la survie des grands singes organisée dans la capitale de la République démocratique du Congo. Les grands singes, gorilles, chimpanzés, bonobos et ourang-outangs, sont menacés par le braconnage, les conflits armés et la destruction des forêts et de leurs autres habitats.

L'accord signé par 22 pays "affirme une volonté politique au plus haut niveau pour la première fois dans l'histoire des grands singes", s'est félicité Matthew Woods, du Projet de l'ONU pour la Survie des Grands Singes à l'origine de la conférence.

Les grands singes ne seraient plus qu'environ 400.000 en Afrique et en Asie, contre des millions au XIXème siècle, selon les Nations unies. L'année dernière, des experts avaient jugé que la population de gorilles des plaines orientales, dans l'est du Congo-Kinshasa en proie à la guerre civile, avaient diminué de 70% ces dix dernières années.

BIODIVERSITÉ

Un aspect inattendu du déclin des orangs-outans
révélé par la génétique

18.01.2006


(AFP) Une étude menée sur les orangs-outans à Bornéo a révélé le rôle inattendu et d'une ampleur insoupçonnée de l'homme dans le déclin de ces primates, en appauvrissant leur patrimoine génétique par le fractionnement de leurs populations.

On savait depuis longtemps que la dégradation du milieu naturel et sa transformation en terres agricoles mettaient en danger de nombreux animaux, mais cet aspect de la menace qui pèse sur la survie de l'unique singe anthropoïde d'Asie est signalé et analysé pour la première fois dans une étude publiée par la revue PLoS Biology.

Pour les chercheurs, le résultat est sans appel. Les orangs-outans étaient nettement plus nombreux jusqu'à l'ouverture de l'exploitation forestière au 19ème siècle. Le déboisement accéléré, dans les années 1950 et 1970, et la transformation de la région en plantations de palmiers à huile a encore aggravé la situation.

Mais surtout, le fractionnement de l'habitat naturel réduit le brassage des polulations d'orang-goutangs, entrainant un effondrement de leur diversité génétique, ce qui les rend plus vulnérables aux maladies, accélérant leur disparition.

6e EXTINCTION MASSIVE

La diversité chez les grands poissons de mer en déclin

30.07.2005


(AP) Des scientifiques canadiens estiment que la diversité parmi les grands poissons de mer comme le thon, le marlin, l'espadon et d'autres prédateurs a décliné jusqu'à 50% depuis un demi-siècle en raison de la surpêche, selon une nouvelle étude publiée dans l'édition en ligne de la revue "Science".

Les chercheurs ont découvert que le déclin de la diversité chez les grandes espèces atteignait en moyenne 50% dans les océans Atlantique et Indien et 25% dans le Pacifique. Ils ont également mis en évidence une corrélation entre la température de la mer en surface, le taux d'oxygène dans l'eau et les zones où se concentrent les grands poissons.

6e EXTINCTION MASSIVE

Les baleines et les dauphins menacés par le bruit

22.11.2005


(AP) Le "monde de silence" est de plus en plus bruyant à cause des sonars militaires, du transport maritime et de l'exploration pétrolière. Et cette pollution sonore menace la survie des baleines et autres dauphins, avertit une étude publiée par le Conseil de défense des ressources naturelles (NRDC), organisation écologiste basée à New York.

Les mammifères marins se fondent sur leur ouïe pour trouver leur nourriture, pour échapper à un prédateur, ou localiser des partenaires pour la reproduction. Les nuisances sonores générées par l'homme ont donc de graves conséquences pour les cétacés. Elles peuvent ainsi induire une modification de leur comportement sur le long terme, entraîner une perte d'audition et provoquer leur mort. Par ailleurs, des lésions internes graves sont provoquées par les micro-ondes à forte puissance émises par les radars militaires.

Cette étude fait suite à celle menée en 1999. Elle inclut des détails d'autopsies conduites sur des baleines échouées, dont on soupçonne qu'elles ont été exposées aux sonars de la marine militaire américaine.

Les chercheurs, qui ont examiné les cadavres d'une dizaine de baleines retrouvées échouées aux Canaries en 2002, ont découvert des saignements dans le cerveau et les oreilles des cétacés ainsi que des lésions au niveau du foie et des reins. Le principal auteur de l'étude précise: "C'est un ensemble de symptômes qui n'ont jamais été vus auparavant chez les mammifères marins. Les preuves physiques ont permis aux scientifiques de comprendre que le sonar blessait les baleines en plus de les amener à s'échouer". A cause de ces sonars militaires, les cétacés souffriraient du même type de maladie de décompression connue sous le nom de "bends" (maladie des caissons) chez les plongeurs.

Selon une théorie, le bruit du sonar sèmerait la panique chez les baleines et les pousserait à remonter trop vite en surface ou à plonger trop profondément avant d'avoir pu expulser l'azote de leur organisme, les exposant ainsi à ce genre d'accident.

Une enquête de la justice américaine sur l'échouement d'un groupe de 17 baleines aux Bahamas en 2000, a cité l'utilisation par la "Navy" d'un sonar à moyenne fréquence comme élément d'explication. Le NRDC a engagé des poursuites contre la marine américaine le mois dernier à Los Angeles pour tenter de limiter l'usage de ce type de sonar, outil le plus courant pour détecter des sous-marins ennemis.

Par ailleurs, M. Jasny souligne qu'un lien a été établi entre les bruits provoqués par l'exploration pétrolière et gazière en mer et une baisse des prises de flétans, morues et d'autres poissons. "Il a été démontré que certaines espèces de poissons souffrent de graves lésions à l'oreille interne, qui peuvent compromettre sérieusement leurs chances de survie", souligne-t-il. L'une des sources de bruits causés par l'exploitation pétrolière est l'utilisation d'explosifs par les compagnies afin pour sonder la structure géologique du sous-sol en mesurant les ondes de retour.

Le Conseil de défense des ressources naturelles recommande des restrictions tout au long de l'année sur les bruits excessifs dans les habitats océaniques les plus importants et des restrictions saisonnières sur les routes de migration marine. L'organisation suggère par exemple que les compagnies pétrolières et gazières évitent les études sismiques au large de la côte ouest de l'Afrique en hiver, période où se reproduisent des baleines dans la zone.

Reste que le véritable impact du bruit dans l'océan reste inconnu car les échouements ne représentent qu'une petite partie des dégâts causés par les bruits excessifs sur la faune marine, souligne M. Jasny.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les poissons menacés par le réchauffement des eaux

18.11.2005


(AFP) Les poissons sont de plus en plus menacés par la hausse de la température des rivières et des lacs, conséquence du réchauffement climatique, selon un rapport publié par le WWF (World Wild Found - Fond mondial pour la nature).

Selon ce rapport, les eaux plus chaudes contiennent moins de nourriture et d'oxygène. Par ailleurs, les hausses de température compromettent la croissance de certaines espèces de poissons, ce qui diminue leur reproduction. Enfin, certains poissons, comme le saumon ou l'esturgeon, ne peuvent pas déposer leurs oeufs si l'eau est trop chaude.

Les poissons pourraient avoir tendance à émigrer vers des eaux plus fraîches, mais cela aurait "des répercussions désastreuses sur d'autres espèces animales dont l'alimentation dépend de ces poissons", ajoute le WWF.

Selon Katherine Short, responsable de la pêche au WWF, les poissons sont déjà "décimés par la surpêche et la pollution", et "les effets cumulatifs du réchauffement climatique provoqueront inévitablement un déséquilibre".

"Si nous ne réussissons pas à réduire considérablement les émisssions de gaz à effet de serre, la situation des poissons, ainsi que celle de milliards de personnes qui en dépendant pour leur alimentation continuera à se dégrader. Si les gouvernements ne parviennent pas à freiner et à réduire les effets des changements climatiques, nous nous sentirons tous comme des poissons hors de l'eau ", a averti Stephan Singer, responsable de la politique climatique du WWF en Europe.

La pêche représente un chiffre d'affaires annuel mondial de 130 milliards de dollars américains. Elle emploie au moins 200 millions de personnes, et le poisson est une importante source de protéines pour des "milliards d'individus", indique le WWF.

CO2

La vie marine menacée par l'acidification des océans

28.09.2005


(AFP) Les coquilles de certains organismes marins pourraient commencer à se dissoudre et à ne plus pouvoir se former en raison de l'acidification de l'eau de mer, due à l'absorption de dioxyde de carbone par les océans. Ce risque pourrait devenir réalité dans 50 à 100 ans, prévient une équipe internationale de chercheurs dans la revue scientifique "Nature".

On prévoit que, dans une cinquantaine d'années, les eaux de surface les plus froides de l'océan, au large de l'Antarctique par exemple, vont devenir corrosives pour une forme de calcaire appelée aragonite, et mettre ainsi en danger les molusques microscopiques comme le plancton qui constitue la base de toute la chaine alimentaire marineet dont le squelette externe est en aragonite.

Et si le CO2 atmosphérique continue d'augmenter, il est "très probable", avertissent les scientifiques, que vers la fin du siècle l'eau de mer va devenir corrosive pour l'aragonite dans tout l'océan Austral ainsi que dans une partie du Pacifique du Nord. Les coraux sont également menacés par la création d'un tel environnement corrosif, probablement sans précédent depuis plusieurs millions d'années.

Pour compléter leurs estimations, les chercheurs ont mené aussi des expériences en mer qui ont montré que les coquilles des ptéropodes (variété de plancton) se dissolvaient effectivement quand l'eau de mer atteignait les conditions corrosives prévues pour l'an 2100.

DESTRUCTION DE LA NATURE

L'urbanisation des côtes transforme les océans en poubelles

04.10.2006


(AFP) L'urbanisation rapide des côtes et le déversement des égouts et ordures dans les mers et les océans constituent une source "majeure" de pollution marine qui risque d'empirer avec la pression démographique, selon un rapport de l'ONU publié à La Haye.

"80% de la pollution des mers provient de la terre et ceci risque d'augmenter encore d'ici 2050", préviennent les experts du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), soulignant que le problème touche en particulier les régions en développement mais nécessite une réponse essentiellement financière.

"L'état de l'environnement marin", présenté par le directeur-exécutif du PNUE Achim Steiner, enregistre "de bons progrès sur trois des neuf indicateurs-clé" considérés - dont les pollutions pétrolières - et "une mauvaise pente" pour quatre autres, parmi lesquels le déversement des eaux usées et des ordures et l'excès de nutriments.

Les eaux usées sont "probablement le principal problème" et leur retraitement nécessite 56 milliards de dollars chaque année, dit le rapport.

Sont essentiellement visés les azotes et phosphores agricoles qui déséquilibrent les écosystèmes des rivages, favorisent la prolifération d'algues toxiques et créent un "nombre croissant de zones mortes, manquant d'oxygène".

"Généralement, les conséquences de la pollution ne sont pas supportées par ceux qui l'ont provoquée", a remarqué M. Steiner lors d'une conférence de presse, estimant que la communauté internationale devait "intégrer le prix" des retraitements dans son fonctionnement.

Les rapporteurs se félicitent à l'inverse de la réduction drastique - moins 90% - des pollutions aux hydrocarbures depuis le milieu des années 80, liée à "de significatives améliorations dans les transports maritimes".

Autre motif de satisfaction, la réduction des polluants organiques persistants (PoPs: pesticides, chimiques), grâce aux mesures prises suite à la Convention de Stockholm (2001), ou les substances radioactives.

D'une manière générale, les auteurs rappellent que près de 40% de la population mondiale vit sur une étroite bande côtière (7,6% seulement de la surface de la terre), dépendante des ressources naturelles pour sa survie, et que la densité, de 77 personnes/km2 en 1990 devrait y atteindre 115 en 2025.

"Il en résulte une rapide détérioration des écosystèmes marins et côtiers due à la pression démographique, à 80% liée aux activités terrestres", indiquent-ils, en s'alarmant des "dommages et destructions croissants infligés aux mangroves, barrières de corail - 90% sont menacées par les activités humaines en Asie du Sud-Est - et champs de posidonies", ces herbiers marins à vocation de nurseries pour poissons.

Deux domaines laissent selon eux une impression "mitigée": les métaux lourds et la sédimentation des zones côtières. Pour les premiers - essentiellement le mercure, le cadmium et le plomb, liés aux activités minières et industrielles - "l'impact environnemental et sanitaire est encore mal connu", note le rapport. Quant à la sédimentation, elle menace surtout les écosystèmes et habitats naturels des estuaires, zones humides, mangroves et lagons.

Le rapport, préparé par le Programme mondial d'action (GPA, basé à La Haye) du PNUE, sera transmis à la centaine de gouvernements réuunis du 16 au 20 octobre à Pékin pour la deuxième conférence du GPA, auquel adhèrent désormais plus de 60 pays.

CRIMES ÉCOLOGIQUES

L'Islande va reprendre la chasse commerciale à la baleine   

18.10.2006


(AP) L'Islande a annoncé son intention de reprendre la chasse commerciale à la baleine, défiant un moratoire international en vigueur sur ce type de pêche.

Le ministre des pêcheries Einar Kristinn Gudfinnsson a déclaré au Parlement que ses services commenceraient à remettre des licences aux navires baleiniers pour autoriser la prise de neuf rorquals communs et 30 petits rorquals d'ici le 31 août 2007.

Les premières licences pourraient être délivrées dès maintenant et les navires pourront reprendre la chasse à la baleine à partir de la semaine prochaine, selon Reykjavik.

Greenpeace a condamné la décision des autorités islandaises, soulignant que le rorqual commun figurait sur la "liste rouge" des espèces menacées, établie par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

L'Islande avait cessé la chasse commerciale et scientifique de la baleine, respectivement en 1985 et 1989, en vertu d'un moratoire international. Depuis 2003, elle a repris la chasse à la baleine à des fins scientifiques, pêchant 161 rorquals dans ce but, une décision condamnée par des organisations écologistes et certains pays.

La décision de l'Islande est un mauvais coup pour le moratoire de 1986 mis en place par la Commission baleinière internationale (CBI), dont l'Islande est membre. C'est aussi un acte de défi: le moratoire ne peut être officiellement abrogé que par une majorité de 75% des membres de la CBI.

Les défenseurs de la baleine dénoncent déjà la pêche "scientifique" pratiquée par le Japon et l'Islande. De son côté, la Norvège ignore complètement le moratoire et pratique ouvertement la chasse commerciale du cétacé.

CRIMES ÉCOLOGIQUES

Le Grizzly va perdre sa protection d'espèce menacée
à Yellowstone

15.11.2005


(AFP) Le grizzly, un grand ours brun symbole de l'ouest sauvage américain, va être retiré de la liste des espèces protégées dans la région du parc national de Yellowstone, une mesure qui inquiète des groupes de défense de l'environnement.

"Les ours grizzly de Yellowstone ne sont plus en danger", a annoncé la secrétaire américaine de l'Intérieur, Gale Norton en indiquant que cet animal ne profitera plus de la loi fédérale protégeant les espèces en risque de disparition.

Quand la décision de l'administration fédérale deviendra effective, probablement pas avant la fin 2006, les autorités des Etats d'Idaho, du Montana et du Wyoming pourront alors autoriser une chasse limitée au grizzly. Par ailleurs, ces Etats ne seront plus tenus par la loi fédérale de maintenir le même niveau de protection de l'habitat naturel des grizzly.

Pour le Natural Resources Defense Council (NRDC), un groupe de protection de la nature, la décision de l'administration Bush de ne plus les considérer comme espèce protegée va réduire la protection de vastes zones d'habitats naturels qui leur sont essentielles. Leurs territoires à Yellowstone et dans les environs couvrent près de quatre millions d'hectares et la décision du département de l'Intérieur laissera 700.000 hectares sans aucune protection.

Derrière cette dérèglementation se cache encore une fois la cupidité et l'avidité des entreprises. Un tiers de l'habitat des grizzly dans la région de Yellowstone pourrait être ouvert à des forages, à l'exploitation forestière et à des projets immobiliers, selon le plan annoncé par le département de l'Intérieur.

Cette décision, qui doit encore faire l'objet d'une période de consultation publique de 90 jours avant de devenir définitive, ne porte que sur les grizzly de la région de Yellowstone où ils sont de très loin les plus nombreux.

Depuis 1975 les grizzly avaient été officiellement déclarés en danger d'extinction dans tout l'ouest américain. Le nombre de Grizzly de Yellowstone est actuellement estimé à 600.

BOOM INDUSTRIEL CHINOIS

Les villes chinoises malades de leur croissance effrénée

03.06.2005


(AFP) La rapidité de l'urbanisation et de l'industrialisation en Chine est synonyme de pollution aggravée, menaçant la santé des citadins tandis que les infrastructures nécessaires à un développement durable font encore souvent défaut.

Les villes chinoises comptent aujourd'hui plus de 520 millions d'habitants, contre environ 200 millions il y a 25 ans, et l'exode rural s'accélère tandis que la majorité des revenus des paysans ne proviennent plus de l'agriculture.

Les cimenteries, la sidérurgie, le bâtiment et les travaux publics, sont autant de piliers de l'économie chinoise, qui, avec l'irruption de l'automobile, transforment le paysage urbain. Mais ce développement, loin d'être maîtrisé, n'est pas toujours synonyme d'une meilleure qualité de vie.

"En Chine, 400 millions de citadins respirent de l'air gravement pollué", a déclaré cette semaine Pan Yue, directeur adjoint du Bureau national de protection de l'environnement, au quotidien Xin Jing Bao.

Les responsables locaux, parfois corrompus, acceptent souvent la dégradation du cadre de vie comme un prix à payer pour accélérer la croissance économique, selon Sze Pang Cheung, directeur de campagne de Greenpeace en Chine. La Chine ne manque pas de lois pour protéger l'environnement mais les fonctionnaires ne sont pas motivés pour les faire appliquer, car "leur poste ou leur promotion dépendent de la croissance qu'ils parviennent à créer", explique Sze.

La qualité de l'eau pose un grave problème. Selon un rapport publié cette semaine par le gouvernement, près de 200 villes ne disposaient pas en 2004 de traitement des déchêts ni des eaux usées. Au total seuls un tiers des eaux usées et 57% des déchets sont traités en Chine, d'après le rapport qui constate que les installations existantes sont "incapables d'assurer un développement durable dans les villes".

Les sept plus grands cours d'eau du pays et 25 des 27 principaux lacs du pays sont pollués, selon les statistiques officielles. "L'eau de nombreuses rivières est impropre à la consommation. Mais il y a pire, certains cours d'eau ne peuvent même plus être utilisés pour l'irrigation", selon Sze Pang Cheung.

La pollution atmosphérique, elle, "est la plus grave dans les grandes villes de plus de 2 millions d'habitants. A Pékin, Shanghai, Canton et Shenzhen, c'est un mélange d'émissions de charbon et de gaz d'écchappement automobiles", explique de son côté M. Pan Yue. Le charbon assure environ les trois-quarts de la production d'électricité chinoise, la plupart du temps dans des centrales de conception ancienne. Leurs émissions génèrent des pluies acides qui affectent aujourd'hui plus de la moitié des villes chinoises. Les pluies acides provoquent une dégradation des sols et de la nappe phréatique qui peut conduire à la mort des arbres.

Sans économies d'énergies et une meilleure utilisation des ressources naturelles, "lorsque le Produit intérieur brut chinois aura doublé en 2020, le fardeau créé par la pollution aura doublé lui aussi", prédit Pan Yue qui entrevoit une véritable crise de l'environnement en Chine d'ici cinq à quinze ans.

CROISSANCE DESTRUCTRICE

Le modèle industriel occidental risque de tourner
au cauchemar planétaire

09.01.2006


(lexpress.fr) Que se passerait-il demain si les Chinois consommaient comme les Américains? La planète n'y survivra pas. Paradoxalement, c'est peut être le développement ultra-rapide la Chine qui incitera les pays industrialisés à se développer autrement. Il y a péril en la demeure et les projections chiffrées réalisées par le président de l'Earth Policy Institute de Washington font froid dans le dos.

Pétrole excepté, la Chine est déjà aujourd'hui plus gourmande en ressources de base (céréales, viande, charbon, etc) que les Etats-Unis. Elle consomme ainsi deux fois plus d'acier que les Etats-Unis, alors qu'elle n'en est qu'au début de son développement.

Que se passera-t-il demain si chaque Chinois consomme autant qu'un Américain? La Chine absorberait les deux-tiers de la production mondiale de céréales. La surface bétonnée pour les routes, autoroutes et parkings nécessaires à son milliard de voitures équivaudrait aux surfaces rizicoles actuelles. Et sa consommation de papier représenterait deux fois la production mondiale actuelle, autant dire de nombreuses forêts décimées...

Les Chinois commencent à reconnaître qu'ils doivent procéder à des modifications, mais ils ne sont pas encore allés jusqu'à dire en public que le modèle occidental ne marchera pas chez eux.

Mais en réalité, ce n'est pas la Chine qui est en faute. C'est le modèle de croissance économique occidental, dont s'inspirent les pays en voie de développement. Et ce modèle, centré sur l'automobile, la consommation d'énergie fossile et le gaspillage, ne peut plus fonctionner non plus pour les nations industrialisées. Paradoxalement, la Chine nous aide à voir que les jours du vieux modèle économique sont comptés.

Le monde a donc besoin d'un "plan B" pour continuer son développement économique autrement. Or la plupart des solutions sont à portée de main. "A peu près tout ce dont nous avons besoin pour construire une économie compatible avec le progrès est déjà fait dans un ou plusieurs pays". Et l'institut de citer les fermes éoliennes en Europe, les toits solaires au Japon, la reforestation en Corée du Sud, les moyens de transports non-polluants. Ne manque qu'un ingrédient de taille: la volonté politique.

BOOM INDUSTRIEL CHINOIS

La pollution de l'air tue plus de 400.000 personnes
chaque année en Chine

24.10.2005


(AFP) Plus de 400.000 personnes meurent prématurément chaque année en Chine en raison de la pollution de l'air, a affirmé un expert d'un centre de recherches gouvernemental.

"C'est un chiffre prudent. Le vrai chiffre pourrait être plus élevé", a déclaré l'AFP Wang Jin'nan, ingénieur en chef de l'Académie chinoise de planification environnementale, qui dépend de l'Agence de protection de l'environnement.

Selon M. Wang, les centrales électriques au charbon sont la cause principale de la pollution de l'air, avec les usines et le nombre croissant d'automobiles.

L'enquête de l'Académie révèle également qu'un tiers des habitants des villes vivent dans un environnement avec un niveau de pollution considéré comme dangereux pour la santé (de niveau 2 sur l'échelle des risques chinoise), et 116 millions de personnes habitent dans des villes où le niveau de pollution est très dangeureus (niveau 3).

L'étude réalisée en 2003 par l'Académie n'a cependant jamais étée publié en raison des réticences des autorités, en particulier au niveau local, à voir leur image ternie. Bien que la Chine affirme officiellement vouloir combattre la pollution, elle ne publie jamais de statistiques au sujet de l'impact éventuel sur la santé.

BOOM INDUSTRIEL CHINOIS

Pollution record au dioxyde d'azote sur le nord-est de la Chine

01.09.2005


(AFP) Sur les images du satellite Envisat de l'ESA (Agence spatiale européenne), le plus gros nuage de pollution au dioxyde d'azote (NO2) au monde apparaît clairement au dessus de Pékin et du nord-est de la Chine.

