Les prisons secrètes américaines - Archives


EMPIRE US

La CIA gérerait des prisons secrètes à l'étranger

02.11.2005




Bush et Porter Goss (directeur de la CIA)
dans le hall de l'Agence

(Reuters) La CIA gère un réseau de prisons secrètes à l'étranger, dans lesquelles des personnes soupçonnées de terrorisme sont détenues et interrogées sans la moindre assistance juridique, rapporte le Washington Post.

Ces centres de détention se trouvent dans huit pays, dont l'un au moins est situé en Europe de l'Est, ajoute le Washington Post, citant des responsables américains et étrangers ayant connaissance de ce réseau. La Thaïlande et l'Afghanistan font partie des pays abritant ces prisons, d'après le Post, ce que Bangkok a démenti.

L'existence et l'emplacement de ces prisons ne sont connus que par une poignée de responsables aux Etats-Unis et par le chef d'Etat et quelques responsables du renseignement des pays concernés.

La CIA n'a pas reconnu l'existence de ce réseau, conçu après les attentats du 11 septembre 2001, précise le Post, et l'agence américaine du renseignement, sollicitée pour une réaction, n'a pas répondu dans l'immédiat.

Ces prisons sont désignées par le terme "sites noirs" dans les documents secrets américains et les autorités veillent à ne pas divulguer d'informations sur l'identité de ces détenus, sur leurs interrogatoires et sur la durée de leur détention, poursuit le Wahsington Post.

Une trentaine de responsables présumés d'Al Qaïda sont internés dans ces "sites noirs" tandis que plus de 70 autres, considérés comme secondaires, ont été remis à des services de renseignement étrangers.

Les prisonniers sont coupés du reste du monde, ne disposent d'aucun statut juridique et personne n'est autorisé à leur parler ni même à les voir en dehors des agents de la CIA.

Citant des responsables passés et actuels des services de renseignement et des dirigeants américains, le Washington Post explique que ces prisons ont été installées à l'étranger en raison du caractère illégal aux Etats-Unis de telles détentions. Ce réseau de détention secret créé il y a près de quatre ans est un élément-clé de la guerre non conventionnelle des services secrets américains contre le terrorisme, souligne le "Post".

Le journal précise qu'il ne cite pas les pays d'Europe de l'Est concernés à la demande des responsables américains. Ces derniers redoutent qu'une telle révélation expose ces pays à d'éventuelles représailles et nuise aux efforts des services secrets américains.

Rappelons que cela fait un an que les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent l'existence de "prisonniers fantômes" détenus dans des lieux inconnus. En juin 2005, Amnesty International avait accusé les Etats-Unis d'avoir établi un "archipel" de prisons, souvent secrètes, à travers le monde.

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Révélations supplémentaires de Human Right Watch

03.11.2005


(Reuters) Alors que le Washington Post s'était abstenu de citer les pays d'Europe de l'Est accueillant des "sites noirs", l'organisation humanitaire Human Rights Watch a été plus précise en désignant la Pologne et la Roumanie, proches alliés des Etats-Unis en Europe centrale.

Selon Caroll Bogert, de l'organisation de défense des droits de l'homme basée à New York, ces conclusions se fondent notamment sur des enregistrements de plans de vol. Ainsi, un Boeing 737 a effectué des rotations entre l'Afghanistan et des pays du Moyen-Orient et l'Europe de l'Est. Human Rights Watch évoque plus particulièrement une liaison effectuée entre Kaboul et le nord-est de la Pologne le 22 septembre 2003, c'est-à-dire, poursuit Bogert, le mois où "nous savons que plusieurs prisonniers qui étaient détenus par la CIA en Afghanistan ont été transférés hors d'Afghanistan". Le lendemain, ajoute-t-elle, le même appareil a atterri sur une base militaire roumaine dont la piste avait été fermée au public et aux médias.


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Jimmy Carter dénnonce un changement radical des "valeurs morales" des Etats-Unis

03.11.2005


(Reuters/AFP) Interrogé à propos de l'affaire des prisons secrètes américaines, l'ancien président américain Jimmy Carter a accusé l'administration du Bush de saper les références morales sur lesquelles se fonde la politique étrangère des Etats-Unis depuis des décennies. "Au cours des cinq dernières années, il y a eu un changement profond et radical dans les mesures ou dans les valeurs morales de notre pays", a-t-il dénoncé.

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La CICR veut avoir accès aux détenus des prisons secrètes

03.11.2005


(Reuters) Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a demandé à avoir accès aux terroristes présumés qui seraient détenus dans un réseau de prisons secrètes mis en place par la CIA.