Cette pollution est le corollaire de la croissance économique spectaculaire de la Chine ces dix dernières années.

Essentiellement produit par l'homme, issu des émissions provenant des centrales électriques, l'industrie lourde ou le transport routier, le NO2 joue un rôle important dans la chimie atmosphérique puisqu'il engendre la production d'ozone dans la troposphère (la couche inférieure de l'atmosphère). Une exposition excessive à ce gaz entraîne pour l'homme des lésions pulmonaires et des problèmes respiratoires.

Cette pollution est le corollaire de la croissance économique spectaculaire de la Chine ces dix dernières années. Des travaux publiés dans la revue britannique Nature et portant sur la période 1996-2002 mettent en valeur les changements spectaculaires survenus dans le ciel de Chine, qui utilise le charbon pour 75% de ses besoins énergétiques.

"Alors que les colonnes de dioxyde d'azote qui s'élèvent au dessus de l'Europe occidentale et de l'Europe de l'est ainsi que depuis la côte est des Etats-Unis sont stables voire en légère diminution, il y a une augmentation nette et significative au dessus de la Chine", résume John Burrows, de l'Institut de physique de l'environnement de Brême.

POLLUTION

La pollution reste un problème majeur de santé publique à Los Angeles

18.08.2005


(AFP) Lorsque Sandra Baquero est venue à Los Angeles, elle s'attendait à trouver le soleil, de jolies plages et un mode de vie sain. Elle a dû déchanter: son petit garçon est atteint de maladies chroniques dues à la pollution et doit rester cloîtré à la maison.

Mais cet enfant n'est que l'une des multiples victimes de l'atmosphère viciée de la mégalopole sud-californienne. "La mauvaise qualité de l'air dans le comté de Los Angeles a des effets dévastateurs sur la santé de ses habitants, comme les maladies pulmonaires et les attaques d'asthme. Elle fait augmenter le risque de mort prématurée et d'hospitalisations d'urgence", explique à l'AFP Andy Weisser, porte-parole de l'association pulmonaire américaine.

Sur les plus de 10 millions de personnes vivant dans le comté de Los Angeles, un peu moins du tiers souffrent d'affections respiratoires, qui vont de l'asthme à l'emphysème pulmonaire, selon l'association. En été, la chaleur associée à la pollution provoque le smog, un nuage brunâtre qui plane sur la ville, et dont les enfants sont les premières victimes.

POLLUTION 

Diesels criminels

06.05.2004


(AP/AFP) La pollution de l'air dans les agglomérations est directement responsable de la mort de plusieurs milliers de personnes chaque année en France, et plus particulièrement à cause des particules fines émises par les véhicules diesel, selon un rapport publié par l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE).

En 2002, la pollution aux particules fines aurait causé entre entre 3 et 5% des décès chez les plus de 30 ans, ce qui représente entre 6400 et 9500 morts. La moitié des particules ultra fines sont produites par les voitures et les poids lourds. A cause de leur taille microscopiques, ces particules pénètrent profondément et définitivement dans les poumons, l'organisme étant incapable de les éliminer. Parmi les maladies causées par cette pollution, les maladies cardiopulmonaires viennent en tête avec 4.876 décès, devant les cancers du poumon (1117 décès).

Le nouveau ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier, a reconnu que la lutte contre la pollution de l'air n'avait "pas suffisamment pris en compte" le rejet des particules fines (dites "PM10") dues aux véhicules.

PEAL OIL

Le monde bientôt en manque de pétrole?

01.06.2005


(AP) Et si l'or noir, combustible de l'économie mondiale depuis des décennies, venait à manquer... La question se pose si l'on en croit les experts qui prédisent un prochain déclin de la production mondiale et une augmentation vertigineuse du cours de brut, avec les répercussions que cela implique pour les pays consommateurs.

Certains experts prédisent que, dès cette année ou en 2006 et certainement avant la fin de la décennie, la production mondiale de pétrole, après avoir crû fortement depuis un siècle, aura atteint son apogée et commencera inexorablement à décliner.

Selon leur théorie, le prix du pétrole commencera alors à flamber de manière spectaculaire et les grands pays consommateurs connaîtront une inflation galopante, du chômage et de l'instabilité. Le géologue Kenneth Deffeyes de l'université de Princeton pronostique "un état permanent de pénurie de pétrole".

Selon ces experts, il faudra au minimum une décennie avant que des mesures d'économie d'énergie et des innovations technologiques ne permettent de compenser le déséquilibre entre la demande et une offre déclinante de brut.

D'autres économistes réfutent ce scénario catastrophe. La plupart des analystes du secteur pensent que la production va continuer à augmenter pendant au moins 30 ans. Ils estiment que les énergies de substitution permettront alors une transition en douceur vers l'ère post-pétrole. "La civilisation industrielle ne va pas s'effondrer", assure Michael Lynch, président de Recherche économique et énergies stratégiques (SEER), un institut basé aux Etats-Unis.

Les partisans de cette théorie rassurante estiment que les forces du marché réguleront le déséquilibre, des prix élevés incitant les producteurs à pomper davantage de brut et les consommateurs à faire des économies d'énergie.

Mais M. Deffeyes et beaucoup d'autres géologues contestent cette analyse libérale. L'Arabie saoudite, la Russie, la Norvège et d'autres grands producteurs sont déjà au maximum de leur capacité de production, soulignent-ils. La seule manière d'augmenter la production serait de mettre au jour de nouveaux gisements, mais, hormis quelques exceptions, il ne reste plus grand chose à découvrir.

Pour Robert Hirsch, un analyste en énergie du cabinet californien Science Applications International, le doute subsiste sur ce qui va réellement se passer. Mais il ajoute que "beaucoup de professionnels compétents sont très pessimistes". Ceux-ci ont sans doute en mémoire un précédent célèbre aux Etats-Unis: en 1956, le géologue King Hubbert avait prédit que la production de pétrole atteindrait son pic en 1970 dans le pays. Stupéfaits, ses supérieurs à la compagnie Shell ont tenté de le dissuader de rendre ses travaux publics. Les autres spécialistes ont accueilli son analyse avec scepticisme, mais il s'est avéré que Hubbert avait bel et bien raison: la production américaine de brut a atteint son point culminant en 1970 et n'a cessé depuis de décliner.

Il y a quelques années, les géologues ont commencé à appliquer les méthodes de Hubbert à l'ensemble de la production mondiale. Leurs recherches indiquent que celle-ci culminera dans le courant de la décennie. M. Deffeyes pense que le pic se produira fin 2005 ou début 2006. Matthew Simmons, analyste d'une banque d'affaires de Houston, situe plutôt cette échéance entre 2007 et 2009.

Selon Robert Hirsch, la date exacte n'a pas vraiment d'importance car, selon lui, il est déjà trop tard pour éviter les effets de la pénurie. Dans une analyse réalisée pour le département américain de l'Energie en février 2005, il conclut qu'il faudra plus d'une décennie pour que l'économie américaine s'adapte à la baisse de l'offre de brut.

NUCLÉAIRE

L’Europe est passée à deux doigts de la catastrophe nucléaire

10.08.2006


(sortirdunucleaire.fr) L'Europe est passée à deux doigts de la catastrophe nucléaire le 25 juillet 2006, à cause d'un court-circuit qui a provoqué le black-out d'un réacteur à Forsmark en Suède. Selon l'ancien responsable de cette centrale, "c'est l'événement le plus dangereux depuis Tchernobyl".

Alors que la panne du réacteur suédois fait la UNE de la presse en Europe, on en a très peu entendu parler en France, où le lobby nuclléaire est tout-puissant. Le Réseau « Sortir du nucléaire » apporte donc la lumière sur le plus grave événement lié à un réacteur nucléaire depuis l'explosion de Tchernobyl, il y a exactement 20 ans.

A la centrale nucléaire de Forsmark, un court-circuit dans le réseau électrique extérieur de la centrale a provoqué la perte d'alimentation électrique du réacteur n°1. Le réacteur a alors été stoppé d'un seul coup en raison de la coupure de courant. Tous les écrans de la salle de contrôle se sont éteints simultanément. Les opérateurs se sont retrouvés sans les commandes face à un réacteur incontrôlé et incontrôlable. Une seule solution pour éviter la fusion du coeur: mettre en route les quatre groupes électrogènes pour alimenter en électricité les pompes de refroidissement du réacteur. Mais aucun n'a démarré spontanément comme il aurait dû le faire dès qu'une panne de l'alimentation extérieure survient. Il semblerait que les batteries des générateurs aient été affectées par le court-circuit. Le cœur ne pouvant plus désormais évacuer sa chaleur, il s'est échauffé, le niveau de l'eau dans le circuit primaire a baissé de deux mètres et la pression a dégringolé à 12 bars alors qu'elle doit se maintenir à 70 bars. Dans ces conditions l'accident majeur n'est plus qu'une question de minutes. Or il faudra 23 minutes à l'équipe en place pour finalement arriver à démarrer manuellement deux générateurs de secours. 23 minutes pendant lesquelles les opérateurs n'ont pas su si le réacteur était vraiment à l'arrêt et si leurs actions avaient les conséquences voulues. Pourquoi seulement deux générateurs sur quatre ont-ils finalement démarré alors que les quatre générateurs étaient de même conception? On l'ignore toujours.

Que se serait-il passé si aucun des générateurs de secours n'avait fonctionné à Forsmark le 25 juillet? La première phase de la destruction du cœur, selon les Suédois, se serait produite 7 minutes plus tard et la fusion, dans l'heure qui aurait suivi, produisant un dégagement colossal de radioactivité qui se serait disséminée dans toute l'Europe. Une fois le processus de fusion du cœur entamé, l'explosion du réacteur risquait de se produire à n'importe quel moment. Le réacteur de Forsmark est passé très près de la catastrophe nucléaire.

Un ancien responsable et constructeur du réacteur n°1 de Forsmark, Lars-Olov Höglund, confirme qu'il s'agissait bien d'un événement gravissime. "C'est un pur hasard si la fusion du cœur n'a pas eu lieu" a-t-il déclaré au journal suédois Svenska Dagablet.

Comme un défaut générique est très vraisemblablement à l'origine de la panne gravissime, l'organisme de contrôle nucléaire suédois a fermé préventivement trois réacteurs. L'Allemagne et la Finlande examinent de près chacun de leurs réacteurs nucléaires, tandis que la France, bien évidemment, ne fait rien, persuadée qu'elle est de son infaillibilité.

Il faut rappeler que l'organisme de contrôle nucléaire américain, la NRC estime que 50 % des scénarios menant à la fusion du cœur ont une seule et même cause: la coupure de courant du réacteur.

NUCLÉAIRE

Les centrales nucléaires ne résisteraient pas à un avion suicide, selon un expert britannique

19.05.2006


(AFP) L'assurance donnée par EDF que les futures centrales nucléaires EPR pourront résister à une attaque terroriste menée avec un avion est "trompeuse", a estimé lors d'une conférence de presse un spécialiste nucléaire britannique, John Large.

"Les enceintes de l'EPR ne sont pas conçues pour résister à l'impact d'un avion suicide", a assuré cet expert, appelé par l'organisation écologiste Greenpeace à analyser un document d'EDF classé "confidentiel défense" dans lequel l'opérateur français assure que le nouveau réacteur n'est pas menacé par un attentat comparable à ceux du 11 septembre 2001.

Ce document, selon lui, "dévoile ce qui ressemble à un manque quasi total de préparation pour se prémunir d'une attaque terroriste".

Les conclusions d'EDF sur une attaque à l'aide d'un appareil commercial sont extrapolées du choc que représenterait un avion militaire, d'une masse bien moindre, a-t-il noté.

D'autre part, EDF ne prend en compte ni "l'énergie thermique considérable" que dégagerait l'explosion du kérosène, ni les risques d'explosion du réacteur en cas d'infiltration de vapeurs de ce kérosène dans son coeur.

Enfin, a rappelé M. Large, le réacteur n'est pas le seul vulnérable dans une centrale: les combustibles radioactifs usés sont entreposés dans une piscine située dans un bâtiment voisin dont la structure est beaucoup moins résistante. Or, "EDF ne parle absolument pas de ces bâtiments, qui sont un problème pour l'EPR comme pour les centrales actuelles".

"Bien que l'analyse d'EDF paraisse technique et approfondie, elle ne tient pas si l'on examine les détails", a-t-il affirmé.

M. Large a rappelé "l'imagination des terroristes pour faire échec aux systèmes mis en place" pour contrecarrer leurs plans. Or "les centrales nucléaires n'ont jamais été planifiées en fonction de cette imagination. On se concentre sur un attentat par avions suicides et on peut s'attendre à ce que les terroristes changent leur modus operandi, ce qu'EDF ne prend pas en considération", a-t-il souligné.

NOUVELLES ÉNERGIES

L'Espagne va mettre en marche la plus grande centrale thermosolaire d'Europe   

19.10.2006


(AFP) L'Espagne s'apprête à démarrer la production du plus grand complexe de centrales solaires thermo-électriques d'Europe sur le site de Sanlùcar La Mayor, près de Séville, utilisant ainsi le soleil d'Andalousie pour réduire sa dépendance au pétrole.

La première centrale de ce complexe est achevée et devrait être inaugurée prochainement. Sa puissance installée est de 11 mégawatts, soit un peu plus que celle de Pocking, en Allemagne, qui avec 10 MW était jusqu'à maintenant la première centrale de production d'énergie solaire européenne.

Mais à Sanlùcar La Mayor, il est prévu de construire au total huit centrales pour porter la capacité du complexe à 302 MW d'ici 2010. A terme, cet ensemble sera capable d'approvisionner en électricité 180.000 foyers, l'équivalent d'une ville comme Séville.

Cette première centrale se présente sous la forme d'un vaste champ de près de 70 hectares, planté de 624 miroirs orientables, d'une surface de 121 mètres carrés chacun, fixés sur des piliers de métal, disposés en colimaçon au pied d'une tour dominant la campagne andalouse du haut de ses 115 mètres.

Ces miroirs permettent de concentrer les rayons du soleil sur un point focal situé en haut de la tour où est installée une chaudière, afin d'obtenir une température entre 600°C et 1000°C pour chauffer un fluide et produire de la vapeur qui actionne un système de turbines et d'alternateurs, générant ainsi de l'électricité.

Cette technologie - l'héliothermodynamisme - permet un meilleur rendement que la production d'électricité d'origine photovoltaïque (panneaux solaires), assure le professeur Ruiz, spécialiste des énergies renouvelables. C'est la seule capable de fournir une puissance similaire à celle des centrales à énergies fossiles, ajoute-t-il.

Pas besoin de silicium, un élément chimique indispensable pour fabriquer des cellules photovoltaïques mais cher, et pas d'émissions de gaz carbonique (CO2), principal gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique.

Par contre, il faut de l'espace (au minimum 2 hectares par MW) et du soleil (1900 KWh/m2/an). Mais le soleil, contrairement au pétrole, est une source d'énergie inépuisable et gratuite, fait valoir le professeur Ruiz.

La technologie est devenue rentable depuis que le gouvernement espagnol a fait passer une loi pour imposer un prix d'achat du kilowatt/heure produit par l'énergie solaire plus cher que celui produit par d'autres moyens, indique-t-il. "C'est la véritable raison pour laquelle, cela commence à décoller", reconnait-il. Mais ce soutien de l'Etat est justifié en raison de l'intérêt écologique de cette technologie, fait-il valoir.

Cette centrale est exportable n'importe où il y a du soleil en abondance, au Maroc, en Algérie, en Egypte, souligne-t-il.

"Dans le sud de la France, c'est possible également", ajoute-t-il, rappelant l'expérience de centrale thermosolaire Thémis de Targassonne, dans les Pyrénées Orientales, qui avait été menée dans les années 80.

NOUVELLES ÉNERGIES

Google se convertit à l'énergie solaire   

18.10.2006


(AP) Google a décidé de passer à l'énergie solaire pour assurer jusqu'à 30% des besoins en électricité de son siège, basé à Mountain View, à 50 kilomètres au sud de San Francisco. Le célèbre moteur de recherche espère ainsi servir d'exemples pour d'autres grandes entreprises américaines.

Le projet ambitieux, annoncé lundi lors d'une conférence dans la Silicon Valley, nécessitera l'installation de plus de 9200 panneaux solaires sur le vaste campus où sont installés les bureaux de Google. Ce devrait être le plus grand projet en matière d'énergie solaire jamais mis en oeuvre par une entreprise américaine.

Une fois en place au printemps prochain, les panneaux solaires devraient produire 1,6 mégawatt d'électricité, une capacité suffisante pour alimenter un millier de foyers.

Google n'a pas révélé le coût du projet, dont la réalisation a été confiée à la société californienne EI Solutions. Mais son financement ne devrait poser aucun problème au géant de la recherche en ligne qui dispose de quelque dix milliards de dollars (8 mds d'euros) en espèces.

Les économies d'énergie attendues devraient permettre à Google d'amortir le coût du projet dans cinq à dix ans, selon David Radcliffe, un responsable de la firme. "Nous espérons que les entreprises américaines sont attentives. Nous voulons faire école", ajoute-t-il.

Le coût de l'énergie est un sujet de préoccupation majeur pour Google, qui en consomme de grandes quantités. Les deux fondateurs du moteur de recherche, Larry Page et Sergey Brin, sont des partisans convaincus des énergies alternatives.

Malgré les progrès accomplis depuis l'invention des cellules photovoltaïques il y a un demi-siècle, l'énergie solaire reste aux Etats-Unis deux à trois fois plus chère que les carburants fossiles et a besoin des subventions du gouvernement pour être compétitive. Elle devrait toutefois connaître une forte expansion dans ce pays ces prochaines années.

NOUVELLES ÉNERGIES

L'Australie veut construire la plus grande centrale photovoltaïque au monde   

25.10.2006


(AFP) L'Australie a annoncé qu'elle accordait son financement à un projet visant la construction de la plus grande centrale photovoltaïque au monde, dans le cadre d'un programme de développement de l'énergie renouvelable de 500 millions de dollars australiens (375 millions de dollars US).

La centrale, qui sera située dans l'Etat méridional de Victoria, doit fournir de l'électricité à plus de 45.000 foyers. Elle doit entrer en service en 2008 pour atteindre sa pleine capacité opérationnelle d'ici 2013.

Selon Solar Systems, la compagnie australienne qui développe le projet, elle sera la plus grande centrale photovoltaïque au monde. Une centrale solaire plus importante existe en Californie, mais elle est thermique.

Le système photovoltaïque convertit directement l'énergie solaire en électricité, via des panneaux solaires, tandis que les centrales solaires thermiques utilisent les rayons du soleil pour chauffer un liquide dont la vapeur fait tourner une turbine.

Le soutien gouvernemental accordé au développement des énergies renouvelables intervient au moment où les autorités sont l'objet de critiques renouvelées pour leur refus de signer le protocole de Kyoto destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L'Australie, déjà le continent le plus sec de la planète, subit la pire sécheresse de son histoire, ce qui relance les craintes reliées au réchauffement climatique.

NOUVELLES ÉNERGIES

La Chine s'intéresse aux énergies renouvelables

28.12.2005


(L'Expansion) La Chine prévoit d'investir 2,47 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années dans le secteur des énergies renouvelables. La China Energy Conservation Investment Corp., une des principales entreprises publiques chinoises du secteur, prévoît de construire dans tout le pays des centrales électriques exploitant l'énergie éolienne, la biomasse (déchets végétaux et animaux) et le biogaz (fermentation des déchets organiques), une initiative d'autant plus opportune que l'entreprise va bénéficier de la nouvelle loi sur les énergies renouvelables qui doit être promulguée le 1er janvier. La Chine souhaite porter la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique globale de 7% à 15% en 2020.

ALTERNATIVES

Construire soi-même sa maison écologique:
récit d'une aventure

08.01.2006


(AFP) Construire soi-même sa maison écologique, c'est ce qu'a réalisé un professeur de gym, Thierry Baffou, avec sa femme également enseignante, à Athée, dans la Mayenne, où ils vivent avec leurs enfants.

L'histoire n'est pas banale. Les deux enseignants, "enfants de paysans, sensibles à la terre et au respect de la nature", ont d'abord rêvé de leur maison écologique pendant de longues années. Puis, en 1998, ils décident de passer à l'action. Ils abandonnent leur situation et partent pour un tour du monde d'un an en bicyclette, à la recherche d'exemples de techniques de construction respectueuses de l'environnement.

"Nous sommes partis avec nos deux enfants de 4 ans et 2 ans, dans deux mini-remorques fixées aux vélos. Direction l'Europe de l'est, la Slovaquie, la Pologne, la Hongrie pour rencontrer des charpentiers et voir le façonnage de maisons de bois. Ensuite, nous avons fait un grand saut jusqu'en Australie. Là je me suis initié à la construction d'une maison en pisé. Après, en Nouvelle Zélande j'ai expérimenté la construction en paille et terre. Puis le Chili, la Patagonie et enfin le Canada", raconte Thierry. De retour en France, une évidence s'impose à eux: il faut changer de vie, consommer moins, travailler différemment (ils deviennent "paysans"), et "habiter écologique".

Le chantier de leur maison durera 18 mois, la construction coûtera 50.000 euros pour 170 m2. Pour les fondations et les murs, des amis, parents et connaissances viendront donner un coup de main.

Depuis 2004, Thierry et Cathy habitent leur nouvelle maison. Du point de vue énergétique, c'est plus efficace que prévu. Montant de la facture annuelle de chauffage: 150 euros. Cette performance est due à une excellente isolation et surtout une orientation du bâtiment permettant de capter le maximum d'énergie solaire, explique Thierry.

Un chauffage à bois vient en complément de panneaux photovoltaïques, d'une éolienne et d'un chauffe-eau solaire. Les murs extérieurs sont en ossature de bois avec remplissage en paille, les murs intérieurs en pisé, les cloisons en torchis. Pour ne pas polluer, l'épuration des eaux usées se fait à travers un système de bacs plantés de végétaux filtrant et pour économiser l'eau, les toilettes sont à litières sèches.

Le premier samedi de chaque mois, la maison est ouverte aux visiteurs (entre 3000 et 5000 par an). "Il y a cinq ans nous étions marginaux. Aujourd'hui nous somme complètement dans le mouvement de la prise de conscience de l'environnement", se réjouit Thierry. Au début, les auto-constructeurs, ces passionnés de l'écologie qui construisent eux-mêmes leurs maisons, étaient rares. Aujourd'hui ils s'organisent en réseau pour s'entraider.

Le couple vient de se lancer dans une autre aventure: une société d'édition de livres consacrée à l'écologie pratique. Ils y publient le récit de leur histoire: "D'un voyage à d'autres" (Editions Goutte de Sable - contact: [email protected]).

ÉCLAIRAGE URBAIN

"Pollution lumineuse", les étoiles sous l'éteignoir

09.08.2005


Vu de l'espace la nuit, les zones à forte densité d'urbanisation se repèrent immédiatement...

(AP) Tous les astronomes le savent: les nuits ne sont plus ce qu'elles étaient depuis des années en raison de la "pollution lumineuse", une nuisance due aux éclairages urbains trop nombreux et trop puissants qui empêchent de contempler le ciel étoilé et l'immensité de la Voie lactée.

De nombreuses images de la Terre prises de nuit par satellite rendent compte d'une progression de ce phénomène "d'année en année", souligne Olivier Las Vergnas, président de l'Association française d'astronomie (AFA), qui mène avec d'autres des actions de sensibilisation.

Cette pollution est causée par les émissions de lumière vers le ciel et par la présence d'aérosols (poussières et gaz) artificiels dans l'atmosphère. La pollution lumineuse est particulièrement forte sur l'Europe, notamment en Belgique (où toutes les autoroutes sont éclairées la nuit), dans la région de Londres, sur les côtes maritimes et les zones urbaines en France, pays qui "n'a pas adopté de mesures particulières de protection du ciel nocturne".

Les éclairages urbains et routiers combinés à la pollution atmosphérique couvrent d'un voile le ciel étoilé ou le noie dans un halo jaune orangé. De plus cet éclairage représente une "consommation inutile de ressources naturelles et financières", remarque l'AFA.

Le président de l'AFA met aussi en garde contre le risque de "devenir complètement autistes à se couper de l'univers dans lequel on vit". "La vision du ciel faisait autrefois partie des cultures populaires, chacun avait un moyen de se positionner dans l'univers". Aujourd'hui, "protéger l'environnement au sens de protéger la vision du ciel est loin d'être acquis". D'autant plus le "sur-éclairage urbain" est souvent un argument politique pour mettre en avant l'impératif de sécurité et rassurer les administrés.

Il existe des moyens, déjà appliqués en certains endroits, pour limiter les "nuisances lumineuses", tels des éclairages intelligents dirigés non vers le ciel mais vers le sol. En France, autour du centre d'astronomie de Saint-Michel-l'Observatoire (Alpes-de-Haute-Provence), des mesures ont été prises selon l'AFA pour limiter dans plusieurs communes la déperdition de lumière dans le ciel, faciliter l'observation astronomique et économiser l'énergie.

A l'étranger, dans plusieurs régions d'Italie et de République tchèque notamment, des textes ont été adoptés en faveur d'une réduction de la pollution lumineuse, ou encore à Tucson (Arizona) qui a renouvelé la quasi-totalité de son éclairage.

Pour l'AFA, les marges de manoeuvre se situent actuellement en France à l'échelle locale. L'an prochain, elle veut ainsi "essayer de s'appuyer sur les conseils municipaux et départementaux de jeunes" afin d'obtenir des initiatives et faire en sorte que la réduction des nuisances lumineuses devienne un élément de qualité que des territoires pourraient ainsi promouvoir.

ÉCLAIRAGE URBAIN

Unis contre la pollution lumineuse

26.06.2005


(astrosurf.com) Rien ne saurait remplacer l'admiration d'un ciel nocturne parsemé d'étoiles. Mais ce spectacle gratuit est déjà largement menacé. Dans les grandes villes et même les petites agglomérations, seules subsistent les étoiles les plus brillantes. Cela fait bien longtemps que la Voie Lactée - une bande laiteuse qui traverse le ciel et qui est en fait notre propre galaxie vue par la tranche - a disparu des nuits citadines, effacée par des éclairages urbains la plupart du temps mal étudiés (une grande partie de la lumière part vers le ciel alors qu'elle est utile au sol).

En France, l'ANPCN (Association Nationale pour la Protection du Ciel Nocturne) tire la sonnette d'alarme depuis déjà quelques années. Mais très souvent, les logiques municipales de développement urbain ou de promotion touristique l'emportent sur ce qui est hâtivement jugé comme une revendication de quelques astronomes amateurs ou amoureux du ciel. Pourtant, le débat ne saurait se réduire ainsi. Les effets néfastes des éclairages urbains excessifs sur la faune et la flore font de plus en plus l'objet d'études qui démontrent que le terme de "pollution lumineuse" est loin d'être exagéré. L'alternance jour-nuit qui rythme la vie biologique est gravement perturbée et nombre d'espèces animales risquent d'en être affectées sans oublier, dans une certaine mesure, l'espèce humaine".

Étendue à une logique environnementale, la lutte contre la pollution lumineuse interpelle désormais de plus en plus de monde et les actions concrètes se multiplient, avec le soutien notamment de l'astrophysicien Hubert Reeves en tant que président de la ligue ROC, association de sauvegarde de la nature.

Mais d'ici 20 ans si rien n'est fait, nos enfants ne sauront plus ce qu'est un ciel noir où brillent des étoiles.

POLLUTION SPATIALE

Les débris spatiaux s'accumulent autour de la Terre

20.01.2006


(AP) Plus de 9.000 débris flottent actuellement en orbite autour de la Terre, présentant un réel danger pour les activités spatiales, et la situation ne peut que s'aggraver dans les années à venir, prévient la NASA. Problème: il n'existe pour l'instant aucun moyen pratique et qui ne soit pas hors de prix pour y faire le ménage...

Les débris spatiaux mesurant 100 millimètres ou plus représentent un poids total de 5000 tonnes, selon un rapport publié dans la revue "Science". Même s'il n'y avait plus de nouveaux lancements spatiaux, la quantité de déchets continuerait à augmenter, les débris déjà en orbite se fragmentant en morceaux plus petits à la faveur de collisions entre eux, explique J.C. Liou, co-auteur du rapport.

La zone contenant le plus de débris est située entre 885 et 1005 kilomètres d'altitude, ce qui signifie que le risque est moindre pour les vols habités. La station spatiale internationale (ISS) orbite à 400 kilomètres au-dessus de la Terre et les navettes américaines ont tendance à voler dans une région comprise entre 400 et 600 kilomètres d'altitude.

Mais l'accumulation des débris peut présenter un danger pour les activités spatiales. Nombre d'entre eux proviennent de l'explosion de satellites, ou de vieux étages supérieurs de fusées abandonnés en orbite avec des restes de carburant et des liquides à haute pression.

Un rapport de la NASA publié en 2004 identifiait la Russie comme la première source de déchets spatiaux, suivie de près par les Etats-Unis. Autres pollueurs de l'espace: la France, la Chine, l'Inde, le Japon et l'Agence spatiale européenne (ESA).

Seul le retrait des déchets les plus volumineux peut empêcher de futurs problèmes pour la recherche et les vols commerciaux dans l'espace. "Aujourd'hui, il n'y a pas de solution viable, techniquement et économiquement, pour retirer les débris de l'espace", souligne l'auteur du rapport.

OGM

L'OMC interdit à l'Europe toute restriction à l'importation d'OGM

13.02.2006


L'organisation Mondiale du Commerce (OMC), dont le Directeur Général Adjoint a précédemment été conseiller juridique de Monsanto (multinationale productrice d'OGM) pour les questions européennes, a tranché en faveur de la libre importation des OGM en Europe.

Ce verdict va ouvrir la porte au développement des cultures génétiquement modifiées, ainsi qu'à la contamination des cultures naturelles et de la chaîne alimentaire. Il est par ailleurs porteur d'un message clair en direction du reste du monde, selon lequel il serait désormais inutile de tenter de réglementer les OGM.

C'est dans ce contexte que 100 organisations internationales lancent dans plus de 40 pays une
Journée Internationale d'Opposition Collective aux OGM (JIGMOD) le 8 avril 2006. Avec des événements publics majeurs dans plusieurs de ces pays, cette journée démontrera l'opposition globale et soutenue à la nourriture et aux plantes transgéniques.

"Nous sommes soucieux de notre qualité de vie, et voulons éviter que nos champs et nos assiettes soient atteints par les Chimères Génétiques", déclare Dominique Béroule, membre de l'équipe de coordination en France. "Alors que l'OMC intervient pour étendre le marché des OGM et supprimer les protections légales, les écologistes, les agriculteurs et les organisations de consommateurs associent leurs efforts à l'occasion d'un rendez-vous mondial, pour informer le public des preuves croissantes existant à l'encontre de la nourriture et des cultures transgéniques."

"Plus les gens s'informent sur les risques des OGM pour notre santé, l'environnement, et les communautés pratiquant une agriculture traditionnelle, plus ils sont opposés à cette technologie. C'est pourquoi les sociétés biotechnologiques cherchent à empêcher l'éveil de la conscience publique et les actions justifiées de protection dans les autres pays", explique Brian Tokar, de l'Institute for Social Ecology, basé aux Etats-Unis.

Arpad Pusztaï, qui mena les premières recherches sur les impacts nutritionnels et développementaux de la nourriture transgénique, déclare: "Est-ce que les cadres des compagnies de biotechnologie qui encouragent les OGMs malgré l'opposition du public seront capables de regarder dans les yeux leurs propres enfants et petits-enfants quand les dégâts sanitaires et environnementaux seront devenus réalité?"

OGM

La Suisse dit non aux OGM

27.11.2005


(AFP) Les électeurs suisses ont approuvé à 55,7% par référendum une interdiction totale des OGM pendant 5 ans.

Ce texte qui était soumis à votation (référendum d'initiative populaire) vise à interdire pendant 5 ans toute utilisation d'organismes génétiquement modifiés dans l'agriculture, aussi bien en ce qui concerne les plantes que les animaux.

L'initiative, lancée par des milieux écologistes et de protection des consommateurs, était soutenue par un large éventail de parlementaires.

Elle était combattue par le gouvernement, le parlement, les partis de droite et de centre-droit, les industriels, et certains scientifiques.

Les citoyens Suisses ont donc refusé de suivre les bons conseils de leurs élites dirigeantes au service des multinationales, avec une victoire du NON dans la totalité des cantons.

Rappelons que pour être adoptée par votation, une loi doit obtenir non seulement la majorité au niveau national, mais également gagner dans une majorité de cantons.

OGM

Du colza OGM contamine des cultures non modifiées en Australie

09.08.2005


(AP) Des traces de colza génétiquement modifié a été détecté lors d'un contrôle de routine dans un silo de graines de colza non modifiées dans l'ouest de l'Australie, a annoncé l'entreprise possédant le silo.

"Les premières analyses ont révélé des traces de contamination OGM, mais rien n'a été confirmé pour l'instant", a déclaré Nicole Cooper, un porte-parole de Cooperative Bulk Handling, à l'Associated Press.

Un échantillon de la semence contaminée a été expédié en Europe pour des analyses plus poussées, et les résultats devraient arriver d'ici deux semaines, a précisé la porte-parole.

En juin, un autre contrôle de routine avait révélé qu'un pour cent d'un chargement de colza partant du sud de l'Australie pour le Japon contenait des graines génétiquement modifiées.

GÉNÉTIQUE

Toujours plus de souris mutantes au service de la recherche

09.08.2005


(AP) Des souris Schwarzenegger, dotées de gènes favorisant la croissance des muscles, d'autres accros à la nicotine ou immunisées contre la tremblante du mouton... Des millions de rongeurs génétiquement modifiés sont élevés dans les laboratoires pour la recherche médicale.

Depuis que les scientifiques ont achevé le séquençage du génome de la souris il y a trois ans, des spécimens mutants de plus en plus étonnants sont créés avec une relative facilité. Certains chercheurs travaillent même sur un projet de "souris Mathusalem", qui serait capable de vivre beaucoup plus longtemps que ses congénères.

Des souris génétiquement modifiées sont créées de manière routinière en injectant ou en désactivant un gène lorsque les animaux sont encore au stade embryonnaire. La recherche médicale bénéficie du fait que leur coût est en baisse et qu'elles sont de plus en plus nombreuses.

L'homme et la souris sont quasiment identiques sur le plan génétique, ne possédant que quelques centaines de gènes différents sur un total possible d'environ 25.000. Le cancer chez la souris ressemble beaucoup à celui de l'homme par exemple.

Le nombre de souris mutantes créées pour la recherche a crû de manière spectaculaire ces dernières années. La plus grande société américaine de souris génétiquement modifiées (Laboratoires Charles River à Wilmington, Massachusetts) vend sept millions de rongeurs dans le monde chaque année.

Le Laboratoire Jackson, à Bar Harbor dans le Maine, compte l'éventail le plus large de souris mutantes aux Etats-Unis, avec près de 3000 spécimens différents. Il a livré deux millions de rongeurs aux chercheurs américains l'an dernier. Les tarifs du laboratoire varient de 11 dollars pour les souris destinées aux recherches sur le diabète jusqu'à 200 dollars pour celles qui sont dépourvues de système immunitaire et ont été élevées dans des chambres stériles. Alors que la principale activité du Laboratoire Jackson est la recherche sur le cancer, le négoce des souris mutantes représente un chiffre d'affaires annuel de 60 millions de dollars, selon sa porte-parole Joyce Peterson.

MANIPULATIONS GÉNÉTIQUES

Des cochons fluos qui virent au vert dans le noir

18.01.2006




des cochons fluorescents,
dernière trouvaille des généticiens

(AFP) Des chercheurs taïwanais ont annoncé avoir fait naître trois cochons fluorescents qui virent au vert dans le noir, parlant d'une percée "très importante" dans la recherche sur les cellules souches.

Une protéine fluorescente extraite de méduses a été introduite dans le noyau de cellules d'un embryon de cochon.

Selon le professeur Wu Shinn-Chih, responsable de l'équipe de chercheurs, "cela pourrait être utile à l'accélération de la recherche clinique sur les cellules souches humaines car les cochons sont généralement considérés comme comptant parmi les animaux les plus proches des être humains".

MANIPULATIONS GÉNÉTIQUES

Des équipes britanniques vont créer des embryons mêlant l'humain à l'animal   

07.10.2006


(Le Monde) Dans son édition du 5 octobe, le quotidien britannique The Guardian révèle que trois équipes britanniques de biologistes de renom s'apprêtent à créer, via la technique du clonage, des embryons chimériques. Ceux-ci seraient obtenus à partir d'un noyau de cellule humaine placé au sein d'un ovocyte de lapine ou de vache, préalablement énucléé. De tels embryons seraient dotés d'un matériel génétique pour l'essentiel humain (celui présent dans le noyau de la cellule) associé à un soupçon d'ADN animal, présent dans les mitochondries du cytoplasme de l'ovocyte.

La demande officielle pour mener ce travail expérimental a été déposée auprès de la Haute Autorité britannique en charge des activités d'assistance médicale à la procréation et à la recherche en embryologie (HFEA), qui n'y verrait pas d'opposition de principe. En effet, la Grande-Bretagne a autorisé en 2004 la création d'embryons humains à de seules fins scientifiques. Les laboratoires souhaitent notamment, à partir de ces embryons chimériques, étudier le devenir de lignées de cellules souches porteuses d'anomalies génétiques responsables d'affections neurodégénératives.

Fabriquer de tels embryons n'a rien d'irréalisable. En 2003, une équipe chinoise avait annoncé, dans la revue Cell Research, être parvenue à créer une chimère embryonnaire "homme-lapin" dont elle avait obtenu des lignées de cellules souches semblant perdre progressivement leurs caractéristiques animales. Cinq ans auparavant, les chercheurs de la société américaine Advanced Cell Technology affirmaient avoir réussi à implanter le noyau d'une cellule humaine adulte dans un ovule de vache préalablement vidé de son noyau (Le Monde du 14 novembre 1998).

Les responsables de cette firme reconnaissaient que de telles expériences soulevaient de sérieuses questions morales, mais ils estimaient, en substance, que les bénéfices scientifiques et médicaux attendus étaient supérieurs aux risques encourus, et notamment au fait que l'on pourrait créer des êtres vivants pour partie humains, pour partie animaux.

En France, la loi de bioéthique du 6 août 2004 prohibe la création par clonage d'embryons humains. La question est de savoir si, dans ce cas précis, ces embryons chimériques doivent être qualifiés d'«humains».

L'approche envisagée par les équipes britanniques "pourrait a priori résoudre certains problèmes éthiques liés au clonage à visée thérapeutique, explique le professeur Jean-Claude Ameisen, président du comité d'éthique de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Elle éviterait notamment le recours au don d'ovocytes qui peut présenter un risque pour la santé de la femme. Mais pour les personnes qui refusent la création d'un embryon humain à seule fin de destruction pour la recherche, elle rajoute un problème éthique: celle du statut, à la fois humain et animal, de tels embryons."

Tous ces problèmes éthiques, ajoute M. Ameisen, "pourraient être résolus si l'on parvenait, comme une toute récente étude menée chez la souris le démontre, à transformer dans un tube à essais des cellules prélevées sur un corps adulte en cellules ayant les mêmes propriétés que des cellules souches embryonnaires."

Jean-Yves Nau

SURPOPULATION

Mi 2005, la Terre compte presque 6,5 milliards d'individus

24.06.2005


(AFP) La Terre comptere 6,5 milliards d'individus fin 2005 selon les dernières estimations des démographes.

Mi-2005, nous sommes 6,477 milliards sur terre, selon l'Institut national des études démographiques (INED). Une population très mal répartie sur la surface de la terre: les six pays les plus peuplés (Chine, Inde, Etats-Unis, Indonésie, Brésil, Pakistan) totalisent 3,3 milliards d'habitants, plus de la moitié du total mondial. L'Asie représente 60% des naissances.

Sur 100 terriens, 61 vivent en Asie, 14 en Afrique, 11 en Europe, 9 en Amérique latine, 5 en Amérique du nord, et moins d'une personne en Océanie. Et les disparités sont énormes: l'espérance de vie se limite à 40 ans au Malawi alors qu'elle atteint 82 ans au Japon.

Un milliard d'habitants en 1800, 2 milliards en 1930, 3 en 1960, 4 en 1974, 5 en 1987, 6 en 1999... La croissance de la population, exponentielle depuis le 19e siècle, va continuer, mais moins vite. Les démographes des Nations unies prévoient que la population mondiale allait passer de 6,5 milliards aujourd'hui à 9 ou 10 milliards en 2050, avant de décliner lentement. La Terre devra tout de même accueillir 3 milliards d'individus supplémentaires en 50 ans, dans un contexte de problèmes environnementaux croissants et de répartition très inégale des ressources.

Médecine - Santé

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Accidents de radiothérapie à Epinal:
un décès et 13 patients sur-irradiés   

12.10.2006


(AFP) Des "accidents de radiothérapie" à l'hôpital d'Epinal ont entraîné un décès et des complications chez 13 patients traités pour des cancers de la prostate, a annoncé l'Agence régionale de l'Hospitalisation (ARH) de Lorraine.

Ces accidents, survenus entre mai 2004 et mai 2005 pendant la mise en place du "Plan cancer" au centre hospitalier Jean Monnet, sont imputables à une "mauvaise utilisation" d'un nouveau logiciel introduit en mai 2004. Il s'agit notamment d'erreurs de paramétrage et du "manque de maîtrise technique" d'une partie du personnel, selon la direction de l'ARH.

Ils ont abouti à une surexposition de 20% aux rayonnements de radiothérapie de 23 patients traités au cours de cette période, dont l'un est décédé. Son âge n'a pas été précisé. Trois sont par ailleurs décédés sans lien direct avec cet accident.

Treize autres connaissent des complications apparues à partir de juillet 2005, à savoir une rectite (inflammation du rectum) qui a nécessité la pose d'un anus artificiel, a précisé le directeur de l'ARH Antoine Perrin.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Accidents de radiothérapie: "tout a dysfonctionné", selon une association de victimes  

17.10.2006


(AFP) Le président de l'Association d'aide aux victimes d'accidents corporels (AAVAC), Dr Dominique Courtois a estimé que "tout a dysfonctionné" dans le service de radiothérapie de l'hôpital Jean-Monnet d'Epinal (en photo), où 23 patients ont subi des sur-dosages de radiation.

"Normalement, il y a des garde-fous pendant et après les manipulations. Il y a un radiothérapeute, un expert en dosimétrie. Là, tout a dysfonctionné", a expliqué le président de l'AAVAC.

Le Dr Courtois s'exprimait lors d'une conférence de presse à Epinal aux côtés de la veuve, de la fille et du fils de Michel Voirin, qui a subi de mai à août 2005 un traitement de radiothérapie à l'hôpital d'Epinal.

Officiellement, la mort de M. Voirin n'est pas imputée directement à la surirradiation par l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) de Lorraine.

Selon le bilan de l'ARH, les "accidents de radiothérapie" de l'hôpital d'Epinal ont entraîné le décès d'un patient et des complications chez 13 autres. Trois autres patients surirradiés sont morts sans lien direct avec l'accident, d'après cette agence.

"Quand nous avons rencontré la directrice de l'hôpital le 10 octobre, elle nous a dit que deux autres patients étaient morts des suites de surirradiations. Le troisième était mon père. Un quatrième était décédé après une greffe du foie", a raconté le fils de la victime Olivier Voirin, dont les propos ont été confirmés par sa mère Françoise et sa soeur Rachel.

"Il y a un double discours", a estimé le président de l'AAVAC, dénonçant "un manque de transparence" dans cette affaire. Selon le Dr Courtois, "d'après les signes décrits par la famille" et "suivant le fait qu'une coloscopie était prévue", le décès de Michel Voirin répond aux "symptômes d'une surirradiation".

Le Dr Courtois s'est par ailleurs déclaré "pantois" par "la conception du secret médical" de l'hôpital.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Epinal: le fils d'un patient irradié raconte le calvaire de son père   

16.10.2006


(AFP) "On n'a pas été informés du tout, ils nous ont menti", déplore Olivier Voirin, dont le père Michel, qui a subi de mai à août 2005 un traitement de radiothérapie à l'hôpital Jean Monnet d'Epinal, est mort en septembre.

"Avant le 10 octobre, date de notre rencontre avec la directrice de l'hôpital, on ne savait pas de quoi était décédé notre père. On était dans l'ignorance totale", regrette cet éducateur spécialisé de 38 ans.

La vie de Michel Voirin bascule en à peine plus d'un an. A 71 ans, l'ancien agent de l'éducation nationale décide de faire soigner son cancer de la prostate. Avec sa femme Françoise, "ils avaient plein de projets. Ils devaient partir en voyage, sanglote Olivier Voirin. Mon père était en pleine forme, jusqu'à ses première séances."

De mai à août 2005, Michel Voirin effectue 37 séances de radiothéraphie à l'hôpital d'Epinal. Quelque temps après, les premiers problèmes physiques surviennent. Des maux de ventre apparaissent, s'amplifient.

A l'hôpital Jean Monnet, où il est encore soigné, les spécialistes parlent d'un "pic de douleur", d'une "phase de dépression" à dépasser, narre son fils. "On lui disait: «Mais il faut manger mon pauvre monsieur»"

Très vite, le retraité perd 10 kilos. Les souffrances deviennent insoutenables, malgré les patchs de morphine. Le cancérologue de l'hôpital, qu'il rencontre à plusieurs reprises, le laisse sans explication. "En juillet, il lui avait dit que son cancer n'avait pas repris", rappelle son fils. Amoindri, l'homme s'éteint le 22 septembre.

"Le 4 octobre, ma mère a reçu un courrier qui parlait pour la première fois de problèmes techniques en radiothérapie", confie Olivier Voirin.

Les Voirin rencontrent ensuite un cancérologue. "Il nous a dit qu'avec tous ses symptômes, mon père entrait dans la liste des victimes directes de l'irradiation", se souvient Olivier.

Les Voirin, qui ont tenu une conférence de presse à Epinal, affirment vouloir porter plainte pour homicide involontaire dans les prochains jours.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Opération abusive et erreur médicale cumulées   

12.10.2006


(France 3) En 2004, un chirurgien avait retiré un rein sain chez un bébé au lieu de son rein malade. Aujourd'hui, l'enfant, âgé de trois ans a une vie très difficile et il attend une greffe.