"Nous sommes préoccupés par le sort d'un nombre indéterminé de personnes capturées dans le cadre de la soi-disant guerre globale contre le terrorisme et détenues dans des lieux non identifiés", a déclaré à Reuters la porte-parole du CICR, Antonella Notari.

"Nous avons demandé aux autorités américaines de nous informer sur la détention de ces personnes et d'autoriser l'accès aux délégués du CICR aux personnes détenues dans des lieux tenus secrets.
(...) L'accès aux détenus est une priorité humanitaire importante pour le CICR et une suite logique à notre travail actuel en Afghanistan, en Irak et à Guantanamo", a-t-elle ajouté.

Toujours d'après le Washington Post, l'existence et l'emplacement de ces prisons n'étaient connus que par une poignée de responsables aux Etats-Unis et par le chef d'Etat et quelques responsables du renseignement des pays concernés.

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Les pays d'Europe de l'Est démentent héberger des prisons secrètes de la CIA

03.11.2005


(AFP) Plusieurs pays d'Europe de l'Est, en particulier la Pologne et la Roumanie, ont démenti l'existence sur leur territoire de prisons secrètes où, selon le Washington Post, la CIA détiendrait des terroristes présumés. Le quotidien évoque l'existence de "sites noirs" dans huit pays, dont la Thaïlande, l'Afghanistan et "plusieurs pays démocratiques d'Europe de l'Est" dont le journal n'a pas dévoilé les noms.

L'organisation américaine de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a précisé qu'elle soupçonnait la Pologne et la Roumanie d'héberger des prisons clandestines.

La plupart des pays ex-communistes d'Europe de l'Est, et en particulier la Pologne, sont de fidèles alliés de George W. Bush depuis le début de la guerre en Irak.

Plusieurs responsables polonais se sont empressés d'affirmer que leur pays n'avait jamais été contacté par les Etats-unis dans cette affaire. "Je ne sais rien à ce sujet", a déclaré à la presse le ministre polonais de l'Intérieur Ludwik Dorn. "Nous ne détenons pas de terroristes et nous ne les interrogeons pas", a également déclaré Jerzy Szmajdzinski, qministre de la Défense de 2001 jusqu'àu récent changement de gouvernement le 31 octobre 2005. "J'ai l'impression que cette affaire ne concerne pas la Pologne", a également déclaré Adam Rotfeld, ministre des Affaires étrangères de l'ancien gouvernement. Il a, en outre, affirmé de n'avoir jamais entendu parler d'une proposition américaine d'installer des prisons secrètes en Pologne.

Le son de cloche est légèrement différent chez le ministre tchèque de l'Intérieur, Frantisek Bublan. Il a reconnu que les Etats-Unis avaient adressé une requête à Prague en vue d'installer en République tchèque un centre de détention pour des prisonniers de la base de Guantanamo, tout en soulignant que son gouvernement l'avait rejetée.

A Bucarest, le Premier ministre roumain Calin Tariceanu a démenti l'existence de "sites noirs" sur le territoire de son pays. "Il n'y a pas de bases de la CIA en Roumanie", a-t-il assuré. La Hongrie a également démenti avoir jamais été contactée par les Etats-Unis et la Slovaquie a affirmé n'abriter aucune prison de ce type. Enfin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères bulgare a affirmé que "la Bulgarie n'a jamais eu de bases de la CIA, ni de détenus étrangers liés à Al-Qaïda.
(...) Des négociations ont eu lieu il y a un mois à peu près. Les Américains ont fait des efforts pour installer ici quelque chose de ce genre, mais ils n'ont pas réussi".

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Les soupçons s'étendent sur les prisons secrètes de la CIA

16.11.2005




"Dieu au secours" écrit sur la porte d'une cellule de la prison d'Abou Ghraib en 2003
(AFP) Suède, Hongrie, Espagne, Maroc, Norvège, Italie, Roumanie, Pologne, Allemagne: enquêtes et demandes d'explications s'accumulent sur l'utilisation présumée par la CIA de plusieurs pays pour le transport, la détention illégale et la torture de présumés terroristes islamistes.

La Norvège, la Suède, le Maroc et l'Espagne sont les derniers en date des pays concernés par ces allégations.

Le gouvernement norvégien a annoncé mercredi "une réunion avec l'ambassadeur américain pour déterminer les circonstances" de l'atterrissage à Oslo le 20 juillet d'un avion qui selon les médias locaux a été utilisé par la CIA pour convoyer des prisonniers islamistes.

En Suède, au moins deux avions-prison de la CIA se sont posés en 2005 et 2002, selon l'agence de presse suédoise TT. L'un de ces avions se serait rendu plusieurs fois à la base américaine de Guantanamo, à Cuba. Le gouvernement suédois a demandé "une information complète" aux autorités de l'aviation civile.

Au Maroc, Le Journal hebdomadaire a affirmé, citant un ex-agent de la DST marocaine, que ce pays avait participé directement à un programme de sous-traitance de la torture mis en place par la CIA et que des appareils affrétés par l'agence américaine avaient effectué au moins 10 déplacements au Maroc de décembre 2002 à février 2005.



L'aéroport de Palma de Majorque, où des avions-prisons de la CIA auraient fait escale
En Espagne, 4 avions utilisés par la CIA pour transporter des prisonniers vers des prisons secrètes ont fait au moins 10 escales à Palma de Majorque (Baléares), entre le 22 janvier 2004 et le 17 janvier 2005, selon le quotidien El Pais, citant un rapport de la garde civile. Le ministre de l'Intérieur, José Antonio Alonso, a fait état d'une enquête de la justice espagnole sur ces potentiels "faits gravissimes", qui pourraient aussi concerner les Canaries.

Aux Etats-Unis, l'affaire commence aussi à faire des vagues. Le Sénat a exigé que le chef du renseignement l'informe précisément sur les prisons secrètes gérées par la CIA, où qu'elles se trouvent, tandis que la CIA a demandé au département de la Justice d'enquêter sur "les fuites d'informations sur les prisons".

Il semble également que la CIA pratique aussi l'enlèvement de suspects sur le sol de pays étrangers. En Allemagne, une enquête est en cours sur l'enlèvement en février 2003 en Italie par des agents de la CIA d'Abou Omar, un ex-imam qui aurait transité par la base américaine de Ramstein (sud-ouest de l'Allemagne) pour être conduit en Egypte.

En Italie, le Parquet de Milan a demandé l'extradition de 22 agents de la CIA soupçonnés d'avoir participé à l'enlèvement d'Abou Omar, qui faisait l'objet d'une enquête anti-terroriste en Italie. Le gouvernement italien a exigé "le plein respect de la souveraineté de l'Italie".

Le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Manfred Nowak, a appelé l'Union Européenne et le Conseil de l'Europe à "mener des enquêtes de haut niveau", une demande à laquelle le Conseil de l'Europe a répondu favorablement.

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Deux prisonniers yéménites détenus dans une prison clandestine américaine pendant 18 mois

04.08.2005


(AP) Deux Yéménites affirment avoir été détenus à l'isolement dans une prison secrète et souterraine américaine, dans un pays inconnu, interrogés par des hommes masqués pendant plus de 18 mois sans être inculpés, et sans avoir de contact avec le monde extérieur, selon un rapport d'Amnesty International.

Selon Amnesty International et des avocats défenseurs des droits de l'homme, ce rapport donne la confirmation que les Etats-Unis ont emprisonné des "détenus secrets" dans leur guerre contre le terrorisme.

"Nous craignons que ce que nous avons entendu de ces deux hommes soit juste une petite partie du tableau global des détentions secrètes américaines dans le monde entier, a déclaré Sharon Critoph, une enquêteuse d'Amnesty International qui a interrogé les deux hommes au Yémen.

"Ces hommes ont été dépouillés de leur dignité, parfois battus, on leur a craché dessus, on les a empêché de dormir, menacés d'abus sexuels et de torture à l'électricité", a décrit William Schulz, directeur d'Amnesty International aux Etats-Unis.

Les Etats-Unis nient l'existence de lieux de détentions clandestins, et affirment qu'ils détiennent les terroristes présumés sur la base de Guantanamo, en Irak, ou en Afghanistan. En juin, des dirigeants américains avaient également réfuté une suggestion de l'expert spécial sur la torture de l'ONU, Manfred Nowak, selon lequel des zones de détentions non officielles pourraient inclure des navires de guerre américains croisant dans les eaux internationales.

TORTURES AMÉRICAINES

La CIA interroge des agents d'Al-Qaïda dans un centre secret en Jordanie, selon un quotidien israélien

13.10.2004


(AP) La CIA interroge de hauts membres opérationnels du réseau terroriste Al-Qaïda dans un centre de détention secret en Jordanie, selon le quotidien israélien "Haaretz", qui cite des sources au sein de services de renseignements internationaux.

La veille, l'association de défense des droits de l'Homme basée aux Etats-Unis, Human Rights Watch, avait rapporté qu'au moins 11 membres présumés d'al-Qaida ont "disparu" alors qu'ils étaient détenus par les Américains, et affirmé que certains auraient été torturés dans des endroits tenus secrets.

"Haaretz" explique que la détention des suspects en dehors du territoire américain permet aux enquêteurs de la CIA d'appliquer des méthodes proscrites par la législation américaine. Selon "Haaretz", la localisation exacte du centre de détention en Jordanie n'est pas connue, mais les prisonniers d'Al-Qaïda seraient détenus dans une installation appartenant aux services secrets jordaniens ou une base militaire secrète.