Les parents de l'enfant ont déposé une plainte en début d'année. Fait exceptionnel, Jean-Yves Coquillat, procureur de la République veut saisir le Conseil de l'ordre.

Depuis le dépôt de la plainte, le dossier est passé entre les mains de trois juges d'instruction différents avant que le dernier d'entre eux fasse avancer l'affaire. Selon le procureur, le chirurgien devrait être entendu dans les prochains jours. Jean-Yves Coquillat ne "comprend pas que ce praticien puisse encore exercer" et il compte "saisir l'ordre régional des médecins en vue d'une procédure disciplinaire contre le médecin".

Trois erreurs ont été relevées par la commission régionale de conciliation et d'indeminisation des accidents médicaux.

En 2004, ce petit garçon de 9 mois devait subir une ablation d'un rein nécrosé qui ne fonctionnait plus qu'à 10% à la polyclinique de Besançon. Quelques heures après l'opération, il est renvoyé chez lui mais, très vite sa santé se détériore et il est pris en charge par le CHU de Besançon. D'après l'expertise commandée par la commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux, trois erreurs ont été commises: l'intervention n'était pas indispensable, le chirurgien s'est trompé de rein et enfin, malgré une échographie post-opératoire qui aurait du signaler l'erreur, l'enfant a été renvoyé chez lui.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Un jeune homme meurt à la suite d'une opération considérée comme bénigne

25.08.2006


(AP/AFP) Un jeune homme de 18 ans est décédé des suites d'une intervention chirurgicale bénigne à la polyclinique des Bleuets de Reims, a-t-on appris auprès de la famille de la victime qui dénonce une erreur médicale.

Romain Gommenne est entré à la clinique des Bleuets à Reims à 8h30. Il devait en sortir dans le courant de l'après-midi. L'opération était bénigne: l'ablation d'une petite varice située dans un testicule. Une pratique médicale courante qui, si elle n'est pas pratiquée, peut conduire à la stérilité. L'opération par célioscopie se fait sous anesthésie générale. Pour cela, le chirurgien doit percer un petit trou pour y introduire une micro-caméra. Mais celui-ci a malencontreusement percé une artère et une veine provoquant une grave hémorragie.

"Il était en très bonne santé, plein de vie. L'opération devait durer 20 minutes, il est entré au bloc, il n'en est jamais ressorti. Le chirurgien nous a dit qu'il avait fait une erreur: en enfonçant des instruments dans l'incision, il a percé l'aorte de part en part, et la veine cave. S'en est suivie une hémorragie qu'ils n'ont pu arrêter", a raconté le père à l'AFP.

Selon des sources concordantes, aucune poche de sang n'était prête à proximité. Une vingtaine de poches ont finalement été acheminées jusqu'au bloc opératoire avant d'être administrées à la victime qui n'a pas survécu. "Ils ont tenté de relancer le coeur. Mais au bout de 45 minutes, ça ne servait plus à rien. Il était mort", a précisé l'oncle du jeune homme décédé. Romain venait d'obtenir son bac et s'apprêtait à entrer à l'École Supérieure de Commerce de Reims.

Contactée par l'AP, la direction de l'établissement hospitalier s'est refusée à tout commentaire en se retranchant derrière le secret médical.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Nouveaux décès par infection nosocomiale en France   

12.10.2006


(AP) L'infection nosocomiale qui a été repérée depuis janvier dernier dans une vingtaine d'établissements de santé du Nord et du Pas-de-Calais a fait deux décès supplémentaires, ce qui porte le nombre de cas mortels à 21 personnes, a indiqué la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS).

L'infection au "clostridium difficile" concerne 26 hôpitaux et trois maisons de retraite, soit deux établissements de plus que la semaine précédente.

Depuis le dernier bilan du 3 octobre, l'infection à "clostridium difficile" a touché 18 personnes de plus, ce qui porte le bilan à 348 cas, dont 122 pour lesquels la souche 027, une mutation virulente de la bactérie, a été mise en évidence. Elle frappe essentiellement des personnes âgées.

POLLUTION ET SANTÉ

Un environnement plus sain éviterait un quart des maladies

16.06.2006


(lexpansion.com) Près d'un quart des maladies et des décès prématurés sont évitables, car ils sont liés à l'environnement. C'est ce qu'indique une étude de l'Organisation mondiale de la santé.

Le rapport, intitulé "Prévenir les maladies par des environnements salubres", estime à 4 millions le nombre de vies qui pourraient être sauvées chaque année en prévenant les risques liés à l'environnement: air, eau, sol, radiations, bruit, champs électromagnétiques, constructions, agriculture, hygiène.

CONSOMMATION

Des produits chimiques décelés chez les nouveaux-nés et leurs mères

08.09.2005


(AFP) Les bébés dans le ventre de leurs mères sont contaminés par des matières chimiques dangereuses, à un stade de leur développement où ils sont particulièrement vulnérables, selon un rapport conjoint du Worldwide Fund-UK et de Greenpeace.

Des tests pratiqués dans le sang prélevé sur les cordons ombilicaux d'une trentaine de nouveaux-nés et sur 40 mères venant d'accoucher ont été analysés pour vérifier la présence de 35 produits chimiques soupçonnés de causer des anomalies congénitales et certains types de cancer. Ces produits chimiques se trouvent dans des produits utilisés tous les jours, comme des produits ménagers, des sprays, des parfums, des cosmétiques, ou dans les produits de nettoyage.

La présence d'au moins 5 produits chimiques a été détectée dans chaque échantillon de sang. Certains en contenaient 14, et deux mères avaient dans leur sang 17 des 35 produits chimiques examinés.

Greenpeace et la WWF demandent que ces produits soient identifiés, interdits et remplacés par des substituts inoffensifs.

ALIMENTATION

Un rapport souligne les liens entre l'alimentation et la santé mentale
des Britanniques

16.01.2006


(AFP) Les changements intervenus ces dernières décennies dans l'alimentation consommée au Royaume-Uni affectent la santé mentale de la population, selon un rapport scientifique.

L'enquête réalisée par l'organisation Sustain et la Fondation pour la santé mentale (MHF) souligne l'effet de ce que l'on mange sur le fonctionnement du cerveau.

Elle montre comment l'usage de pesticides et d'additifs ont altéré la composition des organismes des animaux d'élevage. La consommation humaine d'acides gras oméga 6 s'est accrue en conséquence au détriment des oméga 3. Ce déséquilibre est aggravé par le fait que les Britanniques mangent de moins en moins de poisson, bien que cet aliment soit la principale source d'oméga 3.

L'étude déplore aussi la baisse des acides aminés dans l'alimentation, rappelant que ces éléments composent les neurotransmetteurs du cerveau. Le manque d'acides aminés, d'après le rapport, conduirait à la dépression et à l'apathie, et affecterait la motivation, la concentration, la mémoire, et la capacité à se détendre.

"Bien nourrir son corps revient à bien nourrir son esprit
(...) mais faute d'un changement radical des pratiques agricoles et alimentaires, en particulier concernant le poisson, il n'y aura pas de nourriture saine et nourrissante à l'avenir", selon la chercheuse Courtney Van de Weyer, co-auteur de l'étude.

EMPOISONNEMENT DE L'ALIMENTATION

Menaces radioactives sur les aliments

02.11.2005


(loindevant.org) Dès 2005, les aliments présentant des teneurs en polluants radioactifs 100 fois à 1 000 fois supérieures au risque négligeable pourront être librement commercialisés et consommés sans restriction.

L'irradiation des aliments est utilisée par l'industrie agro-alimentaire pour allonger la durée de conservation, notamment des fruits et légumes (en particulier les pommes de terre, les oignons, ou les herbes en flacon).

Deux projets, élaborés au plus haut niveau, sont en effet en passe d'être adoptés. Faute de mobilisation, ils entreront en vigueur courant 2005 et affecteront de façon radicale la qualité de notre alimentation. Il s'agit :

1- des "Recommandations 2005" de la Commission Internationale de Protection Radio-logique (CIPR). Rappelons que les "recommandations" de cet organisme servent de base à l'élaboration des réglementations européenne et française en matière de protection contre les dangers des rayonnements ionisants.

2- de la nouvelle norme sur la contamination radioactive des aliments élaborée par la Commission du Codex alimentarius. Cette commission (qui dépend à la fois de la FAO et de l'OMS) est chargée d'établir les normes de référence pour le commerce international des denrées alimentaires.

Les auteurs de ces projets affirment que toutes les parties prenantes ont été consultées et ont donné leur aval. C'est totalement inexact. En France, le niveau d'information des consommateurs et des professionnels de l'alimentaire est pratiquement inexistant alors que l'impact économique et sanitaire des changements réglementaires sera majeur.

Il s'agit des projets les plus inquiétants que la
CRIIRAD ait eu à traiter depuis sa création en 1986. Aliments bio ou pas seront systématiquement irradiés si ces projets sont signés. Rappelons en effet que les produits radioactifs sont reconnus comme cancérigènes et mutagènes.

Pour vous opposer à ce projet, vous pouvez signer la pétition sur le site de la
CRIIRAD, une association citoyenne de mesure de la radioactivité et de lutte contre les abus du lobby nucléaire.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Un jeune homme meurt à la suite d'une opération considérée comme bénigne

25.08.2006


(AP/AFP) Un jeune homme de 18 ans est décédé des suites d'une intervention chirurgicale bénigne à la polyclinique des Bleuets de Reims, a-t-on appris auprès de la famille de la victime qui dénonce une erreur médicale.

Romain Gommenne est entré à la clinique des Bleuets à Reims à 8h30. Il devait en sortir dans le courant de l'après-midi. L'opération était bénigne: l'ablation d'une petite varice située dans un testicule. Une pratique médicale courante qui, si elle n'est pas pratiquée, peut conduire à la stérilité. L'opération par célioscopie se fait sous anesthésie générale. Pour cela, le chirurgien doit percer un petit trou pour y introduire une micro-caméra. Mais celui-ci a malencontreusement percé une artère et une veine provoquant une grave hémorragie.

"Il était en très bonne santé, plein de vie. L'opération devait durer 20 minutes, il est entré au bloc, il n'en est jamais ressorti. Le chirurgien nous a dit qu'il avait fait une erreur: en enfonçant des instruments dans l'incision, il a percé l'aorte de part en part, et la veine cave. S'en est suivie une hémorragie qu'ils n'ont pu arrêter", a raconté le père à l'AFP.

Selon des sources concordantes, aucune poche de sang n'était prête à proximité. Une vingtaine de poches ont finalement été acheminées jusqu'au bloc opératoire avant d'être administrées à la victime qui n'a pas survécu. "Ils ont tenté de relancer le coeur. Mais au bout de 45 minutes, ça ne servait plus à rien. Il était mort", a précisé l'oncle du jeune homme décédé. Romain venait d'obtenir son bac et s'apprêtait à entrer à l'École Supérieure de Commerce de Reims.

Contactée par l'AP, la direction de l'établissement hospitalier s'est refusée à tout commentaire en se retranchant derrière le secret médical.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Un patient de l'hopital de Nancy décède après un surdosage de chlorure de sodium

10.11.2005


(AP) Victime d'une médecine industrielle et d'hopitaux en sous-effectifs chroniques, un patient âgé de 47 ans père de deux enfants, est mort d'un surdosage accidentel de chlorure de sodium injecté dans une perfusion après une opération au Centre hospitalier de Nancy.

L'homme avait subi une transplantation rénale, qui avait réussi. Une infirmière a accroché une solution de chlorure de sodium concentrée à 30%, alors qu'il était prévu un taux de 0,6. Au bout de 20 minutes, l'opéré a été pris de violentes convulsions, phénomène incompréhensible sur le moment.

Le patient est mort 5 heures après le début des malaises. Il s'est avéré que les flacons, identiques, comportaient des étiquettes trop semblables et que le flacon incriminé n'aurait pas dû se trouver dans le placard à côté d'autres de moindre concentration.

Au cours d'une conférence de presse jeudi, l'un des responsables de l'hôpital, Philippe Werner, a reconnu l'entière responsabilité de l'établissement où une enquête a été ouverte.

Selon les premières constatations, l'infirmière n'a pas vérifié les indications mais l'enquête va également porter sur la livraison de ces flacons, afin de déterminer si une erreur d'emballage, ou de rangement, n'a pas été commise.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Pfizer a testé un médicament interdit sur des enfants nigérians, selon un rapport confidentiel

08.05.2006


(AP) Des experts médicaux nigérians accusent Pfizer, le premier groupe pharmaceutique mondial, d'avoir testé un médicament interdit sur des enfants, selon leur rapport confidentiel cité par le "Washington Post".

Le document, réalisé en 2001 mais jamais rendu public, conclut que Pfizer a enfreint la législation internationale en expérimentant ce médicament sur de jeunes patients atteints d'infections cérébrales lors d'une épidémie au Nigeria en 1996.

Cinq enfants sont morts après avoir reçu l'antibiotique expérimental Trovan et d'autres ont montré des signes d'arthrite, même si le rôle du médicament n'a pas été prouvé. Six enfants sont décédés après avoir pris un médicament similaire, précise le "Post".

Pour les experts nigérians, l'expérimentation menée par Pfizer constitue "un test illégal d'un médicament non enregistré" et "un cas évident d'exploitation de l'ignorance".

Dans un communiqué, la direction de Pfizer a estimé qu'il serait "inapproprié de répondre aux points spécifiques soulevés par le document". Elle affirme cependant que la compagnie a mené des tests dont le gouvernement nigérian avait la pleine connaissance et conformément à la législation en vigueur dans le pays.

La commission d'enquête a pour sa part noté que Pfizer n'avait obtenu aucune autorisation du gouvernement nigérian pour administrer le médicament à une centaine d'enfants et de bébés dans un hôpital de la ville de Kano, où ils étaient soignés pour des méningites.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

L'antidépresseur Paxil présenterait des risques
de malformation pour les foetus

09.12.2005




siège de la firme GlaxoSmithKline
à Brentford, en Grande-Bretagne

(AFP) L'anti-dépresseur Paxil pourrait présenter des risques accrus de malformation cardiaque chez les foetus dans les trois premiers mois de la conception, selon la FDA (l'agence américaine de réglementation des produits alimentaires et pharmaceutiques).

La FDA a demandé en conséquence au fabricant, le groupe britannique GlaxoSmithKline, de changer la catégorie dans laquelle ce médicament est classé pour spécifier les risques potentiels qu'il présente.

Cette décision est basée sur les résultats préliminaires de deux études menées par la FDA sur des femmes enceintes. Les nouveaux-nés des femmes ayant pris du Paxil durant les trois premiers mois de leur grossesse avaient une fréquence de malformation cardiaque de 50% supérieure à la normale, a précisé la FDA.

La plus grande partie des défauts cardiaques congénitaux qui seraient liés à cet antidépresseur se caractérisent par la présence d'un orifice dans la cloison séparant les deux ventricules ou les oreillettes cardiaques. De tels orifices se referment le plus souvent d'eux-mêmes et dans les autres cas, ce défaut peut se corriger avec une intervention chirurgicale.

MEDECINE INDUSTRIELLE

Des médicaments pour traiter Alzheimer accroîtraient le risque de mortalité

19.10.2005


(AFP) Les médicaments communément prescrits pour traiter des symptômes de démence chez des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer pourraient accroître le risque de mortalité, selon une étude publiée aux Etats-Unis.

Les auteurs de cette recherche, conduite par le Dr. Lon Schneider, un psychiatre de l'Université de Californie du sud, ont examiné les résultats de 15 essais cliniques de 10 à 12 semaines portant au total sur plus de 5000 malades âgés, atteints de la maladie d'Alzheimer.

Les anti-psychotiques testés dans ces essais étaient le Risperdal (risperidone), l'Ability (Aripiprazole), le Zyprexa (Olanzapine) et le Seroquel (Quetiapine).

Parmi les malades ayant pris l'un ou l'autre de ces médicaments a été constatée une augmentation de 54% des risques de mortalité dans les trois mois après le début du traitement, comparativement à ceux ayant absorbé un placebo, précisent les chercheurs dont les travaux ont paru dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 19 octobre. Les risques étaient identiques pour chacun des médicaments.

Pour le Dr Schneider, "les résultats de cette étude devraient inciter à davantage de prudence dans le recours à ces traitements mais sans pour autant en exagérer la crainte".

L'Agence fédérale de réglementation des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) avait émis un avertissement en avril 2005 indiquant que ces mêmes médicaments ont été liés à des décès par crise cardiaque chez des malades âgés souffrant de démence. A la demande de la FDA, les laboratoires pharmaceutiques avaient modifié leurs étiquettage pour y inclure des avertissements sérieux sur les risques de décès encourus avec ces médicaments.

MAFIA PHARMACEUTIQUE

Les laboratoires, premiers financeurs de la
formation continue des médecins

22.02.2006


(AFP) L'industrie pharmaceutique concourt plus que l'Etat au financement de la formation médicale continue des médecins, avec une frontière parfois floue entre "promotion" et "formation", selon un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS).

Plus globalement, ce rapport transmis au ministre de la Santé souligne les "faiblesses préoccupantes" du dispositif de formation médicale continue. Alors que cela est obligatoire depuis 1996, seul "un médecin libéral sur cinq participe aujourd'hui à des actions organisées par des organismes de formation continue".

Les financements institutionnels de cette formation sont connus (70 millions d'euros en 2005), tandis que ceux de l'industrie pharmaceutique "restent opaques" et se situeraient à un niveau bien supérieur, avec "400 à 600 millions d'euros", constituant ainsi "le vecteur essentiel du financement de la formation médicale continue ", note l'IGAS.

"Le niveau réel des financements de l'industrie est d'autant plus malaisé à cerner que la frontière entre dépenses de promotion de l'industrie pharmaceutique et dépenses de formation est difficile à tracer", souligne le rapport.

L'IGAS rappelle que l'Ordre est censé vérifier que les actions de formation financées par l'industrie ne sont pas "de simples prétextes" à des voyages luxueux offerts aux médecins afin de les inciter à prescrire tel ou tel médicament, cette pratique assimilable à des pots de vin étant interdite par la loi.

L'IGAS note aussi qu'une partie des activités de formation des hospitaliers est "financée par l'industrie biomédicale, en particulier les congrès et colloques".

CAPITALISME MAFIEUX

Merck a dissimulé 3 attaques cardiaques dans une étude clinique

08.12.2005


(AFP) Le groupe pharmaceutique américain Merck qui produit l'anti-inflammatoire Vioxx, retiré du marché fin 2004 en raison des risques cardiaques, a dissimulé 3 accidents cardio-vasculaires dans une étude clinique publiée en 2000 dans le New England Journal of Medicine, a indiqué la revue médicale.

Dans une tribune, le rédacteur en chef du journal ainsi que trois autres médecins affirment que les auteurs de cette étude ont également effacé d'autres données importantes avant de la soumettre à publication.

Merck fait actuellement l'objet de plaintes et de procès à la suite de plusieurs incidents cardiaques de personnes ayant pris du Vioxx.

MÉDECINE INDUSTRIELLE

Un jury US condamne le groupe pharmaceutique Merck pour la vente de Vioxx

19.08.2005


(AFP) Un jury texan a condamné le géant pharmaceutique Merck à verser 253,4 millions de dollars à la veuve d'un homme décédé après avoir pris du Vioxx, l'anti-inflammatoire du groupe.

Le tribunal fédéral d'Angleton, au sud de Houston (Texas), a condamné Merck pour vente d'un produit défectueux, négligence et malveillance. Cette décision en première instance représente une défaite importante pour le groupe, dans une procédure qui pourrait durer de longues années. Merk a immédiatement fait appel de cette décision.

4200 autres plaintes ont été déposées contre Merck aux Etats-Unis à cause du Vioxx. Des poursuites ont également été engagées contre la multinationale au Canada, en Europe, au Brésil, en Australie et en Israël. Selon une étude fédérale américaine, le Vioxx aurait provoqué plus de 27.785 morts par accident cardiaque aux Etats-Unis depuis sa mise sur le marché en 1999.

Cet anti-inflammatoire de la famille des coxibs (inhibiteur sélectif d'une enzyme appelée cyclo-oxygénase-2), était très courramment prescrit pour les symptômes d'affections rhumatismales comme l'arthrose ou l'arthrite, avant son retrait du marché en septembre 2005.

MÉDECINE DES PLANTES

Le cannabis contre la polyarthrite rhumatoïde

23.11.2005


(Oxford University Press) L'administration sous forme de spray, de dérivés du cannabis soulagerait les douleurs de patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde. C'est la conclusion d'une étude britannique menée par le Pr David Blake, du Royal National Hospital for Rheumatic Diseases au Royaume-Uni.

L'étude a été réalisée sur 57 patients, séparés en deux groupes. Le premier, composé de 31 malades, s'est auto-administré jusqu'à 6 doses quotidiennes de cannabis tandis que le second a reçu un "placebo" pour constituer un groupe de contrôle.

Selon le Pr Blake, les patients traités ont éprouvé moins de douleurs, que ce soit en mouvement ou au repos, par rapport aux malades sous placebo. Par ailleurs leur qualité de sommeil s'est avérée bien supérieure. Le tout avec des effets secondaires qualifiés de "faibles à modérés". Une étude sur un plus grand nombre de patients est encore nécéssaire pour confirmer les effets observés.

MÉDECINES SHAMANIQUES

Des Indiens d'Amazonie promettent de révéler le secret de certaines plantes

03.01.2006


(AFP) Des représentants des Indiens du Brésil ont élaboré une liste de 30 médicaments et cosmétiques extraits de la forêt amazonienne dont ils révéleront les pouvoirs lors d'un séminaire prévu à Curitiba (sud du Brésil) en mars 2006.

Andre Fernando
(en photo) leader de l'ethnie Baniua, a indiqué à la presse qu'un groupe de huit indigènes de Sao Gabriel da Cachoeira (Etat d'Amazonas, à la frontière de la Colombie) dévoilera les secrets de ces plantes dans le cadre de la "Convention de la Biodiversité" à Curitiba.

En contrepartie, les indigènes veulent obtenir des investissements dans ce domaine et la garantie que les brevets pharmaceutiques seront établis au nom des peuples amazoniens.

Les Indiens redoutent de ne rien obtenir en échange de la diffusion de leurs secrets médicinaux et enverront la liste au préalable au ministère des Sciences et de la Technologie pour en obtenir l'enregistrement.

La liste inclut le keeripa, un champignon qui pousse dans la savane en bordure des affluents du rio Negro et qui a le pouvoir de soigner la tuberculose. "On en fait une infusion et la personne est guérie pour toujours en moins d'une semaine", a assuré Fernando.

Un mélange de plusieurs plantes est efficace, selon lui, contre les morsures du serpent jararaca. Il doit être appliqué 48 heures en compresse sur la blessure. Certaines huiles et sèves des plantes de la forêt sont également utilisées comme cosmétiques, notamment la padzoma, avec laquelle l'ethnie Baniua se parfume les jours de fête, ou encore la kawiri, utilisée comme shampoing pour fortifier les cheveux ou en savonnette pour tonifier la peau.

"Nous avons des centaines d'autres plantes que la médecine des Blancs ne connaît pas, utilisées par nos pajés" (sorciers), a dit Fernando.

Les ethnies indiennes d'Amazonie totalisaient de 1 à 3 millions d'individus lors de la découverte du Brésil par les Portugais en l'an 1500, et il n'en reste aujourd'hui que quelque 734.000 (soit 0,4% des quelque 180 millions de Brésiliens).

ALIMENTATION

La menace de l'obésité pourrait dépasser celle du terrorisme,
selon le chef de la Santé publique américaine

02.03.2006


(AP) Si l'expansion de l'obésité aux Etats-Unis n'est pas enrayée, la menace pourrait dépasser de loin celle du terrorisme, a averti Richard Carmona, chef du service fédéral de la Santé publique. "L'obésité est la terreur intérieure. A moins que nous agissions, la magnitude du dilemme écrasera le 11 septembre ou toute autre tentative terroriste", a-t-il estimé lors d'un discours à l'Université de la Caroline du Sud.

Le taux d'obésité chez les enfants et les jeunes a triplé ces 40 dernières années et les risques de diabète et d'autres maladies s'en voient multipliés. Pour la première fois, on constate des problèmes d'hypertension chez les enfants, a déploré M. Carmona.

"D'où viendront nos soldats et nos marins et nos aviateurs", s'est-il interrogé, en bon américain pour qui le plus important est la suprématie guerrière...

PARANOÏA AVIAIRE

Grippe aviaire: les Etats-Unis préparent le pire scénario

05.12.2005




le secrétaire d'Etat US à la sécurité intérieure, Michael Chertoff (à gauche) aux côtés du secrétaire à la Santé, Mike Leavitt lors d'une réunion sur la grippe aviairen
(syti.net) Les Etats-Unis se préparent à répondre à une possible épidémie de grippe d'origine aviaire en se basant sur le pire scénario, soit 92 millions de malades en 4 mois, a indiqué lle secrétaire à la Santé, Mike Leavitt.

Cette prévision prend pour base la grippe espagnole de 1918, la plus grave des trois épidémies survenues au 20e siècle (quelque 50 millions de morts dans le monde).

Dans le scénario paranoïaque imaginé par Washington, tout commence par une épidémie dans un petit village en Thaïlande avec un virus H5N1 qui a muté pour se transmettre aisément entre humains. Dans les semaines suivantes, l'épidémie devient une pandémie en Asie et atteint l'Europe puis le continent américain 50 jours plus tard. 6 semaines après les premiers cas, 700.000 Américains sont malades. Ils sont 37,4 millions la neuvième semaine, 92,2 millions après quatre mois. Dans le même temps, les écoles ont fermé et l'économie souffre de perturbations majeures, a précisé Mike Leavitt.

La grippe aviaire a toujours existé, ainsi que le risque d'une mutation du virus. La vraie question est donc: pourquoi nous bassine-t-on les oreilles avec la grippe avaire maintenant, avec un battage médiatique qui dure depuis 3 mois? S'agit-il de booster les bénéfices de quelques multinationales pharmaceutiques? Ou bien est-ce une opération de diversion pour détourner l'attention du public par rapport aux vrais problèmes (délocalisations, paupérisation, nouvel esclavage, démantèlement des états, recul de la démocratie et destruction de l'environnement...)? Ou bien s'agit-il de la phase préparatoire d'un plan qui consisterait à répandre délibérément l'épidémie afin de faire d'une pierre deux coups: booster les profits de l'industrie pharmaceutique avec des vaccins qui seraient vendus à un prix exorbitant (payés dans le meilleur des cas par les systèmes d'assurance-maladies déjà au bord de la faillite), et au passage réduire la population mondiale conformément à "l'agenda" des Maitres du Monde?
(voir l'article "La guerre sociale est déclarée").

Science

EXOPLANÈTES

Découverte d'une nouvelle planète de même type que la Terre
hors du système solaire

25.01.2006




la planète "OGLE 2005 BLG390Lb"
et son étoile  (image d'artiste)

(AFP/AP) Une nouvelle planète extra-solaire de type tellurique (c'est à dire à surface solide, comme la Terre) a été découverte par un groupe d'astronomes grâce à un réseau de téléscopes répartis dans le monde, a annoncé l'observatoire européen austral (ESO) basé au Chili.

La nouvelle planète baptisée "OGLE-2005-BLG-390Lb" tourne en orbite autour d'une étoile rouge 5 fois moins grande que le Soleil, située à environ 20.000 années-lumière, pas très loin du centre de la Voie lactée, dans la constellation du Sagittaire.

Sa masse est 5,5 fois supérieure à celle de la Terre, ce qui en fait la plus petite des quelque 160 planètes découvertes hors de notre système solaire jusqu'à maintenant. C'est également la plus éloignée.

La planète OGLE est en revanche beaucoup plus froide que la Terre. Située trois fois plus loin de son étoile que la Terre du Soleil, la température à sa surface est d'environ -220 degrés celsius, ce qui exclut pratiquement toute forme de vie. OGLE met 10 années terrestres pour effectuer une révolution complète autour de son étoile.

OGLE-2005-BLG-390Lb est la troisième exoplanète découverte grâce à l'effet dit du "microlensing", selon lequel la gravité d'un corps céleste se courbe à la manière d'une lentille de verre et influe sur l'éclat de l'étoile autour de laquelle elle tourne. La planète est alors découverte grâce à la variation d'éclat de l'étoile.

EXOPLANÈTES

Astronomie: les "Neptune chaudes" semblent plus communes que prévu

18.05.2006


(AFP) - Une équipe internationale d'astronomes a découvert trois nouvelles planètes gravitant autour d'une étoile autre que notre Soleil, toutes de taille relativement modeste, ce qui semble montrer que ce type de planètes (dites "Neptune chaudes") sont plus communes que prévu.

Ces trois exoplanètes, dont la masse est de 10 fois, 12 fois et 18 fois celle de la Terre, tournent autour de l'étoile HD69830, dans la constellation de la Poupe, à une quarantaine d'années-lumières du système solaire, selon un article publié dans le magazine scientifique Nature.

Depuis la découverte de la première planète hors système solaire en 1995, on a recensé 180 de ces corps célestes. Pour la plupart, ce sont des planètes géantes isolées, avec des masses comprises entre 5 et 20 fois celles de la Terre (de type Jupiter), et très proches de leur soleil, dont elles font le tour en quelques jours. Elles sont donc impropres à la vie.

Cette fois-ci, les astronomes ont découvert un système planétaire composé uniquement de corps de la taille, plus modeste, de Neptune.

Ce système est celui ressemblant le plus à ce jour à notre système solaire, commente dans un communiqué l'Université de Genève (Unige), dont les astronomes sont les auteurs principaux de l'article. Car les deux premières planètes de ce "trident de Neptune" sont rocheuses et non pas gazeuses comme dans la majorité des systèmes extrasolaires, relève l'université suisse, qui se flatte d'avoir découvert la moitié des exoplanètes connues.

Ces deux planètes sont très proches de leur soleil, à 0,07 et 0,18 unité astronomique. En revanche, la troisième se situe à 0,63 UA, c'est-à-dire à une distance permettant théoriquement la présence d'eau à l'état liquide. La Terre se situe pour sa part à une UA de son étoile, mais notre Soleil est un peu plus massif que HD69830.

Cette planète, qui fait le tour de son soleil en 197 jours, pourrait être constituée d'un noyau de roches et de glace entouré d'une atmosphère.

"Il est toutefois pratiquement impossible d'espérer trouver de l'eau liquide sur une telle planète, qui est trop massive. L'atmosphère doit y être très dense", a précisé à l'AFP François Bouchy, de l'Institut d'astrophysique de Paris, l'un des signataires de l'article.

"Mais c'est une première étape dans notre recherche de planètes comparables à la Terre. C'est le premier système où il ne semble pas y avoir de planète géante, mais plusieurs planètes de faible masse. C'est encourageant car cela pourrait montrer que celles-ci sont plus fréquentes que les planètes très massives", a relevé M. Bouchy.

La découverte a été réalisée en utilisant le spectrographe HARPS du télescope européen de la Silla, au Chili.

EXOPLANÈTES

La mission Corot à la recherche des exoplanètes

18.11.2005




le satellite Corot et une planète passant devant son étoile (image d'artiste)
(AFP) Le satellite Corot sera lancé à l'automne 2006 du centre spatial de Baïkonour, dans le Kazakhstan. Ce sera la première tentative de détection à partir de l'espace des exoplanètes (ou planètes extra-solaires, c'est-à-dire les planètes tournant autour d'autres étoiles que le Soleil).

Depuis la découverte en 1995 de la première planète extra-solaire, les astronomes en ont détectées environ 170 à partir d'observatoires terrestres, principalement des planètes géantes gazeuses (comme Jupiter ou Saturne). Les planètes dites telluriques (c'est à dire avec une surface solide, comme la Terre, Mars, Venus ou Mercure) sont aussi plus petites, donc plus difficiles à détecter. En orbite dans l'espace, Corot devrait permettre de découvrir entre 30 et 40 planètes de taille moyenne. C'est en tous cas ce qu'espèrent les resposables de la mission. Les instruments de Corot ne sont toutefois pas assez puissants pour observer les "petites" planètes de la taille de la Terre. Mais la présence de planètes moyennes dans un système stellaire indique que celui-ci est également propice à l'existence de planètes plus petites.

Pour détecter ces exoplanètes, le satellite utilisera la méthode des vitesses radiales, qui recherche les perturbations dans le mouvement des étoiles causées par une éventuelle planète, et celle des transits, l'observation du passage de l'ombre de la planète devant son étoile. Ceci permettra de déterminer leur rayon et leur masse. Il sera ainsi possible de calculer leur densité et de déterminer alors si elles sont gazeuses, liquides ou solides.

L'autre mission de Corot sera de mieux comprendre la structure des étoiles, à travers un mode de vibration, d'oscillation, qui permet indirectement de connaître la structure interne d'une étoile. C'est de cette manière que l'on connaît la structure du Soleil ou du centre de la Terre.

Des milliers d'étoiles seront observées par le satellite afin de "déterminer leur masse, leur âge et leur composition", ce qui permettra d'approfondir nos connaissances sur la formation de l'univers. En effet, les éléments chimiques de l'univers se forment dans les étoiles, à différents stades de leur évolution.

La mission Corot est un projet du CNES auquel participent également l'ESA (European Space Agency) et les agences spatiales du Brésil, d'Allemagne, d'Autriche et de Belgique. Son coût total est estimé à 150 millions d'euros.

Le satellite, fabriqué par Alcatel Space à Toulouse, embarquera notamment un télescope et une caméra, pour une masse totale de 289 kilos. Il sera placé sur une orbite terrestre polaire à une altitude voisine de 850 km.

 pour en savoir plus, voir la page sur les exoplanètes

EXOPLANÈTES

Première découverte d'une planète extrasolaire
de même type que la Terre

21.06.2005


(AP) Une planète de même type que la Terre, mais avec une température trop élevée pour abriter des formes de vie, a été découverte en orbite autour d'une étoile voisine, à 15 années-lumière du système solaire.

D'un diamètre double de celui de la Terre, c'est la plus petite planète extrasolaire jamais détectée et la première appartenant à la catégorie des planètes telluriques. "Pour la première fois dans l'histoire, nous avons des preuves d'existence d'une planète rocheuse tournant autour d'une étoile normale", a déclaré Geoffrey Marcy, professeur d'astronomie à l'Université de Berkeley (Californie).

Si les chercheurs n'ont pas de preuve directe que la nouvelle planète soit rocheuse, sa masse n'est pas celle d'une géante gazeuse, comme Jupiter. Ils l'estiment entre 5,9 et 7,5 fois celle de la Terre. Selon Paul Butler de l'Institut Carnegie à Washington, la composition de la planète est probablement similaire à celle des planètes internes du système solaire, un mélange de nickel et de fer. Gregory Laughlin, de l'Université de Californie, a estimé qu'une planète avec cette masse pouvait avoir une gravité suffisante pour retenir une atmosphère: "Elle pourrait même avoir une couche dense de vapeur d'eau".

L'astre est en orbite autour d'une étoile baptisée Gliese 786, située à 15 années-lumière de la Terre. Sa révolution autour de l'étoile ne dure que l'équivalent d'1,94 journée terrestre. Sa température est évaluée entre 204 et 398 degrés Celsius.

Gliese 876 est une étoile naine rouge, avec une masse estimée à un tiers de celle du soleil. C'est la plus petite étoile découverte autour de laquelle tournent des planètes.

Trois autres planètes extrasolaires qui pourraient être aussi de composition rocheuse ont été recensées, mais elles sont en orbite autour d'un pulsar, une étoile morte qui émet des pulsations à intervalle régulier, et non autour d'une étoile normale.

ASTRONOMIE

De l'eau liquide découverte sur Encelade, une lune de Saturne

09.03.2006


(AP/AFP) La sonde américaine Cassini a découvert des preuves de la présence d'eau liquide sur Encelade, ce qui laisse penser que cette lune glacée de Saturne pourrait, au moins en théorie, abriter une forme de vie primitive.

De récentes images haute résolution prises par Cassini ont confirmé qu'au pôle sud de l'astre, des geysers crachaient des jets d'eau glacée et et des panaches de vapeur d'eau géants similaires à ceux du parc de Yellowstone.

Ces jets apparemment d'eau pourraient provenir de poches se trouvant près de la surface et dont la température est au-dessus de zéro degré Celsius, comme le geyser Old Faithful à Yellowstone, dans le nord-ouest des Etats-Unis. "Nous savons qu'il existe au moins trois endroits dans le système solaire où il y a de l'activité volcanique, Io, la lune de Jupiter, la Terre et peut-être Triton, la lune de Neptune", a noté John Spencer, un scientifique du Southwest Research Institute à Boulder (Colorado).

Les astrophysiciens pensaient qu'Encelade, dont le diamètre n'est que de 505 km, était un astre mort et froid. Ils estiment désormais que cette lune est géologiquement active avec son pôle sud inhabituellement chaud.

Selon Carolyn Porco, une des scientifiques responsables de la mission, l'eau paraît s'échapper par des fissures au pôle sud. Elle estime également que ces éruptions se produisent depuis plusieurs milliers d'années, fournissant potentiellement une source durable de chaleur à la surface.

Ces découvertes surprenantes, publiées dans la revue "Science", ont soulevé l'enthousiasme des astronomes, qui estiment qu'Encelade devrait rejoindre le club très fermé des objets célestes du système solaire les plus susceptibles d'abriter une forme de vie.

"Nous avons les signes" qui prouvent l'existence d'eau liquide, souligne Carolyn Porco. Si Encelade abrite effectivement une forme de vie, il s'agit probablement de microbes ou d'autres organismes primitifs capables de vivres dans des conditions extrêmes.

David Morrison, chercheur à l'Institut d'astrobiologie de la NASA, met toutefois en garde contre toute conclusion hâtive. On estime en effet qu'il faut plusieurs ingrédients pour permettre l'émergence de la vie, notamment l'eau, une source stable de chaleur et une combinaison chimique favorable. "C'est une découverte très intéressante, mais on ne peut pas en dire beaucoup plus à ce stade", souligne M. Morrison.

Les astronomes estiment que la planète Mars et les lunes glacées de Jupiter pourraient aussi offrir -ou ont pu offrir dans le passé- des conditions propices à l'apparition de la vie.

Encelade est l'objet du système solaire qui réfléchit le plus la lumière en raison de la couche de glace qui le recouvre. On a longtemps cru qu'il était froid et sans activité. Mais les astronomes estiment maintenant qu'il s'agit d'un satellite géologiquement actif possédant un pôle sud plus chaud qu'on ne le pensait. L'eau observée sortirait de fissures situées au pôle sud.

Lancée en 1997, la sonde Cassini voyage dans la région de Saturne depuis 2004 pour étudier la planète géante et ses satellites, à environ 1,28 milliard de km de la Terre. Elle a effectué trois survols rapprochés d'Encelade en 2005 et devrait s'en approcher à nouveau à 350 kilomètres en 2008.

SYSTÈME SOLAIRE

La sonde européenne Venus Express envoie ses premiers clichés de Vénus

13.04.2006


(AP) Après un voyage de 153 jours et 400 millions de kilomètres, la sonde européenne Venus Express s'est placée avec succès en orbite autour de Vénus dont elle doit explorer la mystérieuse atmosphère surchauffée. Les scientifiques de l'Agence spatiale européenne (ESA) ont dévoilé jeudi les premières images du pôle sud de Vénus prises par la sonde Venus Express: elles montrent une formation nuageuse jaune pâle tourbillonnante et un vortex sombre.

Les photos ont été prises à 200.000 kilomètres de distance. "On peut voir un tourbillon similaire à ce qui se passe au pôle nord de Vénus", qui est mieux connu, a souligné Horst Uwe Keller, qui dirige l'équipe en charge de la caméra multi-canaux à grand angle embarquée dans la sonde.

Vénus est la planète la plus proche de la Terre. Elles ont en commun une masse et une densité similaires et se seraient formées à la même période. Leur atmosphère est toutefois très différente, celle de Vénus étant composée presque entièrement de dioxyde de carbone et de très peu de vapeur d'eau.

La température moyenne sur Vénus est de 460° C, avec pression atmosphérique très élevée. L'abondance de dyoxide de carbone engendre un effet de serre très puissant, auquel s'ajoute un phénomène de 'super rotation' encore inexpliqué, l'atmosphère de Vénus effectuant un tour complet de la planète en seulement quatre jours.

Lancée le 9 novembre 2005, la sonde européenne doit étudier l'atmosphère surchauffée de Vénus au cours d'une mission d'une durée d'au moins deux jours vénusiens, soit l'équivalent de 486 jours terrestres.

ASTRONOMIE

La NASA à la conquête de Pluton, ultime planète inexplorée
du système solaire

19.01.2005




vue d'artiste la sonde New Horizons et de Pluton
(AFP) La NASA a lancé la sonde spatiale New Horizons à destination de Pluton, seule planète n'ayant jamais eu la visite d'une sonde robotisée et dont les caractéristiques devraient aider à percer les mystères des origines de notre système solaire.

Si tout se passe comme prévu, New Horizons, de la taille d'un grand piano, dotée de sept instruments scientifiques et pesant 454 kg, arrivera à proximité de Pluton au début de l'été 2015 après un périple de 6,4 milliards de km.

La sonde survolera alors pendant 6 mois la plus petite planète du système solaire et également la plus éloignée du Soleil autour duquel elle fait une révolution en 248 ans.

Elle pourra ainsi prendre de nombreuses images de Pluton, et recueillir des données sur son atmosphère et sa géologie. New Horizons procédera aussi à des observations de Charon, la principale lune de Pluton ainsi que de deux autres satellites récemment découverts par Hubble.

La sonde se dirigera ensuite vers la ceinture de Kuiper qu'elle traversera en récoltant une moisson d'informations tout aussi précieuses. Les astronomes ont repéré dans cette ceinture d'astéroïdes, entourant notre système solaire, des centaines de milliers d'objets célestes apparemment similaires à Pluton. Ces découvertes suscitent un débat passionné dans la communauté astronomique sur la classification de Pluton, de plus en plus d'astronomes l'assimilant davantage à un gros astéroïde. Pluton est en effet plus petite que sept satellites du système solaire. Son diamètre est égal aux deux tiers du diamètre de la Lune.

Pluton est encore une énigme 75 ans après sa découverte. Les photographies de la planète ont été prises par le télescope spatial Hubble ou les télescopes terrestres sont très floues.

L'exploration de Pluton, mi-planète, mi-astéroïde, et de celles des millions de débris de la ceinture de Kuiper laissés par la formation du système solaire, revient à faire des fouilles archéologiques dans la partie la plus éloignée du système solaire, un endroit ancien où on peut trouver des indices de l'histoire de la formation des planètes", explique Alan Stern, le responsable scientifique de cette mission, astrophysicien au Southwest Research Institute, à Boulder (Colorado). Pour l'Académie des Sciences, l'exploration de Pluton, de ses satellites et de la ceinture de Kuiper, figure parmi les plus hautes priorités de la conquête spatiale en raison de "leur importance scientifique fondamentale pour faire avancer la compréhension du système solaire".

New Horizons a décollé depuis la base militaire de Cap Canaveral en Floride. La fenêtre de tir idéale ne comptait que 11 jours pour arriver dans le voisinage de Pluton au début de l'été 2015. Un lancement au-delà de cette période aurait entraîné un retard de plusieurs années. Les scientifiques de la mission expliquent qu'il fallait absolument arriver avant 2020, après quoi Pluton sera trop éloigné du soleil et son atmosphère, gelée et transformée en neige, ne pourra plus être observée.

Pour gagner du temps, la NASA a lancé la sonde sur une puissante fusée Atlas V-551 à deux étages (60 mètres de haut), ce qui donne à la sonde une énorme vélocité. Elle foncera à la vitesse de 58.400 km/h, soit 16 kilomètres à la seconde, faisant de New Horizons l'engin spatial le plus rapide jamais envoyé dans l'espace par les Terriens. Si les astronautes de la mission "Apollo" avaient été aussi vite, ils auraient atteint la Lune
en 9 heures au lieu des 3 jours qui furent nécessaires.

Au début 2007, l'engin frôlera Jupiter dont la force gravitationnelle le propulsera à plus de 75.000 km/h en ligne droite pour un rendez-vous avec Pluton.

New Horizons est alimentée par un générateur thermoélectrique au plutonium produisant 200 watts. Cette mission a suscité l'attention des opposants au nucléaire, l'engin contenant 11 kilos de plutonium.

Le côut de la mission est de 700 millions de dollars, une somme dérisoire à coté des 480 milliards de dollars du budjet militaire annuel des Etats-Unis..

(plus d'infos sur le site de la NASA consacré à la mission New Horizons - en anglais)

ASTRONOMIE

La lune la plus distante du système solaire révèle ses mystères

04.01.2006




Charon et le Soleil vus de Pluton
(image d'artiste)

(AFP) Charon, la lune de Pluton (planète la plus distante du système solaire) est un astre de glace et de roches probablement dépourvu d'atmosphère, contrairement à Pluton, selon deux études publiés dans le magazine scientifique britannique Nature.

Cette meilleure compréhension de Charon a été permise par l'observation d'un phénomène rarissime: le passage de l'astre devant une étoile en juillet 2005. En observant cette mini-éclipse de différents endroits de la Terre, il a été possible de calculer le diamètre de cette lune et, de là, son volume et sa densité.

La moisson a été particulièrement riche parce que "l'ombre" de Charon a été projetée sur le centre de l'Argentine et du Chili, une région désertique où sont concentrés de nombreux observatoires internationaux.

Charon, qui a été découverte en 1978, présente une densité de 1,71, assez proche de celle de Pluton, encore évaluée assez grossièrement entre 1,8 et 2,1. La densité de la Terre est pour sa part de 5,5 (la référence pour cet indice est eau dont la densité est égale à 1).

Ces chiffres laissent supposer que Charon est composée de 55% à 60% de roches, le reste étant de la glace.

Le diamètre de Charon à été évalué entre 1207 et 1212 kilomètres, soit un peu plus de la moitié du diamètre de Pluton (2300 km). Le faible écart de taille entre les deux astres est unique dans le système solaire et fait dire à certains astronomes qu'il existe un "système" Pluton-Charon, d'autant que le satellite tourne à très faible distance de sa planète-mère (20.000 km). La masse de Charon représente 1/8ème de celle de Pluton, alors que celle de notre Lune fait 1/100ème de celle de la Terre.