Les services de sécurité jordaniens ont démenti les affirmations de "Haaretz", jugées sans fondement.

TORTURES US

"Dark prison", le plus sinistre centre de tortures américain
en Afghanistan  

19.12.2005




Photo satellite d'une prison secrète américaine en Afghanistan
(Reuters) L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch affirme que jusqu'en 2004, les Etats-Unis maintenaient en Afghanistan une prison secrète où des détenus soupçonnés de terrorisme ont été soumis à la torture et à d'autres mauvais traitements.

Selon Human Rights Watch, 8 prisonniers maintenant détenus dans la base américaine de Guantanamo, à Cuba, ont dit à leurs avocats qu'ils avaient été arrêtés séparément dans des pays d'Asie et du Proche-Orient, avant d'être amenés dans une prison proche de Kaboul.

Les prisonniers étaient enchaînés aux murs, maintenus dans l'obscurité totale pendant des semaines, privés de sommeil, d'eau et de nourriture pendant plusieurs jours de suite, soumis à la diffusion de musiques assourdissantes et frappés pendant les interrogatoires par des agents américains.

L'installation, que les détenus surnommaient "the dark prison" (la "prison sombre", du fait qu'ils y étaient maintenus dans l'obscurité) aurait été fermée après le transfert fin 2004 de plusieurs détenus dans un autre site militaire de détention en Afghanistan, à proximité de Bagram.

HRW estime que ces témoignages sont suffisamment crédibles pour justifier une enquête officielle.

Le jour même de ces révélations, le vice-président Dick Cheney niait dans un entretien télévisé que les Etats-Unis pratiquent la torture. "Je peux dire que nous sommes en cohérence avec les engagements des Etats-Unis de ne pas pratiquer la torture, et nous ne la pratiquons pas" a dit M. Cheney dans un entretien diffusé sur la chaîne ABC News.

M. Cheney ne répondait pas à une question portant directement sur le rapport de Human Rights Watch, mais sur une nouvelle loi anti-torture présentée au Congrès américain, et à laquelle Dick Cheney s'est vigoureusement opposé, se rendant en personne au Congrès pour demander aux sénateur le droit pour la CIA de torturer.

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Une association britannique de défense des droits civiques demande l'ouverture d'une enquête sur des vols secrets de la CIA

30.09.2005


(AP) L'association britannique de défense des droits civiques Liberty a demandé aux chefs de 11 forces de police l'ouverture d'une enquête sur des vols secrets de la CIA qui auraient atterri en Grande-Bretagne. L'organisation a avertit qu'elle engagerait des poursuites en l'absence de réponse de leur part dans les 14 jours.

Liberty a également écrit au ministre des Affaires étrangères Jack Straw en lui demandant d'obtenir l'assurance des Etats-Unis que la CIA n'utilise pas secrètement d'aéroport britanniques pour transporter ses prisonniers.

Selon le quotidien The Guardian, des avions-prisons de la CIA auraient survolé ou fait escale sur le territoire britannique plus de 210 fois depuis le 11 septembre 2001.

Shami Chakrabarti, directrice de Liberty, a évoqué la possibilité que des "crimes graves" aient eu lieu "sur le sol britannique".

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Les députés européens demandent une enquête sur les prisons secrètes de la CIA

15.11.2005


(AP) Les députés européens ont demandé à la Commission européenne d'ouvrir une enquête sur les informations du "Washington Post" selon lesquelles la CIA aurait mis en place des prisons secrètes dans l'est de l'Europe.

Le 3 novembre, la Commission a annoncé qu'elle mènerait des investigations informelles, et que les gouvernements des 25 Etats membres, tout comme les candidats à l'adhésion (Roumanie, Bulgarie, Croatie et Turquie) seraient interrogés sur ces accusations. "L'existence de prisons secrètes ne me semble pas compatible avec la Charte des droits fondamentaux de l'UE", avait alors déclaré Friso Roscam Abbing, porte-parole du commissaire à la Justice

Le commissaire européen à la Justice et aux affaires intérieures, l'Italien Franco Frattini a été plus flou en estimant que la présence de prisons secrètes de la CIA sur le territoire de l'Union européenne constituerait une violation des traités, mais selon lui, c'est aux gouvernements nationaux qu'il revient d'enquêter sur cette affaire, la Commission européenne n'étant pas mandatée pour cela, malgré les demandes en ce sens du Parlement européen.