SYSTÈME SOLAIRE

Pluton posséderait trois lunes et non une seule

01.11.2005




Pluton et Charon,
peinture de Lynette Cook
(AP) Pluton est doté de trois lunes, et non une seule, d'après les images enregistrées en mai 2005 par le télescope spatial Hubble. Ces deux nouvelles lunes présentent un diamètre de 50 à 160km. Elles orbitent deux fois plus loin que Charon, détectée en 1978, et que l'on croyait être l'unique satellite de la 9è planète du système solaire.

Ces observations doivent encore être confirmées, mais les membres de l'équipe qui a détecté les satellites se montraient confiants. "Pluton et Charon ne sont pas seuls, ils ont deux voisins", a ainsi affirmé Hal Weaver, du laboratoire de physique appliquée de l'Université Johns Hopkins. S'il a raison, et on devrait le savoir en février, l'Union astronomique internationale devra réfléchir aux noms de ces nouvelles lunes.

Au début du mois, un autre groupe d'astronomes de l'Institut californien de technologie (Caltech), qui dit avoir découvert la dixième planète du système solaire, a ajouté que ce corps possédait également une lune. La découverte d'une nouvelle planète par ces chercheurs n'a pas été confirmée.

Pluton ainsi que la nouvelle planète présumée se trouvent dans la ceinture de Kuiper, une sorte de disque composé de corps glacés et situé au-delà de Neptune.

Environ un cinquième des objets observés dans cette région se sont avéré posséder des satellites, et cette proportion pourrait augmenter au fur et à mesure des découvertes, selon Keith Noll, astronome au Space Telescope Science Institute de Baltimore, institut qui coordonne l'utilisation du télescope orbital Hubble. Keith Noll, qui ne faisait pas partie de l'équipe s'occupant de Pluton, juge les conclusions de cette équipe convaincantes.

Pluton, a souligné Hal Weaver, serait le premier objet de la ceinture de Kuiper à posséder de multiples satellites. D'autres observations de Pluton et des deux corps aideront aussi les chercheurs à déterminer plus précisément la masse de Pluton et de sa lune Charon. Le débat sur la la classification de Pluton en "planète" plutôt qu'en simple astéroîde devrait en être alimenté en nouveaux arguments.

ASTRONOMIE

Découverte de deux nouvelles lunes et deux autres anneaux autour d'Uranus

22.12.2005


(AFP) Deux nouvelles lunes et deux anneaux supplémentaires ont été découverts autour de la planète Uranus, ont annoncé des astronomes américains dans une communication publiée dans la revue Science.

Des changements importants ont été observés (depuis le passage de Voyager 2) dans la luminosité des anneaux et dans les mouvements des lunes déjà connues précédemment.

La plupart des lunes d'Uranus ne suivent pas une orbite régulière mais montrent plutot une dynamique complexe indiquant que le système est peut-être instable ou chaotique.

En janvier 1986, la sonde Voyager 2 avait révélé l'existence de 10 petites lunes en plus des 5 plus grosses déjà connues.

Uranus est principalement composée de roches et de diverses glaces, avec seulement 15% d'hydrogène et un peu d'hélium. Son atmosphère est constituée d'environ 83% d'hydrogène, 15% d'hélium et 2% de méthane.

ASTRONOMIE

Changements sur la surface de Mars

21.09.2005


(AP/AFP) De nouvelles images de Mars prises par la sonde Mars Global Surveyor de la NASA font apparaître des changements spectaculaires intervenus au cours des trois dernières années à la surface de la planète rouge.

Mars Global Surveyor, en orbite autour de la planète depuis 1997, a repéré sur une dune des ravines qui n'existaient pas en 2002, tandis que des rochers ont laissé des traces inexistantes auparavant. D'après les chercheurs du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, des dizaines de rochers ont peut-être été déplacés par des vents puissants ou un séisme.

Les scientifiques ont par ailleurs constaté une diminution des dépôts de dioxyde de carbone près du pôle sud, baisse constatée trois étés consécutifs.

Ces changements confirment que loin d'être une planète morte, Mars connait une activité sismique et climatique. "Voir ces nouvelles rigoles et d'autres modifications à la surface de Mars en l'espace de quelques années nous révèlent une planète plus active, plus dynamique que nombre de scientifiques ne le soupçonnaient auparavant", a expliqué à la presse Michael Meyer, le responsable scientifique de Mars Global Surveyor.

La principale mission du Mars Global Surveyor s'est achevée au début 2001, Mais les découvertes les plus importantes sont intervenues depuis. MGS est en bon état et devrait pouvoir continuer à étudier Mars pendant encore 5 à 10 ans, avec peut-être des découvertes encore plus importantes.

La Nasa a lancé en août 2005 le "Mars Reconnaissance Orbiter (MRO)", doté de six instruments d'une puissance sans précédent pour scruter la planète rouge de la couche supérieure de son atmosphère à son sous-sol. Le MRO va rejoindre les autres orbiteurs déjà en service autour de Mars en mars 2006, deux américains, Mars Global Surveyor et Mars Odyssey et un européen, Mars Express, qui sondent déjà la planète rouge à la recherche de traces d'eau et de glace.

MARS

De l'eau dans le sous-sol de Mars,
la planète baignée d'océans à ses débuts

30.11.2005


(AFP) De la glace d'eau se trouve encore dans les couches souterraines au Pôle nord de Mars et de grandes quantités d'eau couvraient une partie de l'astre peu après sa formation, révèlent de nouvelles observations de la planète rouge réalisées par la sonde Mars Express.

Ces découvertes réalisées par la sonde de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui pourraient relancer l'espoir de trouver des traces de vie passée ou actuelle sur Mars.

Le radar de Mars Express a sondé la planète sur un kilomètre de profondeur, en montrant que la partie supérieure de ces couches souterraines serait principalement formée de glace d'eau "presque pure" (seulement 2% d'impuretés).

Un peu plus profond, il y aurait du sable sans doute "cimenté" par de la glace d'eau.

Une autre équipe de chercheurs utilisant l'instrument "Omega" de Mars Express a montré que de l'eau se trouvait en grande quantité sur la planète peu de temps après sa formation, il y a près de 4 milliards d'années. La plupart des scientifiques sont désormais d'accord pour dire que la planète rouge, qui s'est formée comme la Terre il y a quelque 4,6 milliards d'années, a été très humide à un moment donné de son histoire.

L'équipe du Pr François Poulet, de l'Université Paris-Sud à Orsay, a en effet détecté dans des terrains très anciens de la planète des argiles de type phyllosilicates qui se forment lorsque des roches basaltiques volcaniques sont plongées dans l'eau pendant longtemps. Selon lui, "la présence de phyllosilicates sur les anciens plateaux laisse entendre que des conditions comparables à celles de la Terre existaient (sur Mars) bien antérieurement à 3,5 milliards d'années".

Selon Horton Newsom , un planétologue de l'université d'Albuquerque (Nouveau Mexique - USA), cette découverte confirme la présence de grandes quantités d'eau dans le passé de Mars, comme le laissaient soupçonner les images de la surface qui montraient des formations géologiques caractéristiques d'un écoulement d'eau.

SYSTÈME SOLAIRE

Titan: un monde spongieux de pluies organiques oranges

30.11.2005


(AFP) Les premières analyses des données transmises par la sonde Huygens lors de sa descente sur Titan, il y a presque un an, laissent entrevoir un monde baigné dans un brouillard orange d'hydrocarbures, au sol spongieux de particules organiques tombées en pluie sur des galets de glace.

Lors de sa descente de 2 heures et 28 minutes à travers l'atmosphère du plus gros satellite de Saturne, le 14 janvier 2005, la sonde européenne avait enregistré une multitude de données qu'elle a transmis vers la Terre pendant 72 minutes.

De quoi alimenter des années de recherche, dont les premiers résultats viennent d'être dans la revue scientifique britannique "Natur".

Ces analyses révèlent une chimie basée sur la transformation du méthane en hydrocarbures complexes dans la stratosphère. Le méthane est le gaz le plus présent dans l'atmosphère de Titan après l'azote. L'atmosphère de Titan possède des couches distinctes et pourrait être le siège d'éclairs.

Bombardé de particules dans l'environnement de Saturne, exposé aux rayons ultraviolets du Soleil, le méthane est converti en hydrocarbures et en composés d'azote et de carbone, qui se condensent entre 300 et 200 km d'altitude pour former un brouillard orange de matériaux organiques. Ces aérosols tombent finalement en pluie sur la surface, où ils s'accumulent en une couche spongieuse probablement composée de ces particules, de galets de glace d'eau et de méthane liquide. Cette couche aurait la consistance du sable mouillé.

Ce processus signifie que du méthane s'échappe constamment de l'atmosphère de Titan et doit être remplacé, ce qui implique l'existence d'un réservoir de méthane ou de carbone sous une forme primitive, probablement sous la surface du satellite.

"Un processus similaire pourrait avoir produit une grande poche de méthane sur la Terre", dont Titan serait un stade primitif maintenu par des températures glacées.

Titan présente un intérêt tout particulier pour la compréhension de la Terre parce que cette lune de Saturne est le seul autre objet du système solaire à être doté d'une atmosphère épaisse majoritairement composée d'azote.

Du point de vue physique, les mesures ont confirmé une pression égale à une fois et demie celle de la Terre et une température de -180°C qui empêche la formation de toute vapeur d'eau, et donc d'oxygène, à partir de la glace d'eau.

Quant aux vents, ils atteignant 120 mètres par seconde (430 km/h) à 120 km d'altitude. Curieusement, la sonde n'en a presque pas décelé en surface (3,5 km/h).

pour en savoir plus sur Titan, Saturne, et les autres planètes et satellites du système solaire, voir la série de pages "Voyage dans le système solaire"

SYSTÈME SOLAIRE

La sonde Cassini découvre des lacs géants d'hydrocarbures sur Titan

25.07.2006


(AFP) Des astronomes de la NASA ont annoncé avoir découvert la première preuve majeure de l'existence de lacs d'hydrocarbure géants à la surface de Titan, un satellite de Saturne, grâce à un survol de l'astre par la sonde internationale Cassini.

L'engin orbital a repéré ces lacs près du pôle nord de Titan, lors d'un passage à 950 kilomètres de distance de l'astre.

Les chercheurs ont dénombré une dizaine de lacs mesurant entre 10 et 100 kilomètres de large. Certains, qui apparaissaient comme de grandes taches noires sur des images radars, étaient reliés par des canaux, et d'autres étaient alimentés par des affluents.

Plusieurs sont asséchés et ceux qui contiennent un élément liquide sont probablement composés d'un mélange de méthane et d'éthane. "C'était un véritable pot-pourri", a commenté le scientifique de la mission Cassini Jonathan Lunine, de l'université d'Arizona.

Titan possède une atmosphère brumeuse riche en azote et méthane, et les chercheurs s'interrogent depuis longtemps sur son origine. Ils pensent que le gaz méthane se décompose dans l'atmosphère et forme des nuages, qui font ensuite pleuvoir du méthane à la surface. Mais la source du méthane à l'intérieur du corps céleste reste inconnue, souligne M. Lunine.

L'an dernier, Cassini avait découvert ce qui semblait être un vaste lac d'hydrocarbures au pôle sud de Titan. Mais son dernier survol en date est le premier de la sonde à mettre en évidence une multitude de lacs.

Le prochain "rendez-vous" de Cassini avec Titan est prévu pour le 7 septembre, la sonde devant alors "frôler" l'astre à 1.000 kilomètres de distance.

Financée par la NASA et l'agence spatiale européenne (ESA), Cassini a été lancée en 1997 avec à son bord la sonde européenne Huygens, qui s'est de son côté posée sur Titan en janvier 2005, fournissant une moisson de données scientifiques.

ASTRONOMIE

Cassini révèle la surface glacée de Dioné, lune de Saturne

19.10.2005


(AP) La sonde spatiale américano-européenne s'est approchée la semaine dernière à environ 500 km de la surface de Dioné, satellite de Saturne, dévoilant une surface glacée présentant des signes d'activité tectonique mais sans atmosphère.

Les scientifiques ont comparé Dioné à une autre lune de Saturne, Encelade, sur laquelle ont été détectées récemment une activité de volcans de glace et une atmosphère ténue.

"Dioné est un peu la grande soeur d'Encelade, a comparé Bonnie Buratti, qui étudie les images de Cassini. Encelade est la jeune lune, avec une activité récente, alors que Dioné est une lune plus ancienne, plus mature."

Dioné présente de larges falaises glaciales qui zèbrent sa surface. Des forces internes semblent fracturer la surface, ce qui laisse deviner une activité tectonique.

PLANÈTE X

Des astronomes américains ont découvert une nouvelle "10e planète" du système solaire

30.07.2005




vue d'artiste de la 10è planète
(AFP/AP) Une équipe d'astronomes américains a affirmé avoir découvert une dixième planète du système solaire gravitant à 15 milliards de kilomètres de la Terre, au-delà de Neptune et Pluton, dans la ceinture de Kuiper où gravitent de nombreux petits corps célestes glacés.

La nouvelle planète provisoirement baptisée "2003-UB313" est aussi plus 2 fois plus grosse que
Sedna, l'autre planète découverte récemment et qui deviendrait alors la 11è planète, son orbite étant plus éloignée du Soleil.

"2003-UB313" est l'objet le plus éloigné jamais découvert à graviter autour du soleil, a affirmé l'astronome Michael Brown, chef de l'unité d'astronomie planétaire du prestigieux Institut Californien de Technologie (Caltech) à Pasadena, près de Los Angeles.

Selon lui, la planète est située à 97 unités astronomiques (soit 97 fois la distance Terre-Soleil, ou 14,4 milliards de kilomètres) de la Terre, visible actuellement dans la constellation de Cetus. Elle est une fois et demie plus grande que Pluton, mais aussi 2 à 3 fois plus éloignée du Soleil que la 9è planète. Comme Pluton, elle est apparemment composée de roches et de glace de méthane.

"2003-UB313" n'a été découverte que le 8 janvier 2005 dans la zone de la ceinture de Kuiper, en réexaminant des photos prises depuis l'observatoire du mont Palomar le 21 octobre 2003. La planète n'avait pas été remarquée auparavant parce que son orbite se trouve à 45 degrés du plan de l'écliptique, contrairement aux autres planètes dont la plupart sont très proches de ce plan.

L'annonce de cette découverte à caractère universel s'est faite précipitamment après que les scientifiques du Caltech se furent rendus compte que leur site internet avait été attaqué par un pirate informatique, et que ce dernier avait pris connaissance de leurs travaux.

Autrement dit, sans l'intrusion des hackers, la découverte aurait peut-être bien été tenue secrète un bon moment...

SYSTÈME SOLAIRE

La "dixième planète" du système solaire à peine plus grosse que Pluton

12.04.2006


(AP) - La "dixième planète" découverte en 2005 aux confins du système solaire serait à peine plus grosse que Pluton, ont rapporté des scientifiques, mettant en doute les premières évaluation de la taille du corps céleste.

Les premiers calculs évaluaient le volume de 2003 UB313, baptisée Xena, comme étant 30% plus imposant que celui de Pluton.

Les dernières évaluations, plus précises grâce aux mesures du télescope spatial Hubble, lui accordent un diamètre de 2.397km (à 100km près), selon le chercheur Michael Brown de l'Institut de la technologie de la Californie. Pluton a un diamètre de 2.288km.

Michael Brown avait précédemment évalué le diamètre de UB313 à 3.500km en se fiant à sa luminosité. Le scientifique publie ses dernières recherches dans le Journal de l'Astrophysique.

La découverte de ce corps céleste a relancé le débat autour de la définition d'une planète. Des astronomes s'interrogent sur la possibilité de retirer le statut de planète à Pluton tandis que d'autres souhaitent ajouter une dixième planète au système solaire.

L'organisation responsable de nommer les planètes, l'Union astronomique internationale, ne s'est pas encore prononcée sur la question.

Si Xena devient la dixième planète, elle deviendrait du coup l'astre le plus éloigné du système solaire.

DEEP IMPACT

La NASA bombarde une comète à 130 millions de km de la Terre

03.07.2005


(AFP) Pour la première fois, les hommes sont parvenus à tirer un projectile sur une comète dans l'espoir de toucher son noyau et d'ainsi percer les secrets de l'origine du système solaire.

La sonde Deep Impact a largué avec succès le module Impactor d'un poids de 370 kilos et de la taille d'une machine à laver qui a percuté la comète Tempel 1, à une vitesse de 37.100 km/h. Un défi quand on songe qu'à la fois le projectile et sa cible se déplacent 20 fois plus vite qu'une balle propulsée par une arme à feu.

Les scientifiques prédisent que ce choc, équivalent à l'explosion de 4,5 tonnes de TNT, créera un cratère de la taille d'un stade de football dans le noyau de plus de six kilomètres de large de Tempel 1, projetant dans l'espace des tonnes de particules. La collision et ses conséquences seront observées et filmées par des caméras et d'autres instruments de mesure à bord de Deep Impact. Les télescopes de l'espace, comme Hubble, et de la Terre observeront également la collision. L'Impactor transmettra lui-même des images à Deep Impact dans les dernières minutes de son existence, donnant aux chercheurs des informations sur les nuages de gaz et de poussière entourant la comète.

Et même si ce scénario rappelle le film "Deep Impact", dans lequel un vaisseau spatial américain attaque une comète à l'aide de têtes nucléaires pour empêcher une collision entre ce monstre venu de l'espace et la Terre, le tir sur Tempel 1 a officiellement un but purement scientifique et ne déviera pas la comète de sa trajectoire, selon les promoteurs du projet.

Tempel 1 tourne autour du soleil sur une orbite entre Mars et Jupiter, à 133 millions de kilomètres de la Terre.

ASTÉROÏDES

Mission de l'ESA contre la menace des asteroides

28.09.2005


(AFP) L'Agence Spatiale Européenne a sélectionné deux astéroides qu'elle prendra pour cibles pour mieux en comprendre la composition et la trajectoire, dans le cadre d'une future mission baptisée "Don Quichotte".

Les astéroides, ou NEO (Near Earth Objects) et quelques comètes dont l'orbite est proche de la Terre sont susceptibles à tout moment de la percuter, avec des conséquences potentiellement cataclysmiques, pour peu que l'objet ait un diamètre de plusieurs kilomètres.

La mission européenne prévoit l'envoi de deux véhicules spatiaux baptisés Hidalgo et Sancho, le premier devant percuter la cible, l'autre devant se placer en orbite autour d'elle pendant plusieurs mois pour l'observer avant et après l'impact, afin de détecter toute modification ultérieure de sa trajectoire. Ce sera la première tentative pour évaluer in situ la menace posée par un astéroïde et pour tenter de le dévier.

Les Etats Unis avaient lancé la traque aux astéroides depuis les années 70, avec notamment l'atterrisage de la sonde NEAR sur l'astéroide Eros en 2001. Avec la mission Deep Impact en Aout 2005, la NASA avait envoyé un vaisseau s'écraser sur la comète Tempel 1 afin d'approfondir les connaissances sur la structure interne de ces corps glacés.

Les astéroïdes "2002 AT4" et "1989 ML", d'un diamètre d'environ 500 mètres, ont été sélectionnés comme objectifs possibles. La destination finale des deux véhicules Sancho et Hidalgo sur l'un des deux astéroïdes sera décidée en 2007. Le lancement pourrait avoir lieu en 2011 ou 2012.

La
mission Don Quichotte sur le site de l'ESA

UNIVERS

Expansion de l'univers:
"l'énergie noire", la constante cosmologique d'Einstein

22.11.2005


(AFP) La mystérieuse "énergie noire", présumée responsable de l'accélération de l'expansion de l'Univers, pourrait être la constante cosmologique d'Einstein, selon une étude internationale de la Supernova legacy survey (SNLS) publiée dans la revue Astronomy and Astrophysics.

Le SNLS, collaboration internationale regroupant environ 40 personnes dont une vingtaine de chercheurs français du CNRS et du CEA, cherche à mesurer précisément l'énergie noire et déterminer sa nature, toujours inconnue. Pour ce faire, les astronomes ont mesuré les distances de 71 supernovae dont les plus lointaines ont explosé quand l'Univers avait moins de la moitié de son âge actuel.

En mesurant le flux des supernovae distantes, expliquent le CNRS et le CEA dans un communiqué commun, il est possible de déterminer si "l'énergie noire" se comporte "comme la constante cosmologique d'Einstein ou selon de nombreuses autres hypothèses théoriques".

"Ce qui distingue ces théories (de la constante cosmologique), c'est la dilution, ou pas, de la densité d'énergie noire avec l'expansion de l'Univers", notent les chercheurs. Or les dernières mesures du SNLS, les plus précises à ce jour, "favorisent l'absence de dilution" et vont donc dans le sens de la constante d'Einstein.

Einstein avait introduit sa "constante cosmologique" en 1917 dans ses équations de la relativité générale, pour appuyer son idée que l'univers était statique. Mais 30 ans plus tard, il reconnaissait son erreur, se ralliant à la thèse d'un univers en expansion. Or cette constante est revenue en vogue après 1998 et la découverte d'une mystérieuse énergie, baptisée "énergie noire", qui constituerait quelque 73% de la matière de l'univers.

Elle agirait comme une force répulsive à grande échelle, capable de surmonter la force gravitationnelle qui attire entre eux les différents constituants de l'Univers. Aucune autre forme de matière ordinaire ne peut expliquer l'accélération de l'éloignement des galaxies.

En fait, lorsque Einstein introduisit sa constante, terme qui s'interprétait physiquement comme une nouvelle force qui tendait à faire se repousser les corps de l'Univers les uns les autres, il la régla de façon à ce que cette force de répulsion contrebalance exactement la gravitation, pour la faire coïncider avec l'idée d'un univers statique.

Or, selon des astrophysiciens, si cette constante était un peu supérieure à la valeur donnée par Einstein, cela expliquerait l'évolution de l'univers telle que nous la connaissons désormais: une force de gravité ralentissant son expansion après le Big Bang, puis une expansion accélérée lorsque l'effet de cette force de gravité a été surmonté par une force de répulsion à grande échelle, désormais appelée "énergie noire".

UNIVERS

La Voie Lactée, gigantesque disque vibrant comme un tambour

10.01.2006


(AFP) La Voie Lactée est un gigantesque disque gazeux voilé vibrant comme un tambour, des caractéristiques causées par les deux autres galaxies voisines qui provoqueraient des vagues inter-galactiques, ont expliqué lundi des astro-physiciens. Ces deux galaxies, dénommées Petit et Grand Nuage de Magellan sont de taille beaucoup moins importantes que la Voie Lactée dont elles sont en quelque sortes des galaxies-satellites.

Leo Blitz, professeur d'astronomie à l'université de Californie à Berkeley (ouest) et d'autres astronomes, ont analysé les émissions de gaz d'hydrogène dans la zone de déformation qui s'étend sur toute la longueur du diamètre de 200.000 années-lumière du disque galactique. Ces analyses ont mis en évidence le fait que, non seulement la Voie Lactée se déformait, mais qu'elle vibrait comme une peau de tambour, a expliqué Leo Blitz, lors d'une conférence de presse.

Ces vibrations suivent trois modes distincts correspondant à trois déformations différentes.

La première fait ressembler la Voie Lactée à un chapeau mou avec le bord abaissé à l'avant et relevé à l'arrière. La seconde rappelle une cuvette et la troisième forme serait plutôt celle d'une selle de cheval.

Or, il y a une étroite corrélation entre ces trois modes de vibrations et de déformations et les orbites des deux petites galaxies voisines, qui forment les Nuages de Magellan, a indiqué Leo Blitz.

En s'approchant de notre galaxie, les Nuages de Magellan traversent un halo de matière dite sombre, qui entoure la Voie Lactée, y provoquent des remous, qui causent des vibrations et la déformation de notre disque galactique.

Cette matière invisible constituerait jusqu'à 90% de la matière dans l'univers, ont rappelé ces astronomes.

Des astronomes américains ont par ailleurs annoncé lundi la découverte d'un énorme groupe d'étoiles aux confins de la Voie Lactée. Cette amas stellaire a une masse d'environ vingt fois plus grande que celles des autres groupes d'étoiles connus dans la Voie Lactée, ont-ils expliqué lors d'une conférence de l'American Astronomical Society.

ASTRONOMIE

Découverte d'une galaxie 8 fois plus massive que la Voie Lactée

27.09.2005


(AFP) Des astronomes américains ont annoncé la découverte d'une galaxie née dans l'enfance de l'Univers, huit fois plus massive que la Voie Lactée. Cette galaxie a été découverte parmi environ 10.000 autres dans un petit coin du ciel appelé le "Champ ultra profond de Hubble" (Hubble's Ultra Deep Field, ou UDF).

La masse importante et la maturité de cette galaxie baptisée HUDF-JD2 au moment où l'Univers n'avait que 800 millions d'années a surpris la communauté astronomique.

"Nous avons trouvé cette galaxie aux distances les plus éloignées, là où les autres galaxies déjà découvertes sont jeunes et petites. Mais au lieu de cela nous avons vu des indications que cette galaxie est remarquablement développée et beaucoup plus massive, ce qui est une grande surprise", a expliqué Bahram Mobasher, un chercheur du "Space Telescope Science Institute".

Jusque là, les scientifiques estimaient que les premières galaxies formées dans les débuts de l'univers contenaient beaucoup moins d'étoiles que celles créées plus tard, comme la Voie Lactée où se situe notre système solaire.

Cette découverte tend à indiquer qu'un grand nombre de galaxies se sont formées beaucoup plus tôt que nous ne le pensions, a indiqué Richard Ellis, professeur d'astronomie à l'Institut de technologie de Californie et membre de l'équipe ayant fait cette découverte grâce notamment au télescope spatial Hubble.

ASTRONOMIE

Découverte d'étoiles massives près du trou noir
au centre de notre galaxie

19.10.2005


(AFP) Plusieurs dizaines d'étoiles massives ont été découvertes à proximité du gigantesque trou noir qui se trouve au centre de la Voie Lactée de notre galaxie, a annoncé la NASA.

Ces étoiles sont nées à moins d'une année-lumière (9.460 milliards de km) du principal trou noir de notre galaxie. Cette observation surprend les astrophysiciens précédemment convaincus que rien ne peut échapper à l'énorme force de gravitation d'un trou noir, sorte de siphon cosmique qui avale tout ce qui se trouve à proximité et dont rien ne peut en échapper, même la lumière.

"Les trous noirs géants sont généralement connus pour leur pouvoir destructeur, il est donc remarquable que ce trou noir ait contribué à la création de ces nouvelles étoiles", a commenté Sergei Nayakshin, l'un des deux astronomes qui ont réalisé cette découverte, à l'aide notamment de Chandra, le télescope spatial américain à rayons X.

Ces étoiles sont juste assez loin pour être maintenues en orbite autour du trou noir comme les planètes autour du Soleil.

La naissance de ces étoiles si proche du trou noir indique qu'il existe une zone stable, une sorte d'énorme anneau de rocs et de poussière dense, où des étoiles peuvent se former.

La Terre se trouve à environ 26.000 années-lumière du centre de la Voie Lactée où se trouve le trou noir géant. A titre de comparaison, la Lune se trouve à 1,25 seconde-lumière de la Terre. Les astrophysiciens estiment qu'un semblable trou noir existe au centre toutes "galaxies spirale" de notre univers.

Les étoiles nouvellement découvertes ont une masse de 30 à 50 fois celle de notre Soleil et sont 100.000 fois plus brillantes. Cette forte luminosité indique qu'elles brûlent leur carburant, de l'hydrogène, beaucoup plus rapidement que notre Soleil. De ce fait, ces étoiles auront épuisé 80% de leur masse en quelque 5 millions d'années et exploseront en supernova, avant de finir en petits trous noirs.

ASTRONOMIE

Explosion cosmique d'une rare intensité

18.02.2005




vue d'artiste du sursauteur gamma
"SGR 1806-20"

(Radio Canada) Un phénomène particulier a été observé par des dizaines d'astronomes d'un peu partout sur la planète le 27 décembre 2004. Ils ont été témoins de l'éclair le plus intense jamais observé à partir de notre système solaire.

Le faisceau d'énergie en provenance de la région de la constellation du Sagittaire aurait rebondi sur la Lune et illuminé l'atmosphère supérieure de notre planète.

Une analyse de certaines observations de ce gigantesque éclair de rayonnements gamma, a été rendue publique par la NASA. Elle montre que l'énergie produite en deux centièmes de secondes a été supérieure à ce que le Soleil a produit en 250.000 ans. Sa source a été située à 30.000 années-lumière de notre système solaire.

Cette bouffée d'énergie 1000 fois plus importante que les plus brillantes supernovae provenait d'un sursauteur gamma connu, le SGR 1806-20, qui est vraisemblablement un magnétar, une étoile à neutrons au champ magnétique important.

Les sursauteurs gamma sont des étoiles à neutrons (des résidus d'étoiles plus massives que le Soleil) qui ont explosé en supernovae. Ils émettent régulièrement de brèves mais intenses bouffées de rayonnement gamma de basse énergie.

Quant aux magnétars, conceptualisés seulement depuis le début des années 1990, ce seraient des étoiles à neutrons pourvues d'un champ magnétique considérable.

Lors de leur naissance, certaines étoiles à neutrons, en raison de leur grande vitesse de rotation, engendreraient un puissant champ magnétique. En quelques milliers d'années, l'énergie de ces astres serait pompée par leur champ magnétique, ce qui réduirait leur vitesse de rotation à un tour toutes les 5 ou 10 secondes: on aurait alors affaire à un magnétar.

(voir également les informations sur le site de la NASA - en anglais)

ASTRONOMIE

Deux études lèvent un coin de voile sur Véga, étoile encore mystérieuse

12.04.2006


(AFP) - Véga, cinquième étoile la plus brillante du ciel nocturne, deuxième du ciel septentrional, est dotée d'un disque dans lequel, pour la première fois, des résidus de comètes et d'astéroïdes ont été détectés, dans le cadre d'une étude publiée dans la revue Astronomy and Astrophysics.

Astre principal de la constellation de la Lyre, Véga (ou Alpha Lyrae) est une étoile proche, située seulement à 25 années-lumière du Soleil. Elle a longtemps été considérée comme une étoile de référence, et c'est à elle que l'éclat de toutes les autres est comparé. Elle est environ trois fois plus grosse et plus massive que le Soleil, 60 fois plus lumineuse et beaucoup plus jeune (350 millions d'années contre 4,5 milliards).

A l'aide du réseau de télescopes CHARA de l'université d'Etat de Géorgie recombiné par l'instrument français FLUOR, une équipe internationale comprenant des astronomes français (dont Vincent Coudé du Foresto, de l'Observatoire de Paris), belges, suisses et américains a détecté dans son voisinage un faible flux infrarouge qui semble issu de particules chauffées par l'étoile jusqu'à quelque 1.300 degrés Celsius.

Ces particules auraient une composition chimique différente de celles du système solaire, avec une prédominance de matériaux carbonés (comme le graphite), alors que notre nuage zodiacal contient surtout des silicates. Elles seraient aussi en moyenne toutes petites, comparables à la taille des particules constituant la fumée de cigarette.

Des grains aussi minuscules, expliquent les chercheurs, devraient normalement être repoussés par la pression créée par le rayonnement de Véga. Leur abondance prouve donc qu'ils se produisent en permanence, probablement dans une phase d'intense bombardement météoritique et cométaire comme celle qu'a connue la Terre aux origines du système solaire. Le taux de production des poussières correspondrait au passage quotidien de 13 grosses comètes dans l'environnement de Véga.

La présence de poussières froides autour de Véga (-170°C) était connue. Cependant, on ne savait rien sur la partie interne de ces disques de débris, où des planètes semblables à la Terre sont censées se former, ajoutent les scientifiques.

Véga est également à l'honneur d'un article dans la revue Nature, à paraître le même jour, et dont les auteurs, Deane Peterson, de l'Université de l'Etat de New York à Stony Brook, et ses collègues se penchent sur la rotation.

Véga, que l'astronome Richard Gray n'hésite pas à qualifier de "derviche tourneur", tourne sur elle-même si rapidement qu'elle atteint 93% de sa vitesse limite de dislocation. Elle effectue une rotation en 12 heures et demie, alors que le Soleil a besoin pour le faire de 27 jours terrestres.

Sa force centrifuge l'aplatit fortement et lui confère une forme de lentille, ce qui signifie, soulignent les chercheurs, que les températures de surface varient énormément: elle s'élèvent jusqu'à 10.000 degrés aux pôles et 2.400 degrés de moins dans ses zones équatoriales, éloignées du centre de production de l'énergie.

Cela ajoute de l'incertitude aux connaissances sur la composition élémentaire de l'étoile et sur son âge, et suggère que son disque de débris pourrait être sensiblement plus ancien qu'on ne pensait. Enfin, les grandes différences de ses températures de surface rendraient son spectre lumineux variable et pourraient donc interdire d'utiliser Véga pour le calibrage des instruments d'observation.

UNIVERS

Détection de radiations lumineuses provenant
des premières étoiles de l'univers

03.11.2005


(AFP) Des astronomes américains pensent avoir capté des radiations d'étoiles nées à l'aube de l'univers et depuis longtemps éteintes. Cette observation a été réalisée par la téléscope spatial infra-rouge Spitzer dans la constellation du Dragon. Elle a permis de détecter des jaillissements diffus de rayons infra-rouges, invisibles à l'oeil nu dont l'intensité est plus faible que la lumière optique. Si elle est confirmée, cette découverte lèvera un peu le voile sur la période très proche du "big bang" qui a donné naissance à l'univers il y a environ 13,7 milliards d'années.

Ces rayonnements lumineux pourraient provenir des toutes premières étoiles ou peut-être de gaz brûlants avalés par les premiers trous noirs, ont expliqué ces astronomes du Goddard Space Flight Center de la Nasa. Ils ont comparé ces émissions à des lumières d'une ville très éloignée que l'on pourrait voir par nuit très noire d'un avion. Ces jets lumineux sont trop distants et faibles pour distinguer les objets qui les émettent.

"Nous pensons que nous observons la luminosité collective émise par des millions de premières étoiles de l'univers.
(...) Ces objets ont disparu il y a très longtemps mais leur lumière contitue à voyager dans l'univers", a indiqué Alexander Kashlinsky, le scientifique qui est le principal auteur de l'article publié dans la revue britannique Nature datée du 3 novembre.

Alexander Kashlinsky a estimé que ces radiations provenaient probablement d'étoiles dites de "Population III", première génération hypothétique des corps stellaires dont les scientifiques pensent qu'ils se sont formés cent millions d'années après le "Big Bang". La première et seconde génération d'étoiles, dites de "Population I et II" se sont formées deux cent millions d'années plus tard.

La découverte va dans le sens des observations faites dans les années 90 par le satellite "Cosmic Background Explorer" de la Nasa, selon lesquelles il existerait des sources de rayonnement infrarouge ne provenant pas des étoiles connues. Ces dernières détections confirment aussi des observations de la sonde "Wilkinson Microwave Anisotropy" de la Nasa en 2003 qui dataient la naissance des premières étoiles entre 200 et 400 millions d'années après le Big Bang.

STAR TREK FOREVER

"Scotty" dans l'espace pour l'éternité

24.12.2005




l'acteur James Doohan,
alias Scotty dans Star Trek

(AFP) Une sépulture céleste, c'est possible avec Spaceservice, une société texane qui parie sur la fascination pour l'astronomie et la conquête de l'espace. "Nous offrons une variété de services à des tarifs adaptés à toutes les bourses", explique le PDG de la société.

Basée à Houston, Spaceservice propose des sépultures orbitales depuis 1997. Les clients du premier vol spatial funéraire comptaient Gene Roddenberry, créateur de la série télévisée américaine Star Trek.

Sur le prochain vol, prévu en mars 2006, Spaceservice envera dans l'espace les cendres de l'acteur James Doohan, qui jouait le rôle de l'ingénieur Scott dans Star Trek, décédé en juillet 2005.

Depuis sa création, Spaceservice a procédé à 5 lancements, mettant en orbite terrestre 5 petits vaisseaux avec des urnes contenant une partie des cendres de plus de 100 hommes et femmes de tous âges. Si les Américains sont majoritaires, plusieurs autres nationalités sont aussi représentées, dont des Japonais et des Russes.

L'entreprise fabrique elle-même son vaisseau spatial et recourt pour la mise sur orbite aux services de sociétés, comme SpaceX à Los Angeles qui assurera le prochain lancement. Les coûts varient de 995 dollars pour une capsule contenant 1 gramme de cendres à 5300 dollars pour 7 grammes. Un prix par gramme plutôt élevé dès lors qu'il s'agit de voyages dans l'espace.

Pour élargir sa clientèle, Spaceservice s'est aussi lancée dans "le commerce des étoiles", avec la possibilité d'acheter une étoile et de la baptiser du nom de la personne à laquelle on souhaite l'offrir. Sur les milliards d'étoiles répertoriées par les astronomes, beaucoup ne sont en effet identifiées que par un numéro, faute d'imagination pour toutes les baptiser.

La société a ainsi vendu 10.000 étoiles depuis un an, avec des prix allant de 15 à 50 dollars. L'entreprise propose un catalogue étendu d'étoiles situées dans plusieurs galaxies. Le client peut aussi choisir en fonction du signe astrologique de la personne à qui il destine ce cadeau. Il est aussi possible d'acquérir un système stellaire binaire, dans lequel deux étoiles sont en orbite autour d'elles-mêmes pour l'éternité, un cadeau idéal pour un couple, assure Susan Schonfeld, directrice de la communication de Spaceservice.

Raffinement ultime, la société fournit un logiciel permettant d'accéder en temps réel, à partir de son ordinateur, à un téléscope situé aux îles Canaries permettant d'observer son étoile.

ESPACE

Le Japon veut construire une base habitée sur la lune en 2030

07.08.2006


(AFP) L'Agence spatiale japonaise (Jaxa) projette d'envoyer en 2020 des astronautes sur la Lune afin d'y construire une base habitée qui serait opérationnelle en 2030.

Selon ce plan, dévoilé cette semaine au cours d'une conférence internationale à Tokyo mais qui ne dispose encore d'aucun budget, le Japon commencera par lancer un satellite dans l'orbite de la Lune dès 2007.

Cette première étape sera suivie de l'envoi d'un vaisseau inhabité sur la Lune pour y récolter des échantillons. Puis, en 2020, des astronautes débarqueraient pour y commencer la construction de la station, qui serait achevée dix ans plus tard.

Ce n'est pas la première fois que la Jaxa exprime son ambition de s'installer sur la lune. Un précédent plan évoquait une base habitée en 2025.

"La faisabilité du plan n'est pas claire à ce stade. Nous devons obtenir l'agrément du gouvernement et du peuple japonais, même si du point de vue strictement technologique tout est possible en quelques décennies", a expliqué le porte-parole de la Jaxa, Satoki Kurokawa.

Les Etats-Unis préparent déjà un vol habité vers la lune avant 2015. L'Union européenne a pour sa part un projet pour 2020, tandis que la Chine et l'Inde regardent également avec intérêt vers le satellite.

SPIRITUALITÉ

La méditation ralentirait le vieillissement cérébral et doperait l'attention

13.11.2005


(AFP) La méditation doperait la concentration et retarderait le vieillissement du cerveau, selon des études présentées à la conférence américaine annuelle de neurologie.

Les moines bouddhistes tibétains mais aussi des occidentaux pratiquant régulièrement la méditation affirment que cet exercice mental accroît leur concentration et leur vivacité d'esprit.

Dans une étude, Sara Lazar, neurologue de l'école de médecine de Harvard a comparé les cerveaux de 20 Américains pratiquant de 20 à 60 minutes de méditation quotidiennement, à 15 autres ne méditant pas.

Un examen avec un IRM (système d'imagerie par résonance magnétique) a "montré que les régions cérébrales où siège l'attention et les émotions étaient plus épaisses chez ceux qui méditent que chez les autres".

Une de ces régions, le cortex cérébral, était également plus épais chez les personnes âgées pratiquant la méditation que chez celles ne (la) pratiquant pas. Le cortex, zone continue de 3 à 4 mm d'épaisseur qui occupe toute la surface des circonvolutions cérébrales, devient plus mince avec l'âge. La méditation semble donc empêcher ou ralentir cette dégradation..

"Les résultats de notre étude indiqueraient que la méditation, le yoga ou d'autres formes d'exercice mental similaire peuvent entraîner chez des adultes des modifications de certaines zones du cortex cérébral importantes pour les fonctions cognitives, les émotions et le bien-être", a souligné Sara Lazar.

Selon une autre étude, menée par Bruce O'Hara de l'Université du Kentucky, la méditation doperait la concentration même quand les sujets sont privés de sommeil.

LE STRESS TUE

Le stress à haute dose accélère le vieillissement biologique

01.12.2004


(AFP) Le stress à haute dose accélère le vieillissement biologique, selon une étude publiée par la fondation nationale américaine des Sciences.

L'étude effectuée par des chercheurs de l'université de Californie, s'est concentrée sur l'effet de situations extrêmement stressantes sur les télomères des chromosones de certaines cellules immunitaires.

Les télomères, extrémité des chromosomes qui retrécissent chaque fois que les cellules se reproduisent, sont une mesure de l'âge biologique, car une fois qu'ils ont atteint un niveau minimum, les cellules ne peuvent plus se régénérer.

Les télomères des cellules de 39 personnes soumises à un stress important dans leur vie ont vieilli l'équivalent de dix ans de plus que ceux de 19 autres personnes vivant une vie normale, ont indiqué les chercheurs. Les 58 sujets étudiés étaient agés de 20 à 50 ans.

"Le stress chronique semble avoir le potentiel de réduire la vie des cellules tout au moins des cellules du système immunitaire", a souligné dans un communiqué Elissa Epel, un des membres de l'équipe de chercheurs ayant effectué ces travaux. Les chercheurs ont indiqué qu'ils allaient conduire des études pour déterminer si d'autres types de cellules sont aussi affectées par le stress.

CERVEAU ET CONSCIENCE MYSTIQUE

Il n'y a pas de "point de Dieu" dans le cerveau, selon un chercheur canadien

02.09.2006


(AFP) L'expérience mystique mobilise plusieurs régions du cerveau et non un centre unique, ou "point de Dieu", comme l'ont suggéré certains scientifiques, conclut une étude d'un chercheur canadien.

Le Dr Mario Beauregard du département de psychologie de l'université de Montréal a mené une expérience avec une quinzaine de carmélites, des religieuses contemplatives, âgées de 23 à 64 ans, en examinant leur activité cérébrale par IRM (imagerie par résonance magnétique), pendant qu'elles revivaient une expérience mystique.

Le chercheur, dont l'étude a été publiée cette semaine dans la revue "Neuroscience letters", voulait notamment vérifier une hypothèse formulée il y a une dizaine d'années, qui situait l'expérience mystique dans le lobe temporal, suggérant qu'il y aurait dans le cerveau une zone particulière gouvernant la croyance religieuse, le "module de Dieu" ou "point de Dieu".

L'étude menée par le Dr Beauregard montre que l'activité cérébrale pendant une expérience mystique ne se limite pas au lobe temporal.

"Il n'y a pas de point de Dieu unique dans le cerveau: ça n'existe pas. Ce genre d'expérience est plutôt associé à un réseau complexe au niveau cérébral qui englobe plusieurs régions normalement associées à diverses fonctions comme les émotions, la conscience de soi ou la représentation du corps dans l'espace", explique-t-il dans un entretien avec l'AFP.

Le chercheur a étudié l'activité cérébrale de religieuses ayant connu au moins une expérience mystique intense. Et comme il est impossible d'avoir une telle expérience sur commande, il leur a demandé d'essayer de la revivre.

Il dit avoir neutralisé les régions associées à la mémoire pour isoler celles ayant trait à la composante mystique de l'expérience.

"Les soeurs nous ont rapporté avoir vécu une expérience de communion avec Dieu associée à un sentiment de félicité et de paix (...) se sentir absorbées par quelque chose de plus grand qu'elles", raconte le Dr Beauregard.

Il explique avoir notamment observé une "activation dans des régions du système limbique, c'est-à-dire la portion émotionnelle du cerveau".

Il a aussi noté des changements dans le cortex pariétal, une zone associée à la représentation du corps, un élément significatif, car durant leur expérience mystique, les religieuses ont dit être moins conscientes de leur corps.

Le chercheur a d'autre part procédé à une étude de l'activité électrique du cerveau des religieuses par électro-encéphalographie (EEG). Il indique avoir noté un ralentissement marqué au niveau des ondes cérébrales. Il a décelé la présence d'ondes Théta, des ondes très lentes, que l'on trouve dans des états méditatifs chez des moines bouddhistes, mais aussi des ondes Delta, encore plus lentes que l'on observe dans le sommeil profond ou des états comateux, alors que les carmélites étaient parfaitement éveillées.

"Cela nous permet de conclure qu'elles ne simulaient pas parce que l'on ne peut pas générer ce genre d'ondes à volonté", mais cela montre surtout qu'il y a une "modification marquée du fonctionnement cérébral au niveau électrique durant cet état", a-t-il dit.

NDE

Expériences de mort imminente: un colloque pour faire avancer la recherche

17.06.2006


(AFP) - Le premier colloque jamais organisé dans le monde sur les expériences de mort imminente (EMI, ou NDE en anlais) réunit à Martigues (France) des médecins, chercheurs internationaux et témoins pour dresser un bilan des connaissances sur ce phénomène, de la manière la plus scientifique possible. Les multiples témoignages d'EMI vécues par des patients plongés dans le coma ont commencé à être étudiés par les médecins voici une trentaine d'années.

De nombreux récits permettent de dégager des constantes de l'expérience de mort imminente (EMI).

Médecin anesthésiste réanimateur, le Dr Jean-Jacques Charbonnier, qui participera au colloque de Martigues, a personnellement recueilli de nombreux récits d'EMI. "Des gens en état de mort cérébrale ont vu ce qui se passait en salle d'attente ou autour d'eux, avec des détails très précis. Il ne s'agit pas d'hallucination puisque c'était bien réel", souligne-t-il.