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Le Conseil de l'Europe va enquêter sur les prisons secrètes
de la CIA

23.11.2005


(AFP) Le secrétaire général du Conseil de l'Europe Terry Davis (en photo) a ouvert une enquête concernant l'appui dont auraient bénéficié les services secrets américains auprès de certains pays européens pour détenir secrètement des personnes soupçonnées de terrorisme.

"Etant donné la gravité de ces allégations, le Conseil de l'Europe ne peut se contenter de déclarations politiques et de demandes de renseignement. J'ai donc décidé d'utiliser les pouvoirs que me confère l'article 52 de la Convention européenne des droits de l'homme et de demander des explications aux 45 gouvernements des hautes parties contractantes", indique Terry Davis dans un communiqué publié à Strasbourg.

Dans une lettre datée du 21 novembre, les 45 Etats ont été invités à fournir d'ici trois mois des informations sur les garanties offertes par leur législation concernant d'éventuelles détentions illégales ou le contrôle d'actes commis sur leur sol par des agents d'un pays étranger.

Si le Conseil de l'Europe ne dispose pas de réels moyens, "le but est de faire savoir qu'il y a de nombreuses forces sur ce continent qui ne sont pas d'accord que l'Europe soit usée et abusée de cette façon", a expliqué à l'Associated Press Dick Marty, président de la commission des questions juridiques et des droits de l'Homme de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Pour lui, "il ne s'agit pas de mettre en discussion la lutte contre le terrorisme, il ne s'agit pas de l'affaiblir", mais "si nous avons recours à des moyens illicites, je crois que nous faisons le jeu des terroristes".

Dick Marty précise que pour l'heure, il n'existe pas de "preuves" mais des "indices". "Il y a quand même des faits assez troublants, il y a des mouvements d'avion suspects pour lesquels on a aucune explication claire, et dans différents pays, les gouvernements sont très mal à l'aise pour donner des explications sur ces vols".

Dick Marty a ainsi demandé à Eurocontrol (Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne) des précisions sur 31 vols suspects dont la liste a été communiquée par Human Rights Watch. M. Marty a également reçu de HRW des informations sur des vols suspects, utilisant fréquemment certains aéroports comme celui de Palma de Majorque -qui a suscité l'ouverture d'une enquête en Espagne-, Larnaca à Chypre et Shannon en Irlande. Il a aussi recueilli une liste de traversées et d'atterrissages de tels avions en Suisse.

Dans sa note, Dick Marty indique avoir contacté le centre satellitaire de l'Union Européenne pour obtenir des images de sites en Pologne et en Roumanie qui pourraient abriter des possibles centres secrets de détention de la CIA. D'après HRW, il s'agit de la base aérienne militaire de Kogalniceanu (Roumanie) et de l'aéroport Szczytno-Szymany (Pologne).

En Allemagne et en Italie la justice a ouvert des enquêtes sur des "enlèvements" de personnes transférées ensuite à Guantanamo. En Italie, des mandats d'arrêt ont été lancés contre des agents de la CIA après l'enlèvement d'un imam, Abou Omar, à Milan en février 2003.

Les autorités norvégiennes, suédoises et suisses ont également demandé des informations sur l'atterrissage sur leurs aéroports nationaux d'avions qui auraient été utilisés pour des transferts supposés extrémistes.

Le Conseil de l'Europe compte 46 Etats membres qui ont tous ratifié la Convention européenne des droits de l'homme (à l'exception de Monaco).

Cette Convention stipule dans son article 52 que toute partie à la convention "fournira, sur demande du secrétaire général du Conseil de l'Europe, les explications requises sur la manière dont son droit interne assure l'application effective de toutes les dispositions de cette convention".

C'est seulement la huitième fois que l'article 52 de la Convention européenne des droits de l'homme est mis en oeuvre, depuis son entrée en vigueur en 1953.

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Prisons secrètes de la CIA: Londres va demander des explications à Washington

22.11.2005


(AFP) La Grande-Bretagne, qui occupe la présidence tournante de l'Union européenne, a accepté d'écrire aux Etats-Unis au nom de l'Union Européenne pour demander des éclaircissements sur l'affaire des prisons secrètes présumées de la CIA en Europe de l'Est.

Plusieurs pays dont la Finlande et les Pays-Bas ont sollicité l'intervention de Londres lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

L'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a d'ores et déjà ouvert une enquête sur les prisons secrètes de la CIA en Europe de l'Est.

D'autres pays européens examinent des informations selon lesquelles des vols secrets de la CIA se seraient posés sur leur sol alors qu'ils transportaient des prisonniers. Plusieurs avions auraient ainsi effectué plusieurs dizaines d'escales sur les aéroports espagnols de Palma de Majorque aux Baléares, ainsi qu'aux Canaries.

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Plus de 430 vols secrets de la CIA en Allemagne

03.12.2005


(AFP) Plus de 430 vols secrets de la CIA transportant des prisonniers soupçonnés de terrorisme sont passés par l'Allemagne qui dispose aujourd'hui d'une "liste détaillée" , affirme l'hebdomadaire "Der Spiegel".

Il s'agit à la fois de "mouvements" d'avions des services secrets américains dans l'espace aérien allemand et d'atterrissages sur des aéroports situés en Allemagne. Deux avions de la CIA ont traversé l'espace aérien allemand ou ont atterri dans des aéroports situés en Allemagne en 2002 et en 2003, à respectivement 137 et 146 reprises, essentiellement à Francfort, Berlin et sur la base américaine de Ramstein.

La liste du "Spiegel" a été fournie par l'Office pour la Sécurité de la navigation aérienne allemande, qui a répondu à une demande adressée par le groupe parlementaire du Parti de gauche d'Oskar Lafontaine.

Selon l'organisation Amnesty International, les autorités allemandes auraient été informées des vols de la CIA sur son territoire. Une affirmation contestée par Wolfgang Bosbach, un dirigeant de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), parti de la chancelière Angela Merkel. Si les autorités allemandes avaient été informées, ce serait une "atteinte grave" à la Convention européenne des droits de l'Homme, a-t-il dit.

Toujours selon "Der Spiegel", le gouvernement craint en fait que cette affaire ne débouche sur un débat de fond sur l'utilisation de l'espace aérien allemand par les Etats-Unis pour la guerre en Irak et sur le stationnement de troupes américaines en Allemagne.

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Deux avions-prisons de la CIA ont fait escale en France

02.12.2005


(AP) "Au moins deux jet privé de la CIA ont fait escale en France", à Brest en 2002 et au Bourget en juillet 2005, affirme vendredi "Le Figaro", complétant des informations publiées plus tôt dans la presse anglo-saxonne.

Le premier vol date du 31 mars 2002 et concernerait un jet privé (un biréacteur Learjet) venu d'Islande qui a fait escale sur l'aéroport de Brest-Guipavas avant de poursuivre sa route vers Rome.

L'autre vol connu serait celui d'un autre petit appareil privé (un Gulfstream III) arrivé au Bourget, au nord de Paris, le 20 juillet 2005 en provenance d'Oslo. Cet avion, immatriculé N50BH s'est posé par ailleurs 10 fois au Canada et 6 fois à Guantanamo.

Interrogé sur ces deux vols présumés, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattei, s'est borné à indiquer que le Quai d'Orsay était "en train de vérifier ces informations avec l'aviation civile". Il a estimé qu'il était "tout à fait possible qu'il y ait eu des vols".

La veille, son collègue du ministère de la Défense, Jean-François Bureau, avait déclaré: "Nous n'avons pas, à ma connaissance, de faits qui corroborent" l'arrivée en France de vols de la CIA.

Plusieurs journaux britanniques et américains ont affirmé ces derniers jours que des avions de la CIA s'étaient posés à 300 reprises sur des aéroports américains, "de manière anonyme" depuis 2001.

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Washington finit par reconnaître qu'il faudra s'expliquer sur l'affaire des prisons secrètes de la CIA

30.11.2005


(AFP) L'administration américaine a reconnu pour la première fois, qu'elle devrait répondre aux interrogations "légitimes" du public européen sur les activités de la CIA en Europe, après des semaines de silence officiel.

"Ce sont des questions qui sont certainement légitimes et qui sont posées par la presse.
(...) Et nous ferons de notre mieux pour y répondre", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack.

Ce changement d'attitude intervient après une rencontre à Washington entre Condoleezza Rice et le nouveau ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

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Condoleezza Rice défend les pratiques de la CIA

05.12.2005


(AFP) La chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice est restée ferme sur les activités controversées de la CIA en Europe, invitant ses alliés à faire les "choix difficiles" indispensables pour lutter contre le terrorisme, avant son départ pour sa tournée en Europe.

La secrétaire d'Etat a refusé de confirmer ou d'infirmer les informations faisant état de prisons secrètes en Europe, arguant du fait qu'elles correspondaient à des "informations classées".

Sans mentionner spécifiquement les vols secrets de la CIA et les interrogatoires de suspects dans des prisons clandestines, Mme Rice a affirmé: "Avant la prochaine attaque, nous devrions tous considérer les choix difficiles auxquels les gouvernements démocratiques sont confrontés.
(...) Il appartient à ces gouvernements et à leurs citoyens de décider s'ils veulent oeuvrer avec nous pour empêcher des actes de terrorisme contre leur propres pays ainsi que d'autres nations, et de décider des informations sensibles à mettre dans le domaine public".