"Ce sont des personnes qui ont frôlé la mort, soit par accident, soit lors d'opérations, et qui ont rapporté de leur coma un récit qui sort de l'ordinaire. Ils sont au-dessus de leur corps, ont entendu ce que les médecins disaient d'eux, ont été aspirés dans un tunnel sombre au bout duquel se trouve une lumière intense mais pas aveuglante", résume Sonia Barkallah, organisatrice du colloque de Martigues.

"Alors que leur encéphalogramme est plat, ils se promènent en pensée, lisent parfois celles des autres, et rencontrent souvent au bout du tunnel des «êtres de lumière» ou des proches défunts qui leur disent que ce n'est pas le moment pour eux", poursuit la jeune femme.

"Ca paraît un peu extravagant, raconte le Dr Charbonnier, mais j'ai eu à  plusieurs reprises une sorte de lien télépathique avec des comateux, une idée obsédante qui s'imposait à  moi comme pour le cas d'un malade du cancer en phase terminale placé sous respiration artificielle".

"C'était comme si on s'adressait à  moi! J'ai entendu: «il faut regarder dans mon portefeuille»", poursuit-il. Le médecin y a finalement découvert une lettre manuscrite de son patient insistant pour le "débrancher" s'il se trouvait un jour dans une telle situation.

Les gens sortent souvent changés d'une EMI, devenant "plus altruistes et détachés des valeurs matérielles", et l'expérience est majoritairement (plus de 90% des témoignages) vécue positivement.

"En coma avancé, on est très bien, selon les gens qui en sont revenus. Il ne faut pas abandonner ces patients ou dire comme certains de mes collègues «ce sont des légumes»", insiste le Dr Charbonnier.

"Il faut continuer à venir les voir, leur parler", dit-il, citant le cas d'un jeune homme accidenté dont le cas semblait désespéré.

"Contre toute attente, il est allé mieux, s'est mis à bouger et est sorti de son coma. Une fois revenu à  lui, il a dit à sa mère: «tu as bien fait, j'ai entendu tout ce que tu me disais»", raconte le réanimateur.

Plus de 1500 personnes, venues de toutes les régions de France mais aussi de Belgique, de Suisse et du Québec, étaient présents au colloque de Martigues.

ETHOLOGIE

Les dauphins ne dorment que d'un demi-cerveau à la fois

26.01.2006


(AFP) Rester éveillé pour respirer, ou mourir en dormant... Pour résoudre ce dilemme, les dauphins ont développé un remarquable mécanisme d'adaptation au milieu océanique qui permet à ces mammifères marins de ne faire dormir qu'une moitié de leur cerveau à la fois.

Chez le dauphin, la respiration est un acte volontaire, et non réflexe, comme chez l'homme. En plein océan, une perte de connaissance serait fatale. S'il ne respire plus, il meurt.

Pour arriver ainsi à dormir tout en restant éveillé, le dauphin "éteint" un de ses hémisphères cérébraux, tandis que l'autre moitié du cerveau assure le contrôle des fonctions vitales et, en premier lieu, la respiration. Durant ces périodes de sommeil dit "unihémisphérique", le métabolisme se ralentit et le cétacé ne bouge quasiment plus.

Les dauphins endormis peuvent ainsi être aperçus, flottants à la surface, un oeil ouvert et une nageoire qui dépasse de l'eau. Ensuite, ils changent de côté, "déconnectent" l'autre moitié de leur cerveau et ferment l'autre oeil. Le "demi-cerveau" éveillé peut ainsi assurer la position idéale du corps pour se maintenir en surface et contrôler l'ouverture/fermeture de l'évent.

Ce "sommeil unilatéral" a pu être établi en laboratoire. Les chercheurs ont pu mesurer des ondes cérébrales lentes sur l'hémisphère "endormi", tandis que l'autre restait éveillé (ondes rapides). Vingt minutes plus tard, le schéma s'inversait.

Les dauphins dorment environ huit heures par jour de cette façon, par tranches de quelques minutes à deux heures.

Une récente étude de neurobiologistes de l'université de Californie (UCLA) a montré que les jeunes dauphins, eux, restent éveillés 24 heures sur 24 durant leurs premières semaines. Les mères surveillent en continu les petits et ne dorment donc pas non plus. Il faudra plusieurs mois pour que le bébé dauphin adopte le rythme de vie normal des cétacés, soit cinq à huit heures de sommeil par jour, et que la maman insomniaque puisse enfin s'accorder quelques moments de repos.

Enfin, les chercheurs se sont penchés sur un autre mystère: les dauphins rêvent-ils?
La quasi-totalité des études réalisées en laboratoire n'ont pas permis de prouver l'existence chez le dauphin de périodes de sommeil paradoxal, généralement associées avec les instants de rêve, ce qui ne veut pas nécessairement dire que les dauphins ne rêvent pas. Cette absence possible de sommeil paradoxal chez les dauphins et les cétacés représente en tout cas encore une énigme pour les chercheurs.

DAUPHINS

Les dauphins peuvent s'appeler et s'identifier par leur nom

,09.05.2006


(AFP) Comme les humains, les dauphins sont capables de s'appeler et de s'identifier par leur nom, selon une étude conduite en Floride par des chercheurs américains et britanniques.

Ces dauphins à gros nez (Tursiops truncatus), objets de cette recherche de trois ans, sont les seuls animaux connus à ce jour à utiliser des noms pour s'identifier et reconnaître les autres membres de leur groupe.

Les scientifiques pensent depuis longtemps que les sifflements émis par les dauphins comprennent des informations répétées correspondant à des noms, plutôt que de simples sons.

Ces chercheurs, dont Vincent Janik de St Andrews University à Londres, un des trois co-auteurs de ces travaux, ont expliqué avoir enregistré et synthétisé sur ordinateur les sifflements de ces dauphins tout en gardant la même modulation de fréquence mais sans aucune des caractéristiques de la voix. Ils ont ensuite diffusé ces sifflements synthétisés dans les hauts parleurs installés sous l'eau du bassin et constaté que les dauphins y répondaient. Ceci montre, expliquent ces chercheurs, que les dauphins reconnaissent la signature dans les sifflements et non pas seulement l'intonation de la voix.

INTELLIGENCE ANIMALE

Les colibris ont de la mémoire

08.03.2006



(AFP) Le colibri, petit oiseau capable de faire du sur place en volant, peut se rappeler où et quand il a consommé du nectar sur les fleurs qu'il butine, ce qui prouve qu'il est plus intelligent qu'on ne le croyait, selon une étude britannico-canadienne publiée dans le Journal of Current Biology.

L'étude démontre que l'oiseau se souvient de l'emplacement exact des fleurs qui l'ont nourri tout en se remémorant le moment où celles-ci produiront du nectar.

"Ça démontre que les animaux ont une meilleure mémoire que ce l'on croyait et qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un gros cerveau pour remplir des tâches complexes" a expliqué Andrew Hurly, co-auteur de l'étude.

"Avec un cerveau 7.000 fois plus petit que le nôtre, cet animal est capable de combiner des informations spatiales et temporelles, ce qui est très sophistiqué", ajoute le professeur de biologie à l'Université de Lethbridge en Alberta.

Pour en venir à ces conclusions, les chercheurs ont suivi la migration dans les Rocheuses canadiennes de trois colibris roux de sexe masculin, mesurant la périodicité avec laquelle ils butinaient 8 fleurs artificielles. La moitié de ces dernières était alimentée en nectar toutes les 10 minutes, l'autre à un intervalle deux fois plus long.

Les observations faites ont permis de constater que les oiseaux retournaient se nourrir suivant l'horaire de chaque fleur, un comportement unique pour un animal en liberté.

Selon Andrew Hurly, cette capacité est peut-être liée au fait que les colibris, qui pèsent 3,2 grammes environ, doivent économiser leur force pour effectuer une migration de 1.500 kilomètres entre le Canada et le Mexique. "S'ils devaient retourner vers les fleurs n'ayant plus de nectar, ils perdraient trop d'énergie" conclut M. Hurly.

INTELLIGENCE ANIMALE

Les singes et les oiseaux peuvent anticiper

19.05.2006


(AP) Les singes, comme les humains, ont la capacité d'anticiper, selon une étude publiée dans la revue "Science", qui montre que les orangs-outans et les bonobos peuvent penser à emporter des outils avec eux pour réaliser une activité bien précise.

Lors de tests en laboratoire, des orangs-outans et des bonobos ont été capables de déterminer quel outil était utile pour récupérer du raisin et pouvaient se souvenir plusieurs heures plus tard de ramener cet objet avec eux.

Les chercheurs ont choisi les bonobos parce que ce sont les plus proches parents de l'homme chez les grands singes, et les orangs-outans car ils sont au contraire nos cousins les plus éloignés dans cette famille.

L'étude suggère que cette capacité à anticiper est apparue il y a au moins 14 millions d'années, quand vivait encore le dernier ancêtre commun des bonobos, des orangs-outans et des humains.

Durant l'étude, des outils et des raisins ont été présentés aux singes qui ont récupéré les fruits à l'aide de certains objets avant d'être ensuite conduits vers un autre lieu. Ils sont retournés dans la salle contenant les raisins entre une et quatorze heures après, et la plupart ont pensé à apporter avec eux le bon outil, selon Nicholas Mulcahy et Josep Call de l'Institut Max Planck pour l'anthropologie de l'évolution à Leipzig.

Une autre étude publiée dans "ScienceExpress", version en ligne de "Science", rapporte que le geai à gorge blanche (Aphelocoma coerulescens) surveille autour de lui lorsqu'il cache de la nourriture en prévision d'une utilisation future. S'il pense qu'un autre oiseau l'a vu faire, il déposera ses provisions dans une autre cachette. Cette étude, menée par des chercheurs de l'université de Cambridge, note que ce comportement est fréquent chez cette espèce lorsqu'elle pense avoir été observée par un volatile plus dominant, mais pas lorsqu'un partenaire est présent. Le geai à gorge blanche agirait ainsi pour éviter qu'un non-partenaire ne s'empare de ses provisions, et se souviendrait des oiseaux qui étaient présents lorsqu'il les a dissimulées, selon les chercheurs.

RÉINCARNATION ARTIFICIELLE

Un futurologue britannique promet la vie éternelle grâce aux ordinateurs

26.05.2005


(AFP) La vie éternelle deviendra possible vers la moitié du 21e siècle grâce aux ordinateurs qui seront alors capable de stocker le contenu d'un cerveau humain, estime un futurologue britannique.

"Il est réaliste de s'attendre que vers 2050 on sera capable de charger le contenu d'un cerveau dans une machine et ainsi la mort ne sera plus un problème", a prédit Ian Pearson, chef de l'unité de futurologie de British Telecom (BT), cité dimanche par l'hebdomadaire The Observer.

La technique, a-t-il estimé, sera d'un coût tel qu'elle restera réservée aux riches pendant encore un vingtaine d'année. "Si vous êtes pauvre, il vous faudra sans doute attendre 2075 ou 2080 pour que cela devienne une affaire routinière".

Le futurologue s'appuie pour faire ses prédictions sur la rapidité des progrès en matière de technologie de l'information, citant comme exemple la nouvelle console de jeu du constructeur japonais Sony, dont la puissance, 35 fois plus importante que celle du modèle précédent, représente "un pour cent d'un cerveau humain".

Une telle réalisation, pouvoir charger le contenu d'un cerveau humain dans un ordinateur, qui relève pour l'instant de la science-fiction, ne sera possible que si l'on parvient à doter les ordinateurs d'une "conscience" afin qu'ils soient capables d'émotions, a-t-il fait valoir.

"Tout le monde n'est pas d'accord, mais ma conclusion est qu'il sera possible de créer un ordinateur doté de conscience, avec une intelligence de niveau surhumain, avant 2020", a-t-il pronostiqué, selon le journal.

Le résultat en serait, selon lui, de doter ces machines du pouvoir d'émotion, avec des applications possibles notamment dans l'aviation en faisant que les ordinateurs de bord soient encore plus terrifiés que les passagers à la perspective d'un crash, ce qui les contraindrait à tout faire pour mener leur avion à bon port.

BIONIQUE

Greffe réussie d'un bras bionique connecté au cerveau

18.09.2006


(AFP) Une jeune femme américaine, Claudia Mitchell, a été équipée d'un bras bionique qui lui permet de contrôler sa prothèse juste par la pensée et de "sentir" son bras. Elle peut aussi percevoir la chaleur ou une poignée de mains.

Son bras bionique est contrôlé par des nerfs qui ont été reroutés vers des muscles sains sur ses pectoraux. Cette nouvelle innervation de cette région du corps lui permet d'envoyer des signaux au bras robotique via des électrodes qui répondent aux impusions de son cerveau.

Depuis les débuts du bras bionique en 2002, les tentatives pour innerver des muscles ont été réalisées sur six amputés mais seulement un d'entre eux est parvenu à contrôler la prothèse par la pensée avec un reroutage de ses nerfs.

Jesse Sullivan, un ancien joueur de football qui a perdu ses deux bras, a été le premier à se prêter à cette expérience en 2005.

C'est en lisant un article à propos du cas Sullivan dans un magazine de vulgarisation scientifique peu après son accident, que Claudia Mitchell a contacté l'institut de Chicago pour leur demander si elle pouvait tenter l'expérience elle aussi.

Elle a subi l'opération à l'institut de Chicago et a passé un an à apprendre à contrôler sa prothèse avec laquelle elle peut désormais peler une orange.

PROCRÉATION ARTIFICIELLE

Des spermatozoïdes et des ovules artificiels envisagés dans 10 ans

20.06.2005


(AFP) Des spermatozoïdes et des ovules "artificiels" pourraient être produits d'ici une dizaine d'années, selon des recherches menées par des chercheurs britanniques et qui pourrait à terme révolutionner complètement la notion même de parenté classique.

Les professeurs Behrouz Aflatoonian et Harry Moore de l'université de Sheffield, dans le centre de l'Angleterre, ont en effet annoncé qu'il serait possible d'envisager la production de cellules souches germinales (des cellules reproductrices à l'origine des spermatozoïdes ou des ovules) à partir de cellules souches embryonnaires. Une fois ces cellules souches germinales obtenues, il ne resterait plus qu'à les implanter dans les testicules de l'homme ou l'ovaire de la femme, un environnement où les conditions hormonales seraient favorables au développement final des spermatozoïdes et ovules recherchés.

"Nous sommes à encore 10 ans d'une mise en pratique clinicienne, nous avons encore beaucoup de travail à faire et nous devons prouver que cette technique est sans risque", a cependant reconnu le professeur Moore.

Des études précédentes sur des souris signées aux Etats-Unis et au Japon avaient déjà permis de démontrer la possibilité de produire des cellules souches germinales à partir de cellules souches embryonnaires. Et l'équipe du professeur Hans Scholer, à l'université de Pennsylvanie, avait même réussi à produire des embryons de souris à partir de sperme "artificiel" généré de cette façon.

Selon Anna Smajdor, chargée des questions éthiques au sein du Imperial College, une célèbre université londonienne, cette découverte "ouvre la voie à de nouveaux défis", et par exemple "la fertilité des femmes ne serait plus limitée par la ménopause".

Mais les implications des travaux effectués au sein du Centre sur les cellules souches de l'université de Sheffield sont plus incroyables encore. "Cette technique permettant de produire des oeufs à partir de cellules souches germinales masculines, des couples homosexuels pourraient avoir un enfant qui leur soit soit génétiquement lié à tous les deux", estime Anna Smajdor. "De même, un homme pourrait seul être à l'origine d'un enfant à partir de son sperme et d'un oeuf qu'il aurait produit lui même, via cette technique", a-t-elle commenté, estimant que cela posait "de nouvelles questions sur la façon dont nous définissons la parenté".

Le professeur Moore, prudent, a refusé de s'engager avec certitude sur le fait qu'une cellule souche germinale obtenue à partir d'un homme puisse dériver et devenir un oeuf. De même il a totalement réfuté l'accusation selon laquelle cette technique reviendrait à contourner l'interdiction du clonage reproductif.

TÉLÉPATHIE ARTIFICIELLE

Japon: un appareil permet aux grands paralysés de "parler avec la pensée"

27.09.2005




Le chercheur d'Hitachi, Kuniaki Ozawa, fait la démonstration de son appareil baptisé "Kokoro-gatari"
(AFP) Des chercheurs japonais ont inventé un appareil qui permet aux personnes atteintes de paralysie musculaire totale de dire "oui" ou "non" grâce à une analyse des flux sanguins dans le cerveau mesurés par un bandeau placé sur la tête. Si le patient veut dire oui, il doit stimuler sa pensée par exemple en effectuant un calcul ou en chantant mentalement une chanson, ce qui enverra un flux supplémentaire de sang dans son lobe frontal. A l'inverse, pour dire non, le malade doit se détendre complètement pour laisser le flux de sang inchangé. L'appareil donne une réponse à 80% correcte dans les 36 secondes.

Cet appareil baptisé "Kokoro-gatari" ("parler avec la pensée") a été développé conjointement par Hitachi, Mechatronix, et l'Association japonaise des malades de la sclérose latérale amyotrophique (la maladie dont souffre l'astrophysicien Stephen Hawking).

Les personnes atteintes de cette grave maladie neuro-dégénérative finissent par ne plus pouvoir parler ni effectuer le moindre mouvement, y compris cligner des yeux, mais continuent à penser normalement.

"Parler avec la pensée" devrait être commercialisé au Japon vers la fin 2005 au prix de 470.000 yens (3.500 euros).

LECTURE DES PENSÉES

Plus rien à soi

08.09.2005


(Courrier International) Attention, on lira bientôt dans vos pensées. Des scientifiques américains ont réussi à repérer un extrait du film "le bon, la brute et le truand" dans l'activité cérébrale d'une dizaine de personnes. "Nous avons pu distinguer une scène d'une autre", se félicite le neurochirurgien Itzhak Fried de l'université de californie.

UFOLOGIE

"Premières rencontres ufologiques européennes" dans la Marne

14.10.2005


(AFP) Quelque 200 spécialistes des OVNI se sont réunis du 14 au 16 octobre à Châlons-en-Champagne pour les "Premières rencontres ufologiques européennes", un événement présenté par ses organisateurs comme "unique au monde par son ampleur".

Plusieurs milliers de visiteurs sont attendus durant trois jours au parc des expositions de Châlons, transformé en centre d'information sur les objets volants non identifiés et les soucoupes volantes.

Egalement présents, environ 200 scientifiques, auteurs et enquêteurs de toute l'Europe vont décrire pendant trois jours leurs expériences paranormales, à l'occasion des Premières rencontres ufologiques européennes.

Ovnis et mutilations de bétail en Argentine, impact sur notre civilisation en cas de contact extra-terrestre, propriétés physiques et propulsion des ovnis: les thèmes des différentes conférences, proposées gratuitement au grand public, illustrent la variété des recherches dans ce domaine.

Parmi les personnalités attendues: l'Américain Budd Hopkins, spécialiste des enlèvements d'humains par les ovnis, le Pr Yves Lignon de l'université de Toulouse et le commandant Jean-Gabriel Greslé, ancien pilote de chasse. Le commandant Gresle raconte avoir "rencontré des objets bizarres dans le ciel" quand il exerçait son métier. Il est, en quelques années, devenu un spécialiste incontournable des ovnis.

Selon M. Lebat, la manifestation revêtira "un caractère scientifique": "les plus grands spécialistes européens du phénomène" doivent se réunir lors d'un colloque privé et publier à son issue "un communiqué de haute importance sur les dernières évolutions de la recherche".

EXTRA-TERRESTRES

Signal extra-terrestre à Arecibo ?

26.04.2005


(telesatellite.com) La plus grande parabole du monde, située en Amérique du sud (à Puerto Rico ) a reçu à 3 reprises un mystérieux signal radio, baptisé SHGb02+14a, qui pourrait bien être une borne de signalement extraterrestre. Ce signal extraterrestre a pu être détecté grâce au projet SETI@home (Search for Extraterrestrial Intelligence) qui utilise la puissance de calcul des ordinateurs personnels au travers d'un programme d'économiseur d'écran. Une spécialiste de SETI a cependdant précisé que le signal n'était pas stable et qu'il n'avait pas duré assez longtemps pour pousser les analyses.

HASARDS

Deux frères meurent dans deux accidents distincts
à quelques minutes d'intervalle

07.12.2005


(AP) Un père de famille du Kentucky a perdu ses deux fils dans deux accidents de la route distincts, à quelques kilomètres de distance, et en 15 minutes.

L'aîné, Rory McDowell, 23 ans, a perdu le contrôle de son véhicule, une camionnette "pickup", à la sortie d'un virage avant de heurter un arbre, peu avant 1h30 du matin, selon les autorités.

Environ 15 minutes plus tard, le véhicule de son frère Cory, 21 ans, a lui-aussi quitté la chaussée sur une route rurale, est parti en tête-à-queue et a pris feu après avoir heurté un arbre.

Les deux accidents ont eu lieu à quelques kilomètres de la maison que les deux jeunes hommes partageaient avec leur père dans le comté de Warren, dans le sud du Kentucky.

Andy McDowell, le père adjoint du shérif du comté, a d'abord appris l'accident de Rory. Alors qu'on l'emmenait sur les lieux du drame, il est passé devant les débris de la voiture de Cory, sans savoir encore que son fils avait été tué à cet endroit.

"Prenez l'enfer le plus inimaginable qu'un parent puisse vivre et multipliez le par deux", a déclaré le coroner adjoint du comté de Warren, Dwayne Laurence.

Le père a expliqué aux autorités qu'il avait eu une conversation avec son fils Rory sur son téléphone portable à peu près au moment de son accident. Il a affirmé qu'il avait peut-être joué un rôle dans le drame, tout comme la vitesse excessive à laquelle roulait son fils sur cette route étroite.

UNIVERS VIRTUEL

Des savants s'interrogent:
et si l'univers n'était qu'un monde virtuel?

24.11.2004


(AFP) La vie sur la Terre et tout l'univers pourraient n'être qu'une simulation informatique gigantesque, un rêve de super-ordinateur. C'est l'hypothèse imaginée par deux scientifiques britanniques renommés, le physicien Martin Rees et le mathématicien John Barrow.

La question de l'existence réelle du monde, posée par les penseurs de toutes les époques, est renouvelée selon eux par les progrès fantastiques et continuels de l'informatique. "Il y a quelques décennies, les ordinateurs n'étaient capables de reproduire que des schémas très simples, explique à l'AFP Martin Rees. Ils peuvent maintenant créer des mondes virtuels avec de nombreux détails". "A terme, observe-t-il, on pourrait imaginer des ordinateurs qui seront capables de simuler des mondes peut-être aussi compliqués que celui dans lequel nous pensons vivre".

Ce n'est qu'une théorie, ajoute Sir Martin, l'un des cosmologues vedettes de l'université de Cambridge. Mais "elle doit nous conduire à nous demander si nous-mêmes pourrions nous trouver dans une telle simulation".

L'univers, dans ce cas, ne serait pas un tout mais une partie d'un ensemble que Martin Rees et John Barrow appellent des "multivers".

Mais John Barrow ne s'appuie pas que sur l'informatique pour envisager que nous vivons peut-être dans "un univers simulé".

Le plus troublant, selon lui, est l'équilibre infiniment subtil des conditions naturelles rendant la vie possible sur Terre. Un équilibre, suggère le chercheur, qui pourrait même s'avérer trop délicat pour se perpétuer sans que "de légers changements" lui soient apportés de temps à autre.

 


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