Condoleezza Rice a également justifié le recours aux pratiques contestées de "transferts" de suspects vers des pays qui ne respectent pas nécessairement les droits de l'homme afin d'y être interrogés.

En dépit des nombreux cas avérrés de torture pratiquée par les Etats-Unis en Irak et à Guantanamo notamment, Condoleezza Rice a affirmé que les Etats-Unis respectaient à la lettre la convention interdisant la torture, "et ne permettent, ne tolèrent ou n'acceptent la torture en aucune circonstance". En réalité, les Etats-Unis jouent sur mes mots, considérant que les traitements infligés aux prisonniers sont des "pressions" et non des "tortures".

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Les Etats-Unis prêts à rectifier leurs erreurs, assure Rice

06.12.2005


(syti.net) A l'issue de son entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a assuré que l'administration Bush ferait le maximum pour "rectifier" toute erreur commise dans la lutte contre le terrorisme international, assurant qu'il n'était pas question de donner son aval à la torture. "Nous reconnaissons aussi que toute politique peut parfois aboutir à des erreurs et si cela devait se produire, nous ferions tout notre possible pour les rectifier". Tout en ajoutant: "Nous avons l'obligation de défendre notre peuple et nous emploierons tous les moyens légaux pour y parvenir".

Mais si l'on décortique la déclaration de Condoleezza Rice, on s'apperçoit qu'elle est totalement vide d'engagement pour les Etats-Unis. "Faire tout notre possible" exclut tout ce qui serait impossible parce que contraire à "l'obligation de défendre le peuple Américain". La mension "si cela devait se produire" exclut tous les cas qui ne seraient pas dûment établis par une (longue) procédure judiciaire. Enfin, le terme "torture" n'inclut pas les traitements subis par les prisonniers à Guantanamo et dans les autres centres de détention, puisque selon les Etats-Unis, il ne s'agit pas de "tortures".

Condoleezza Rice semble aussi oublier que 3 semaines plus tôt, son vice-président Dick Cheney a ouvertement demandé aux sénateurs le droit pour la CIA de torturer.

Condoleezza Rice a par ailleurs refusé de préciser si la CIA avait recouru à des centres de détention clandestins en Europe, notamment en Roumanie: "Nous ne pouvons pas discuter d'informations qui compromettraient le succès de services de renseignement, de forces de l'ordre et d'opérations militaires", s'est-elle justifiée dans la même langue de bois.

Angela Merkel a cependant indiqué qu'il était important pour elle d'entendre de telles assurances de la bouche de la responsable de la diplomatie américaine, et a jugé que cette rencontre, premier contact de haut niveau entre Berlin et Washington depuis l'arrivée de la nouvelle chancelière au pouvoir le mois dernier, constituait un "bon début" pour les relations germano-américaines.

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Plainte contre la CIA pour l'enlèvement d'un citoyen allemand

06.12.2005


(AP) L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a annoncé le dépôt d'une plainte contre la CIA pour la détention d'un ressortissant allemand d'origine libanaise qui affirme avoir été enlevé et torturé par erreur, pour des liens supposés avec Al-Qaïda.

Khaled al-Masri déclare avoir été enlevé alors qu'il se rendait en vacances en Macédoine. Transféré en Afghanistan par avion, il a été incarcéré à l'isolement pendant 5 mois et victime de sévices. D'après le texte de la plainte, qui vise l'ancien directeur de la centrale de renseignement américaine George Tenet, M. Al-Masri a été soumis "à la torture et d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants".

La plainte a été déposée avec le soutien de l'ACLU devant le tribunal d'Alexandria, dans la banlieue de Washington. Khaled al-Masri fait par ailleurs valoir que ses droits ont été violés, l'exposant à une "détention prolongée et arbitraire". Il réclame des dommages et intérêts d'un montant minimum de 75.000 dollars (63.700 euros).

"Je demande au gouvernement américain de reconnaître ses erreurs et de s'excuser pour le traitement qui m'a été infligé. Durant tout mon temps en prison, j'ai demandé à comparaître devant un tribunal mais cela a été refusé. J'espère maintenant qu'un tribunal américain dira très clairement que ce qui m'est arrivé était illégal et ne peut pas être fait à d'autres", a déclaré M. Al-Masri.

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De nouveaux survols suspects de la CIA découverts en Suisse

16.12.2005


(AP) Les survols de l'espace aérien helvétique par des avions américains appartenant vraisemblablement à la CIA sont plus nombreux qu'on ne le pensait jusqu'ici: l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) a annoncé vendredi avoir dénombré 73 survols et 4 atterrissages à l'aéroport de Genève-Cointrin.

Ces 73 survols sont attribués à des avions servant notamment au transfert de prisonniers, selon les médias et les organisations de défense des droits de l'homme. La liste montre que 19 survols sont le fait d'un appareil militaire immatriculé "SPAR92". On lui doit également un aller-retour Aviano-Ramstein le 17 février 2003, jour de l'enlèvement à Milan de l'imam égyptien Abu Omar par un commando de la CIA. Situé en Allemagne, Ramstein abrite une base américaine.

L'avion "SPAR92" bénéficie d'une autorisation de survol à l'année de la Suisse pour le compte du département américain de la Défense, a confirmé l'OFAC.

TORTURES US

La Pologne a refermé l'enquête sur les prisons secrètes de la CIA

27.12.2005


(AP) La Pologne a refermé son enquête sur l'éventuelle présence de prisons secrètes de la CIA sur le territoire polonais et a décidé de ne pas poursuivre les investigations.

Le porte-parole du gouvernement s'est refusé à tout commentaire sur les conclusions de l'enquête, dont le rapport a été remis à une commission parlementaire siégeant à huis clos. Ses membres se sont déclarés satisfaits et ont décidé qu'il était inutile d'aller plus loin.

EMPIRE US

L'Italie lance un mandat d'arrêt européen contre 22 agents de la CIA pour enlèvement

23.12.2005


(AP) Un juge milanais a lancé des mandats d'arrêt européens contre 22 agents supposés de la CIA dans le cadre d'une enquête sur l'enlèvement d'un religieux égyptien en 2003 à Milan. Considéré par les Etats-Unis comme un membre d'un groupe terroriste islamiste. Il aurait été emmené en Egypte et torturé.

Au début de la semaine, le président du Conseil Silvio Berlusconi avait laissé entendre que le gouvernement n'appuyait pas les autorités judiciaires. Le ministre de la Justice Roberto Castelli a même suggéré que le juge était un militant de gauche anti-américain. Le procureur en chef de Milan a en revanche apporté son soutien entier au juge.

TORTURES US

Les Etats européens au courant des prisons secrètes de la CIA

24.01.2006




Dick Marty au Conseil de l'Europe
(Reuters) Les Etats européens ne pouvaient ignorer l'existence de prisons secrètes de la CIA en Europe, étant donné l'ampleur du phénomène, estime Dick Marty, ancien procureur et sénateur suisse chargé d'enquêter sur ce dossier par le Conseil de l'Europe (organisme lié à l'Union Européenne mais rassemblant un nombre de pays plus étendu, dont la Suisse).

"Il n'est simplement pas vraisemblable que les gouvernements européens ou du moins leurs services secrets n'aient pas été au courant. Les «restitutions» (enlèvements ou transferts de détenus vers les Etats-Unis où des pays tiers) intéressant l'Europe semblent concerner plus de cent personnes au cours de ces dernières années. Des centaines de vols d'avions affrétés par la CIA sont passés par de nombreux pays européens ", affirme Dick Marty dans son rapport.

Dick Marty cite notamment le cas de Hassan Moustafa Ossama Nasr, dit Abou Omar, réfugié égyptien enlevé en juin 2003 à Milan (Italie) par des hommes de la CIA et transféré en Egypte, via la base militaire américaine de Ramstein, en Allemagne.

"Ce cas est tout à fait irréfutable", assure l'ancien procureur, qui a pu consulter l'ensemble de la procédure ouverte par la justice italienne. Celle-ci a identifié les 25 agents ayant participé à l'opération et pu reconstituer leurs emplois du temps. Elle a lancé un mandat d'arrêt international à l'encontre de 22 d'entre eux. "Si le gouvernement italien ne le savait pas, ne pensez-vous pas qu'il aurait dû au moins protester qu'il y ait 25 agents d'un autre pays qui viennent chez eux pour enlever une personne? Non seulement il ne proteste pas, mais, en tout cas jusqu'à il y a trois jours, le ministère de la Justice a refusé de transmettre les mandats d'arrêt aux Etats-Unis et la demande d'assistance judiciaire".

Quant aux méthodes employées par la CIA (Central Intelligence Agency), dans le cadre de la lutte antiterroriste, le sénateur suisse estime "qu'il existe de très nombreux indices, cohérents et convergents, qui permettent de conclure à l'existence d'un système de "délocalisation" et de "sous-traitance de la torture" auprès de pays tiers.

"Les sources qui font état de tels centres sont multiples, fiables et, de par leur fonction, très bien informées", mais "il est faux de se concentrer exclusivement sur ces deux pays, la Roumanie et la Pologne. C'est toute l'Europe qui est concernée" a précisé Dick Marty, lors d'un débat d'actualité organisé par l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
 

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